Vous avez vu l’épilobe en épi, ou épilobe à feuilles étroites (Chamaenerion angustifolium, fireweed), le long des routes. C’est qu’elle pousse dans les endroits où elle n’a pas de concurrence, mais beaucoup de soleil, avant de laisser sa place aux autres espèces qui en grandissant lui font de l’ombre.
J’en cherchais il y a quelques années (pour en déshydrater les fleurs en vues de tisanes; le rhizome se mange, aussi), ailleurs qu’au bord d’une route, et je n’en trouvais pas en me promenant à pied (mais de la voiture, j’en voyais parrrrtout, évidemment).
J’en ai trouvé, finalement… sur mon terrain. Mais à peine quelques plants, et j’ai décidé de ne rien récolter, de les laisser aux bourdons et autres pollinisateurs. Il y en a un peu plus chaque année depuis, mais sans encore atteindre le genre de massif magnifique qu’on voit parfois.
J’apprends ici que:
Les fleurs, situées au sommet de la plante, se présentent en grappe allongée, presque en épi, ils fleurissent à tour de rôle de bas en haut de la grappe. Chaque fleur fleurit que pendant 48 heures, mais bien qu’hermaphrodites (ayant les deux sexes) l’auto-pollinisation d’une fleur est impossible, car elle est protérandre (d’abord mâle puis femelle), d’ailleurs le style (partie du pistil) blanc et très allongé qui apparaît le deuxième jour est un trait remarquable de cette indigène.
Épilobe à feuilles étroites, Flore du Québec