J’ai voulu devenir comédienne (j’ai fait une année en théâtre au cégep Saint-Laurent, c’était une formation théorique et historique extrêmement riche). Et une caractéristique (je crois) des gens qui aiment le jeu avec fougue, c’est… d’avoir la tête pleine de bouts de textes. Je peux réciter de mémoire un poème de Gilles Vigneault appris en 6e année. La cigale et la fourmi, je ne l’ai jamais oubliée, pas plus que le super poème appris en première année (Le coq. Le coq. Solidement planté dans l’herbe, il se dresse, fier et superbe. Cocorico. Cocorico, répond l’écho. Et sur sa tête sa large crête rougit comme un coquelicot. Cocorico). Qui n’était nulle part en ligne, on se demande pourquoi tant y a de lyrisme là. Ahem.
Mais là j’aurais besoin d’aide. En art dramatique, en secondaire deux, j’ai joué une petite scène, et je ne sais pas d’où elle venait, et je VEUX la trouver à partir de cet extrait qui joue en boucle dans ma tête, par moments, depuis plus de trente ans. Aidez-moi quelqu’un! Il y avait un robot qui, je crois, mentait, et quelqu’un qui devait en obtenir des réponses, peut-être pour obtenir le droit de passer. D’où ça vient, ça? D’où? (Après trente ans, c’est possible que j’aie changé un peu la chose, mais un peu seulement, je vous l’assure!)
Il est invraisemblable que le robot puisse concevoir, entre le carré des côtés de l’angle droit et l’hypothénuse, un rapport autre que celui établi jadis par Pythagore!
D’où ça vient, ça, dites-le-moi quelqu’un!
Bonjour, ça vient de la nouvelle « Le Sixième Palais » de Robert Silverberg.
Voici l’extrait : Il devait bien y avoir un moyen de le faire obéir, songeait-il tout en guidant le petit astronef de façon à le poser dans la plaine. Ce moyen existait nécessairement. L’ordinateur ? L’idée était bonne en soi, mais elle n’avait pas permis à Lipescu de vaincre le robot. Malgré leur imprécision, tous les documents enregistrés semblaient prouver que, dans le passé, des audacieux étaient morts pour avoir trébuché tôt ou tard sur une seule question après une suite de réponses exactes. Lipescu n’avait commis aucune erreur. Pourtant, lui aussi était mort. Et il était invraisemblable que le gardien pût concevoir,
entre le carré de l’hypoténuse et les carrés des côtés de l’angle droit, un rapport différent de celui établi jadis par Pythagore.
Bonne journée! 🙂
AH BEN! Merci! Youpi! Je jubile! Merci tellement!
(Elle était cool, ma prof d’art dramatique, coudonc!)
HOURRA! MERCIIIIIIIIIIIIIIIIIII!
Ça fait plaisir! En effet,, elle était très cool votre prof d’art dramatique, on est loin des pièces habituelles de Shakespeare ou Molière.
Elle nous avait aussi fait jouer la scène quand Obélix avoue à Astérix qu’il a un faible pour Falbala! 🙂
Bon, j’ai lu la nouvelle et je suis certaine que notre enseignante nous l’avait fait lire en entier: même les noms de Bolzano et Lipescu me disaient quelque chose! Tellement contente!
Voici un lien vers la nouvelle, texte original anglais: http://www.maxima-library.org/mob/b/423978?format=read