Ma mère m’avait demandé si nous avions des mésanges dans les environs. J’ai probablement répondu quelque chose d’aussi intelligent que hel’sétumoi ou dekoicé?, mais c’est tout simplement que je n’en avais pas encore vues! Un matin en revenant de la promenade, j’ai remarqué que ça pépiait chez nous, et sans se gêner. Eh oui, des mésanges à tête noire (Parus atricapillus ou Poecile atricapillus, black-capped chickadee)! Faisant ni une ni deux, j’ai été fouiller dans l’atelier pour trouver ce qui restait d’un sac de graines achetées cet été. Ah oui, faut vous dire qu’aussitôt arrivées, on a acheté une belle mangeoire et on l’a installée… sans doute pas au bon endroit, car la pluie y est entrée et a fait moisir toute la bouffe! La deuxième fois nous a découragés, je l’avoue, tout comme la présence d’un rongeur (nous présumons) qui a éventré le sac dans l’atelier (on apprend, on apprend…). Mais là! Des mésanges! Hop, mangeoire remplie et installée ailleurs, et graines lancées au vent (donnez-moi donc un peu d’engrais en passant, mes anges!). Le succès a été presque instantané et la mangeoire, adoptée en moins de vingt-quatre heures! Donc… on en a acheté deux autres (mais moins chères, tant qu’à gaffer, et en cèdre (hmmm est-ce du thuya? ça dépend de leur origine, j’imagine…).
Depuis ce temps, mes chats sont redevenus ornitologues (Zia en particulier; vous pouvez même la voir à l’oeuvre!). Et nous? On a peine à contenir notre joie! Déjà les petites mésanges (et une sitelle, au moins, et plusieurs geais bleus, et un moineau à l’occasion) nous rendent fous de joie. C’est près de notre coin café et conversations qu’on voit le mieux les oiseaux (pour le moment… car j’ai des plans pour d’autres mangeoires!), aussi pouvons-nous pleinement profiter de leur présence. Les humains prennent tant de ressources sur notre petite planête, bouleversent tant de choses sans se soucier des autres êtres, que ça fait vraiment du bien de voir qu’on peut aussi fort bien vivre ensemble pour le bénéfice de tous. Oui, bien sûr, en nourissant mes petites amies, je m’en rends responsable. Mais pour moi, être responsable d’un autre être c’est simplement normal, et c’est bon. Quelques dollars pour un sac de graines? Non. Quelques dollars pour nourrir une communauté et égayer mon environnement immédiat, pour redonner un peu de la joie qui m’est offerte. Si on n’avait que ça à faire, le terrain serait déjà ponctué de résidences pour gent ailée (chauve-souris comprises), de mangeoires, de bains, d’abris… Ça viendra, au fil des ans!
En attendant, les mésanges sont agents de victoire! J’ai même récemment pu prendre une photo comprenant quatre félins ornitologues et un chien couché et calme! Ce que nous n’avons pas su faire, les mésanges le font avec brio et applomb, se moquant carrément des chats à travers la fenêtre. En retour? Les chats apprennent à se moquer du chien!
C’est vrai que c’est agréable de voir sa cour envahie par la gente ailée!
Chez nous aussi, on a une mangeoire, sur le cabanon dans notre petite cour banlieusarde, qui se vide très rapidement. On la voit depuis la cuisine et ça amuse les enfants (surtout Anne).
Malheureusement, les mésanges sont un peu timides par chez nous, laissant place surtout à des oiseaux de plus forte taille, dont des geais bleus et des cardinaux, mais aussi de « gros zoizo noirs » dont j’ignore le nom (pas des corneilles là, mais presque).
Mais par contre, je dois avouer que j’arrête l’hiver venu, le cabanon (là où j’entrepose les graines en sécurité) étant plus ou moins accessible.
J’suis pas encore assez experte pour t’aider à identifier tes zoizonoirs… mais c’est vrai qu’en ville certaines espèces ont pris le dessus et chassent même les autres… Ici geais bleus et mésanges semblent faire bon ménage, et c’est tant mieux!
Ah par contre je ne me passerais pas des oiseaux l’hiver! Les graines ont passé de l’atelier (où un rongeur les dégustait) à… la cuisine, avec un bac en plastique fermé et rempli dehors, dans le tambour. Quand je reviens de la promenade canine matinale, je jette des poignées d’arachides en écale et des graines mélangées, jusque sur le rebord de la fenêtre (pour le bonheur des chats!).
Notre jardin avant s’est transformé en jardin d’oiseaux, et je crois que l’idée se poursuivra et se complexifiera (mais pas trop!) au fil des saisons.
S’il a des reflets bruns, c’est probablement un quiscale bronzé, mais c’est sous toute réserve. Moi j’en ai eu un pendant environ une semaine à la maison. Ensuite il est parti.
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