Je ne sais plus si j’ai pris cette photo-là pour vous parler du raccourci que je prends avec mon persil ou simplement pour ses lignes et ses teintes. Quoi qu’il en soit, voici mon petit raccourci pour le persil…
Le persil (plat, frisé, qu’importe) est une bisannuelle. La première année, on cueille ses feuilles (jusqu’aux premiers gels et au-delà), et la deuxième année, si on n’a pas arraché le plant (en pensant faire du ménage…), il produit des semences. Beaucoup de semences. (Ah mais d’abord au début du printemps on peut encore en couper les feuilles avant qu’elles deviennent plus résistantes et les tiges plus ligneuses; ça retarde un peu la montaison, mais les graines auront quand même le temps de se développer avant l’automne.)
On peut très bien conserver ces semences: il suffit de cueillir, de sécher et de conserver. Je les conserve au réfrigérateur, mais de toute manière, elles ne seront bonnes que deux ans ou à peu près. C’est ce qui m’a menée au raccourci. Au lieu de récolter toutes les semences, je n’en récolte qu’une partie (à donner ou à appeler semences d’urgence en cas de besoin!)… Je laisse les autres sur le plant, mais le plant, quand il sèche à l’automne, j’en plie les tiges. À ce moment les semences sont à un mètre du sol, ou presque, alors… je plie les tiges pour coucher les semences sur la prochaine planche de culture du potager.
Semer du persil au printemps? Même plus besoin: je l’ai aidé à se re-semer à l’automne! À quoi bon démarrer des semis de persil sous les fluorescents: c’est une des premières verdures qui apparaît après la fonte des neiges! (Si seulement on pouvait faire la même chose pour les tomates, mon potager serait préparé trois saisons d’avance!)