Puisque j’ai des lecteurs fantastiques et savants (oui oui oui!), je sais maintenant que galle n’est pas synonyme de ouache! Bon, il ne l’a pas dit comme ça, mais bien mieux, ce Daniel qui m’a appris que ces jolies «fleurs» séchées n’étaient autres que la cachette secrète de la larve de la cécidomyie strobilaire (gall midge, Rhabdophaga strobiloides)! C’est quand même drôle, parce que ce n’est pas la première fois que je rapporte chez moi une galle… que je trouve décorative (ça fait bien rire mon Homme).
N’écoutant que mon courage (euh… ma curiosité, oui!), je suis retournée là où je savais que j’en trouverais et là J’AI VU!
J’ai vu quoi? Mais pardi! Ce trou, cette issue, par laquelle la cécidomyie a dû sortir! Victoire: un hivernage réussi! (Bon, faut pas capoter, je lis en ligne que le trou n’est pas nécessairement clos lors de la fabrication.) On trouve ces galles surtout sur des saules (comme le disait Daniel), mais apparemment pas sur les miens (il en existe tant, aussi!). Si les photos semblent montrer la galle sur de l’épinette, c’est que leur saule poussait en bordure de fossé et que j’ai doucement rapproché ses branches pour les photographier. Et puis j’aimais ce contraste, na!
Je trouve peu d’information sur mon amie la cécidomyie (j’aime dire le mot, ok là?), mais elle vit et survit ainsi jusqu’en Alaska. Ah mais je trouve une source ici, qui me dit tout ceci: Au printemps, la petite diptère pond un seul oeuf sur le bourgeon terminal d’une branche de saule. L’oeuf, puis la larve (moins de 3 mm de long) qui en éclot rapidement, secrète un produit qui change la croissance végétale. La brindille cesse de s’allonger et développe plutôt des feuilles qui se chevauchent. Le saule produit ainsi un abri et une réserve de nourriture pour la larve, qui y vivra presque un an. En hiver, le cocon ne suffit pas et la larve se remplit de glycérol (de l’antigel!). La galle renferme aussi de nomreuses autres espèces, d’autres diptères aux guêpes en passant par les chenilles et les coléoptères: une étude a trouvé 564 insectes dans 23 galles, dont seulement 15 contenaient ma petite amie! (Quand même, hein, pensez-y avant de faire une Campagnarde de vous en rapportant ça chez vous…)
Si j’avais mon propre exemplaire de la Flore laurentienne, aussi, je l’aurais peut-être vue moi-même, cette galle-là!
Mais peu importe: je suis moins ignorante (merci, Daniel!) et je vais continuer à trouver ces galles-là magnifiques, cette fois en toute connaissance de cause!
Ça fait plaisir! C’est bien la première fois que je rends une personne si heureuse en lui parlant de galles! 🙂
Ça en prend pour tous les goûts! 😉