J’ai longtemps, bêtement, cru que le mot moineau désignait les petits oiseaux sauvages en général. C’est quoi ça? Un moineau. Bon, en ville ça avait peu d’importance: non seulement il y avait bien moins d’oiseaux à observer, mais j’avais surtout beaucoup moins envie de jeter un oeil dehors! Ici, c’est différent. J’y vais par différence: à force de voir chaque jour moult mésanges, je remarque les oiseaux qui n’en sont pas! Celui-là, qui grignotait les graines sur le perron, est une celle-là: une femelle moineau domestique (Passer domesticus, house sparrow). Mais oui, car le mâle, lui, a un collet blanc: regardez. Pour son cri, c’est par ici.
Les ancêtres de ma petite amie, comme les miens, venaient d’Europe (mais ses congénères de l’Ancien monde vivent maintenant de grandes difficultés!):
Vers 1850-1852, le moineau domestique a été introduit, depuis l’Europe à Brooklyn, dans l’État de New York, afin de lutter contre les insectes nuisibles. Des introductions subséquentes et sa dispersion lui ont permis de s’établir dans toute l’Amérique du Nord. Il a atteint la ville de Québec en 1854, l’Ontario en 1870 et l’Ouest du Canada au milieu des années 1880. Dans l’Est du Canada, il est abondant jusqu’à 48° de latitude Nord. Plus au nord, on le trouve en colonies isolées. Dans l’Ouest, on le rencontre au nord jusqu’à Fort Simpson, dans les Territoires du Nord-Ouest, et à l’ouest jusqu’à l’île de Vancouver. (Source)
La seule autre espèce de passéridés introduite en Amérique est le le moineau friquet (Passer montanus, Eurasian tree sparrow), qu’on ne trouve pas au Canada (enfin, selon ce que je lis, et sous toutes réserves puisque les oiseaux, manifestement, ne lisent pas les mêmes livres que moi et ont une fichue tendance à faire ce que ces livres disent qu’ils ne font pas!).
La façon de se déplacer la plus commune du moineau domestique est le sautillement, la marche étant très rarement utilisée et exclusive aux individus plus âgés. Quand il se déplace dans l’air, son vol direct aux multiples battements (13 battements/seconde) atteint en moyenne 45,5 km/heure. Même s’il n’aime pas particulièrement nager ni plonger, il peut le faire s’il y est forcé. (Source pdf)
Il y a des caractéristiques du moineau qu’il vaudrait mieux cacher aux femmes de votre entourage qui, justement, mangent comme des moineaux, de peur de les voir, paniquées, trimballer un pèse-personne avec elles partout pour se peser toute la journée. Ainsi:
Le moineau domestique accumule des réserves d’énergie sous forme de dépôts de gras, causant une fluctuation journalière de sa masse. Son poids atteint un maximum en fin d’après-midi et un minimum en matinée, avant le premier repas. Cette fluctuation cyclique est plus importante encore si l’environnement est froid, car les réserves utilisées pour conserver la température s’épuisent plus vite. De plus, le moineau domestique conserve dans son gésier une grande quantité de gravier (66 % du poids du gésier), qui l’aide à digérer. La quantité de gravier conservée augmente si sa diète contient plus d’insectes que de plantes et le gravier est renouvelé environ tous les 5 jours. Les particules de gravier ont en moyenne 0,05 mm et si les particules sont plus petites, il en consommera de plus grandes quantités. (Source pdf)
Et si j’ai un faible pour les oiseaux qui s’accouplent pour la vie, la solution du moineau plaira sûrement à d’autres, qui l’ont déjà adoptée… sans le savoir:
Le couple est habituellement monogame pour plus d’une saison; cependant le mâle peut être parfois polygyne (il ne participe alors qu’aux soins d’une des couvées qu’il a engendrées. Les couples se forment à deux reprises dans l’année; tout d’abord en septembre-octobre et ensuite entre janvier et juillet. (Source pdf)
T’étais comme mon chum donc… petit oiseau = moineau !!!
J’ai dû lui montrer la différence un jour ici… Il n’arrêtait pas d’appeller moineau les jolis bruant que nous avons!!!
Et ici, comme je n’ai vu aucun moineau aux mangeoires ou sur mon terrain en 5ans+, j’appelle mes enfants mes petits moineaux!!!
Quand je demeurais à Laval, on aurait dit qu’il y avait juste ça des moineaux. Ils étaient si nombreux qu’ils nous passaient souvent à 1 pied de la tête lorsque nous étions sur notre petite bande de gazon à l’appart!
Oui: quand on est enfant, on déduit le sens de tant de mots (la plupart correctement, on espère!) que certains, oups, passent sous le radar. C’est bien normal, par exemple, si on lit un roman, d’imaginer les oiseaux (ou les plantes) qui y sont nommés en passant, sans aller fouiller dans une encyclopédie chaque fois. Et puis après un bout de temps, le mot se fige, on croit avoir la bonne signification. Oups! 🙂
Pour mon Homme, c’était méné/minnow. Il pensait que les ménés étaient, de façon générale, des bébés poissons. Oh que non!
Ma madame moineau, je ne l’ai pas revue: ici et maintenant, c’est le grand festival international des juncos ardoisés! (Et là je comprends que ta chatte en attrape tant: juste à me rendre à mon fauteuil favori du salon et j’en fais lever une centaine! C’est fou combien il y en a! Mais je les adore: ils font le ménage de ma rocaille où germeraient autrement des millions de graines pour oiseaux!)
Pour le sens des mots tu as tout à fait raison!
Ma 2e fille avait fait une association terrible lors de son apprentissage à la propreté…
Quand elle réussissait à se retenir et aller à la toilette, nous la félicition toujours en lui disant qu’elle était une grande fille… Nous avons constater notre mauvais choix de phrase pour le renforcement positif un peu plus tard…
note au passage: ma 2e fille a parler tard (proche du moment de la propreté justement) mais elle marchait à 7 mois et courait à 9 mois sans qu’on puisse la ratrapper! Elle était donc en mesure d’aller chercher ce qu’elle voulait et utilisait peu la parole en contre partie.
Quand nous avons voulu lui introduire la notion de garçon/fille elle avait beaucoup de difficulté et on se demandait bien pourquoi. Jusqu’au jour où elle me dis: « Maman, papa c’est une fille, il fait pipi sur la grande toilette ».
Ah le chat est sorti du sac!
À partir de là, il a fallu lui répéter un nombre incalculable de fois que papa est un garçon en lui expliquant la raison de son état pour pouvoir refaire les tites connexions neuronnales mal programmées à la base dans sa tête. Ouf s’est pas gagné tout de suite ça. Heureusement le 3e bébé était un garçon, on a pu lui montrer ce qu’elle n’avait pas!
Ça dû prendre 8 mois à force d’acharnement pour changer cette connexion/conception… Je crois que c’était difficile car il s’agit d’une connexion de conception primaire (les premières à s’établir).
Ayoye! Linguistiquement, c’est absolument fascinant!
oui, mais au jour le jour c’est parfois décourageant!
J’en doute pas! Si ça avait été ta première tu aurais été découragée rare! Bon ça y est, même pas deux ans pis on l’a scrappée! 😉
À la quantité de liens qui se forment à cet âge-là, à la quantité de mots qu’ils apprennent chaque jour, ça doit bien être normal (et se régler un jour ou l’autre…), ces pépins en cours de route.
Ma 2e ne fait pas les liens de la même façon que sa soeur plus vieille et son frère (le 3e bébé)…
C’est avec elle qu’il faut continuellement faire le plus attention… Mais c’est elle qui fait des liens artistiques ou autres les plus mignons (ça va ensemble faut croire).
Le genre de liens qu’elle peut faire:
Dans la voiture, côté passager avant… On peut maintenant asseoir un enfant à cet endroit quand notre voiture est assez récente, car un dispositif sensible détermine le poids sur le siège et va inactiver le coussin gonflable pour un poids d’enfant (je ne me rapelle plus des valeurs toutefois). Quand le coussin est désactivé, il y a un voyant lumineux qui s’affiche sur la portion « tableau de bord » du passager avant.
Cette semaine j’ai fait asseoir ma 2e fille à cet endroit.
Elle me dit tout bonnement: « C’est correct maman, le coq est allumé »
« Quoi le coq? Quel coq? »
« Ben oui le coq, comme au restaurant à mamie, regarde »
Pour elle, le voyant lumineux ressemble au coq des rotisseries Benny, ti-coq, st-hubert, ect.
NB: je ne trouve pas l’image sur internet vite fait… Je te l’aurais bien montré!
Ah qu’on s’entendrait bien elle et moi! 🙂
elle porte le même nom que toi justement…. mais pas orthographié (ça se dis-tu?) de la même façon.
(Oui, ça se dit!)
Ah mais moi je suis un noisorare, sans accents en plus! 😉
Pour sa part, elle n’a pas la hache et elle est couverte de la même « fourrure » que les moutons…
M’as te dire, côté moqueries à l’école, c’est un excellent nom. Le « pire » qu’ils ont réussi à faire? Balle de laine. Oooooh, la grosse insulte, toi! 🙂
(Pas grave, ils se sont repris avec « nerd », « bollée », « quatre yeux », « les barniques »… Bravo à eux tous.)
bah moi aussi je me suis fais chanter la chanson et je n’en suis pas morte
Penses-tu que je sais danser cette danse?
Je trouve juste ça extrêmement cave que les enfants se croient permis de dénigrer qui que ce soit. Plus tard ça a basculé dans le jugement fondé sur ma classe sociale — et on s’entend: les enfants de riches qui se moquaient de moi n’avaient RIEN fait pour mériter l’argent… de leurs parents. Mettons que certains parents mourraient de honte s’ils avaient l’occasion pour une seule journée de suivre leur enfant par webcam cachée. (D’autres riraient, et c’est ceux-là le problème!)
Pis y’en a une autre en bas de la ceinture avec mon nom… Celle-là aussi je l’ai entendu souvent, surtout avec les mononcles 😉
Bonsoir à vous,
Votre Madame Moineau est plutôt un Bruant hudsonnien mâle ou femelle.
Bienvenue chez nous! Il est bien possible que je me trompe en effet, mon but étant l’exploration plutôt que la didactique… mais pouvez-vous m’en dire plus? Parce que ce matin j’ai regardé mes bouquins, et je ne vois pas… (je rêve d’un livre d’oiseaux gigantesque! On a besoin de mille photos de chaque espèce!)
À noter aussi qu’on voit beaucoup de juncos juvéniles, qui ont un peu les mêmes teintes. On les reconnaît, à côté de leurs parents (ou enfin…): ils sont… joliment dodus! 🙂
Voici quelques caractéristiques qu’on peut discerner et qui peuvent aider : le mandibule supérieur foncé et l’inférieur jaune, la calotte rousse et les 2 barres alaires blanches (peu perceptible pour la 2e) donnent 99% de probabilité. Le point noir sur la poitrine en plus, en donnerait 100%.
Espèce souvent confondue avec le Bruant familier.
N’oubliez pas de surveiller nos colibris
http://www.projetcolibris.org
Hmmm je vais devoir vulgariser le tout pour mes propres besoins, mais merci!
Pour les colibris, c’est certain, merci! Je n’en ai pas encore vu et c’est tant mieux: hier matin il y avait un bon 15 centimètres de neige… partout.
As-tu d’autre photo du devant VB?
Tu devrais mieux voir la tâche distinctive du bruant hudsonien en forme de « V ».
Salut Vieux Bandit,
Quel livre as-tu à la maison? Moi j’en ai 2, d’auteurs différents. Je préfère le 2e que j’ai acheté. Je savais les points faible du premier par rapport à la personne que je suis, alors j’ai fait un choix plus approprié la 2e fois. Pis de toute façon, on est toujours plus qu’un à vouloir essayer d’identifier les oiseaux qui arrivent à la maison.
Ma préférence pour un petit guide d’initiation, qui traite sur les oiseaux du Québec, va pour celui de Suzanne Brûlotte. Les détails sont pointés sur une photo avec une lettre et décrit dans la fiche. L’info est résumé une page un oiseau. Souvent il y a une photo du mâle et de la femelle, tu peux donc les voir côte à côte.
Sinon…
Les couleurs du bruant hudsonien et du moineau domestique peuvent se ressembler beaucoup pour l’oeil débutant que nous avons!!!
Mais la barre blanche au « milieu » de l’aile sur ta photo, c’est la barre alaire.
Le moineau a le dessus du coco gris (comme sa joue!!!), alors que le bruant hudsonien en a un brun, c’est la calotte.
Le bec (mandibule) du bruant hudsonien est foncé pour la partie du haut et beaucoup plus jaune pour la partie du bas. Chez le moineau le bec au complet est foncé.
Aussi le bruant hudsonien nous quitte en été, pour aller dans un monde plus frisquet!!! En mars je les vois régulièrement à la maison, mais je porte attention à la marque en « V » sur leur poitrine.
J’ai quelques photo sur mon ordi, mais pas en gros plan non plus 🙁
Manon, t’es géniale! J’en ai trois, des bouquins, dont le Guide Peterson. Ça suffit jamais: les oiseaux ne regardent pas les photos pour poser dans la même position! Et les cartes… mentent. (Enfin, ne sont pas à jour…)
moi j’ai juste des guide avec des photo qui me parlent, les dessins coloriés c’est pas pour moi!!!
Pis je connaissais (pas que maintenant je les connaisse en experte non plus) rien des termes relatif aux oiseaux. Alors moi non plus ça ne me disait rien lorsque j’ai débuté: une barre alaire, un mandibule, une nuque d’oiseau ou un sourcil d’oiseau!!!
Oui, les photos aident… mais mieux vaudrait un « holodeck » à la Star Trek! 🙂
Évidemment, je n’ai rien contre apprendre de nouveaux termes! Le problème c’est que les experts (sites, livres, etc.) ne sont pas souvent pédagogues. J’ai beau apprendre un terme, il faudra me le répéter, l’utiliser en contexte, etc., pour qu’il m’entre dans le crane. Or souvent, dans mes recherches, je finis par lire des trucs qui, dans ma tête, sonnent comme les adultes de Charlie Brown, tu sais, wawawawa. Pour identifier les champignons, il suffit d’observer le wawawawa du wawawa et surtout les wawawa sous les wawawawa. Hermétique, oui. Utile… moins!
Ben le guide dont je parlais tout à l’heure te serait utile donc!!!
Super, j’en prends bonne note!
Hé, les moineaux (hihihi)! On vient de voir un bruant à gorge blanche, avec son point jaune à l’oeil! Et moi de sortir le CD de chants d’oiseaux et et et et ENFIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN! Enfin je sais qui fait ce Frédéric-Frédéric! HOURRA! 🙂