Je n’ai rien à dire aujourd’hui mais je suis là. Demain non, demain je serai à mon échographie pour en savoir plus sur ma santé. C’est ridicule normalement d’écrire un billet de blogue pour dire qu’on n’a rien à dire, mais voilà, en vous le disant, je dis que je suis toujours là, vivante. Et j’apprends à me taire. Quand tout ce qu’on peut dire peut être réinterprété et transformé pour être retenu contre soi… on apprend vite à se taire. Ça n’en fait pas une belle leçon.
Je suis confuse (car le peu qu’on me dit est confus et se contredit parfois), j’ai peur (pour ma santé/vie), je suis triste (et fâchée aussi qu’on m’ait gaspillé des années sciemment par manque d’honnêteté) et je suis seule (sans l’être dans ma maison, ce qui est aussi déstabilisant et blessant). Mais vaut mieux seule les yeux ouverts que continuer à me croire membre d’une équipe dont l’équipage a fait mutinerie silencieuse et passive.