Un classique du Québec pour aujourd’hui: bonne fête nationale à tous!
Mystérieux dans ses origines, le pâté chinois est pourtant un classique de tous temps chez nous. Pour ceux (presque nécessairement non Québécois) qui ne connaîtraient pas, il s’agit d’un plat étagé, formé de boeuf haché cuit, surplombé de maïs et ensuite de pommes de terre en purée. Ça, c’est la définition. Et moi, avec quelques détails et précisions, j’y tiens et je m’y tiens. Ah oui! N’essayez pas de me faire avaler votre pâté chinois végétalien à l’aubergine, n’essayez pas d’ajouter des pois ou des carottes, je ne voudrai rien savoir! (Mais, campagnarde, on ne t’a point invitée! Tu débarques chez nous et tu roupètes, mais on n’avait rien demandé!) Je suis une puriste du pâté dit chinois. Et le mien est le meilleur (c’est rare que je dis ça: habituellement tout ce qui est fait par les autres me semblent meilleur au goût, mais pas dans ce cas-là!), point.
Alors, quelles sont les étapes et les ingrédients permis, auxquels la campagnarde refuse de déroger? D’abord, faire cuire le boeuf haché avec des oignons hachés. Sel, poivre, fines herbes (peu), épices à steak… et ingrédient secret (piment de la Jamaïque). Beaucoup d’ingrédient secret. Beaucoup. Ensuite on verse la viande cuite dans un plat allant au four. On recouvre de maïs en crème. En crème, pas en grains: moi, là, un pâté chinois sec, qui se tient, j’associe ça à une cafétéria d’école secondaire, et je ne vois rien de drôle ni d’agréable là-dedans! Ensuite, on recouvre la couche de maïs d’une bonne épaisseur de purée de pomme de terre (beurre, lait, sel, poivre), qu’on saupoudre de paprika. On passe le tout au four à 350 Fahrenheit pendant 30 à 45 minutes pour que les saveurs se mélangent. Et quand on a bien prévu son coup, on peut congeler le deuxième plat, rempli déjà pour la prochaine fois.
Évidemment, on parle d’un grand classique, et je n’appellerais pas le paragraphe précédent une recette à proprement parler. Mais, sait-on jamais, si un jeune (Hé toi, le jeune! Hahaha!) qui vient de s’installer en appartement a le courage de peler des patates* (sic) mais pas celui d’appeler maman pour demander comment… Eh bien ce billet sera là pour lui!
*Je ne sais pas trop pourquoi, mais pendant mes premières années en appartement, faire de la purée de pommes de terre me semblait un labeur insurmontable. Ouf, que d’étapes! Un jour bien plus tard j’ai rencontré un Coco et son père, et me suis découvert des talents de belle-mère cuisinant allègrement. Allez y comprendre quelque chose…
ah ben!
Chez nous un des secrets du pâté chinois c’est de soupoudrer généreusement du paprika sur le boeuf haché cru lors de la cuisson. Le gout n’est pas pareil (à mon sens et selon mes papilles gustatives à moi 😉 ) quand le paprika est mis sur une viande cru par rapport à une viande déjà cuite.
Peu importe l’assaisonnement, moi je suis bien d’accord: c’est pas pareil cru ou cuit! 🙂
Bonjour!
J’ai lu à quelques part que l’origine du paté chinois viendrait de milliers de chinois venus au Canada pour construire le chemin de fer (main d’oeuvre bon marché) et qu’on nourrissait avec le boeuf de l’ouest, le maïs et les pommes de terre(aliments locaux et abondants) et on leurs servait en paté et qu’ils ne mangeaient que ça!
Ici, le paté chinois revient toutes les semaines, c’est un classique!
Bonne fin de journée!
Ah,ok, je viens d’aller voir le lien est c’est là que j’avais vu l’histoire du chemin de fer…
Moi aussi c’est ce que j’ai entendu, mais parfois quand une histoire a l’air trop parfaite pour être vraie…! On ne sait jamais! 🙂