La semaine passée, jugeant qu’il était temps de m’aider à démarrer, ma mère est venu passer un peu plus de vingt-quatre heures (en si peu de temps, c’est incroyable ce qu’elle peut faire!). Arrivant la voiture pleine de plants, elle s’est attaquée au plus petit de mes potagers existants. Oui, citadine la tête pleine de potagers magnifiques, j’aurais bien voulu en faire un énorme, tout de suite, là où je le veux, avec ceci et cela… mais la réalité m’a vite rattrapée, et m’a indiqué tout doucement que rien ne sert de me presser, car on ne transplante pas un potager en criant semence et que la saison avance. La campagnarde doit s’adapter: mère Nature va à son rhythme et il faut le suivre. Oh, et il y a aussi que notre réserve d’énergie s’épuise vite à retourner de la terre battue!
Le petit potager, carré, était couvert de chiendent (Agropyron repens) qui a, paraît-il, un rhizome aux propriétés émollientes et diurétiques. Tant mieux pour lui, mais tant pis aussi, car ma mère l’a arraché. Cela fait (c’est plus vite écrit que fait!), il fallait recouvrir le tout de terre noire. Quelle chance! Nous avons derrière la maison une sorte de monticule de débris végétaux qui, surprise, cache en son sein une bonne quantité de magnifique terre à jardin! Suffit de tasser les débris et d’utiliser la pelle, et le trésor surgit. Oui mais… s’agit de le transporter. Facile… quand on a une brouette. Un petit voyage s’imposait (il faut vous dire que mon village n’a qu’un seul magasin, et que pour en trouver d’autres, nous avons le choix: une vingtaine de kilomètres à droite ou… une vingtaine de kilomètres à gauche!), qui m’a permis d’acquérir une superbe brouette… en morceaux. J’ai attendu au lendemain matin (moins de mouches!) pour l’assembler.
La terre transportée, mélangée, raclée, ma mère a mis en terre quatre plants de zucchinis jaunes et quatre plants de zucchinis blancs (Cucurbita pepo). La traductrice en moi se fâche un peu, car on parle ici de courgettes! Le Grand dictionnaire me calme cependant:
Le terme zucchini, qui est un emprunt de l’italien, est largement utilisé au Québec tant dans la langue courante que dans la langue du commerce.
Elle a aussi planté deux rangs de laitue frisée (celle qu’elle faisait pousser quand j’étais petite!) et deux rangs de haricots nains jaunes en semences. Le potager avait commencé!
Moi aussi je veux une maman qui m’aide à jardiner! Je t’envie. 🙁
J’avoue que ma maman est enviable, en effet! Je suis arrivée ici en me disant que si elle l’avait pu à mon âge, je le pouvais aussi, mais… j’ai comme un peu oublié un petit détail… ma mère a BEAUCOUP d’énergie!
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Je viens de commencer à te lire, peu longtemps après avoir découvert les Banlieusardises, j’aime bien te lire ici.
Et désolé de commenter dans un vieux billet, mais c’est ici que tu mentionnes que tu es traductrice. Eh ben!
Nous sommes donc deux traducteurs à avoir fait un retour à la campagne. Par contre, ma campagne actuelle est à 500 km de ma campagne initiale héhé
Bienvenue chez nous!
Je crois que bien des traducteurs ont leur propre coin de paradis! (Que nous sommes sages! hahahaha!)
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