Il y a dix ans aujourd’hui, nous arrivions à la maison, notre maison. Je suis arrivée d’abord, avec ma mère et trois chats miaulants. Puis l’Homme est arrivé dans notre voiture. Peu après, deux grands camions arrivaient avec cinq déménageurs que je remercie encore chaque fois que j’y pense. Il y a dix ans, les Campagnonades n’existaient encore que dans ma tête (probablement un peu sur un ordi aussi, j’avoue…) – je les ai lancées le 2 juin 2009, avec ce billet-là.
Dix ans de ruralité, donc. Dix ans à jardiner, à observer, à apprendre, à découvrir. Il y a dix ans, nous n’avions jamais eu de chien ensemble (Tango est arrivé le lendemain!). Il y a dix ans, nous n’avions pas d’enfant ensemble, mais un Coco qui venait de partir vivre chez sa mère (pour quelques années, finalement). Nous n’avions jamais eu de poules, et nous n’y pensions pas vraiment encore. Dix ans, ça passe vite. Un éclair. Que d’ignorance et d’illusions nous avons laissées derrière! (Et il en reste encore au moins autant, ouille!)
Tout n’est pas rose à la campagne. Ni vert. N’empêche que j’y suis mieux qu’en ville. J’ai besoin d’espace, d’air et d’eau purs. Besoin de voir loin. Besoin des étoiles la nuit et des oiseaux et animaux autour. Je ferais encore le même choix de quitter la ville. Pour ici, c’est moins sûr, mais ça ne veut pas dire qu’ailleurs serait mieux.
Dans dix ans, serai-je encore ici? (En vie, oui, mais sur mon terrain?) Les enfants seront un ado et une presque adulte. Le grand sera parti depuis longtemps. Dans dix ans, bloguerai-je encore? (Il y a dix ans on annonçait déjà la mort du blogue, vous savez… je dois être une zombie qui s’ignore!) Et de quoi auront l’air les saisons, dans dix ans? Ça, c’est plus inquiétant.
Bon 10e anniversaire Hélène! Vivre dans la nature est un privilège immense! Y a pas une journée qui passe sans que je l’apprécie!
Bien dit! Et merci! 🙂