Au mois de juin passé, j’ai eu le grand bonheur de voir pousser partout de magnifiques lupins de plusieurs couleurs. C’était toute une surprise, puisque je ne pouvais savoir ce qui avait été planté par l’ancienne propriétaire… et aussi parce que pour moi, les lupins sont histoire d’humour et matière à rigolade rigolote avant tout (à preuve, le sketch Dennis Moore, de Monty Python). J’avais essayé d’en semer en jardinière sur un balcon, sans aucun succès. Aussi quand les bouquets se sont multipliés dans toutes nos plates-bandes, j’étais transportée de joie. Et, bonheur: les lupins font d’excellentes fleurs coupées!
Je ne me souviens plus qui (Manon? Tarzile? Martine?) m’avait dit que si je coupais la fleur fanée des lupins, je pouvais espérer une seconde floraison dans le même été. Bon, depuis ce temps j’ai adhéré aux préceptes du jardinier paresseux, qui me dit que pour l’extraordinaire majorité des plantes, ce travail n’est pas nécessaire et ne donnera pas grand-chose. N’empêche que je me suis attelée à la tâche. Je voulais revoir mes lupins en fleurs… sauf que…
Sauf que les lupins sont tellement nombreux sur mon terrain que je n’ai pas réussi à trouver toutes les fleurs fanées à temps. Et en quoi se transforme la fleur de lupin avec le temps? En bouquet de grosses cosses qui renferment plein de semences! Là… ça va faire! C’est bien beau les lupins, mais c’est envahissant! Et les variétés cultivées s’hybrident à volonté avec les variétés rustiques, aussi n’aurais-je jamais (jamais!) à racheter un plant ou une semence de lupin. Non, la beauté des fleurs au début de l’été n’est pas gratuite: son prix, c’est un réensemencement automatique, dynamique et envahissant!
Du milieu à la fin de l’été, j’ai envoyé le Coco, armé d’un sécateur, faire le tour du terrain pour trouver les gousses avant qu’elles n’explosent. Sauf que… quoi faire avec? Eh bien (le temps le dira, mais…) je pense avoir fait le pire choix en ce domaine: j’ai fait un gros tas de gousses de lupin. Oui, j’ai un peu peur de ce qui poussera là en juin prochain. Ah, mais pas tant que ça: après la floraison mutante, on passera la tondeuse au besoin!
Et les lupins, passés de sujet de blague à objet de beauté puis à source de désarroi, me serviront de leçon: attention, campagnarde, attention… aux plantes que tu aimes et plante! Un lupin, c’est magnifique. Trois aussi. Quatorze mille, qui tentent d’étouffer toute autre végétation… je suis moins sûre.
Avis aux intéressés: en juin dernier, ma mère est partie avec deux lupins à transplanter en ville. Il paraît que le lupin ne se transplante pas bien, mais ces plants-là ont survécu. S’ils repoussent l’été prochain, je déclarerai l’expérience concluante… et je risque d’ouvrir un commerce de lupins (pas cher, pas cher!) au bord du chemin! Bon, je rigole, mais si vous vivez au bord d’un terrain vague aux allures de dépotoir, j’ai peut-être une solution pour le fleurir du tout au tout!
Entre-temps, si le mois de juin venu vous vous sentez une envie irrépressible de déterrer des plantes à fleur… je fournis la pelle! (Non mais, que de travail à faire pour pouvoir un jour paresser! Si je paresse avant de régler l’invasion, il me faudra convertir les plants de lupins en aliments ou baisser les bras et accepter de vivre dans un océan lupiné!)
Un peu de cendre sur tes lupins devrait les limiter… Ils aiment le sol acide…
Moi j’essaie d’en planter, mais comme je déglace mon allée avec la cendre de mon poêle à bois, ben les lupins ne survivent pas l’année suivante :-S
En tout cas, tu peux essayer, tu as le nécessaire 😉
Ah ha! Voilà qui pourra m’être très utile, merci! Restera à voir si je peux le faire, en pratique, sans tuer le reste, parce que l’ancienne proprio a fait d’énormes plates-bandes très touffues et garnies. En deux ans de non-entretien, ce qui a pu se ressemer a pris toute la place (c’est super joli!), et je ne voudrais pas démolir l’effet. Mais je dois bien avoir quelques lupins assez isolés pour les éliminer! (Faudra une autre solution pour celui qui tente constamment de pousser sous mon rhododendron, qui est aussi acidophile…)
Si tu fais du compost, tu peux aussi mettre une petite portion des cendres à cet endroit…
Oui, ça on le fait déjà.
J’ai collaboré à un magazine de jardinage pendant plusieurs années, alors j’ai de très nombreuses connaissances… théoriques (entre autres quant au compost), que je mets maintenant en pratique! 🙂
Un des trucs dont je prends conscience, c’est à quel point l’industrie a tout complexifié artificiellement pour nous délester de nos dollars. Belle nounoune (bonne consommatrice), j’ai acheté le composteur de base typique. Trop petit, ne chauffera jamais assez, impossible de retourner quoi que ce soit là-dedans. Pour 30$ j’aurais mieux fait d’acheter un baril et de le modifier. (Ça se fera!)
C’est un exemple parmi des milliers! La maudite terre noire qui est en fait de la mousse de tourbe et qui est vendue comme bonne terre, même si elle ne contient rien… pratique pour l’industrie: elle nous oblige à acheter des engrais, et là on nous ment en prétendant qu’il faut celui-ci et pas celui-là, etc. J’enrage, mais c’est bon: je me déprogramme! ;-P
HiHi!
: )
Nous on a seulement investit dans une fourche!!! Ah on s’est fabriqué un tamis itou avec de la broche à poule pis des restants de 2X3.
Y’a personne qui tourne tout ça dans le bois, alors pourquoi on le ferait nous dans notre tas?
Juste une question de rapidité (effectivement, c’est pas requis! Sauf que dans la nature les plantes tombent à leurs pieds, et ici il y a peu de pelures de bananes sauvages, etc., hihi!). Et d’esthétique aussi: chez nous y a pas de voisins, mais le terrain n’est pas non plus si grand que je peux y installer une montagne de compost sans l’avoir sous les yeux (et le nez).
Pour la fourche, on l’a! 🙂
J’ai même bien ri dans les trucs du jardinier paresseux, quand il dit « voici la méthode traditionnelle pour diviser une grosse plante; il faut deux fourches… » et qu’il avoue avoir fait le tour du quartier pour trouver une deuxième fourche, en vain! Nous… on en a deux! hahaha! (ce sont des dons, hein, faut pas croire qu’on fait une collection!)
Ouin, moi j’ai réussi à placer le tas de compost de l’autre côté du cabanon… Ce qui fait qu’on le voit pas vraiment 😉
On avait dont ben choisi notre place! (pas pentoute pour le détail qui va suivre, mais c’est ben pratique) Nous sommes sur un cap de roche (pas une falaise là quand même), pis le tas de compost est dans un petit creux dans la roche. Ce qui permet de retenir plus d’eau et aide à notre joli compost qui se désêche rarement. On l’arrose jamais comme y dise dans les livres ou les magasines!!!
J’sais pas pour toi, mais moi… arroser le compost… euh… oh, regarde là-bas! (et là je m’enfuis en courant!)
Non, vraiment… j’ai asez vu de citadins arroser leur entrée de garage (ça pousse vraiment pas vite…), je ne me mettrai pas à me créer de l’ouvrage! 😉
Penses-tu sérieusement que je me serais mise à arroser mon compost!!!
J’arrose même pas mes plantes…
Sauf le jardin quand il en manque vraiment
C’est pareil ici! Je ne me suis pas plainte de la pluie l’été dernier… et c’est une des raisons!
hum dans un tout autre ordre d’idée,
ça me fait drôle de voir mon nom à côté de celui de Martine et Tarzile…
Ah, ça commence comme ça, la célébrité! ;-P
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