Raquette

Voilà déjà le printemps et je ne vous ai même pas parlé de mon sport d’hiver favori! Ah oui, ben… avec mon vertige, on oublie le ski alpin (j’ai mille autres raisons de ne pas aimer ce sport-là, qui concernent moins les gens qui le pratiquent que la culture qui entoure la chose, les sous requis et… mon dégoût profond pour les faux villages en carton qu’on aménage autour des stations; mais de toute façon, voir un remonte-pentes à la télévision me donne la nausée, alors… on oublie!). Le ski de fond, je voudrais m’y mettre un jour, mais ça exige quand même un petit investissement, que je ne suis pas prête à faire sans savoir si j’aimerai la chose. Le patin, ah oui, faudrait bien, mais je n’ai plus eu de patins depuis fort longtemps (par contre la patinoire du village est bien entretenue!). Mon idéal est donc clair, et facile à mettre aux pieds: vive la raquette!

Ce que j’aime par-dessus tout de la raquette? Ah mais c’est nouveau: c’est que je peux mettre mes raquettes dès la porte ici, et partir sur le terrain ou dans la forêt derrière! Tout l’hiver nous nous sommes faits des sentiers où les chiens en visite couraient comme des fous, et à chaque tempête de neige ou de vent, il fallait tout refaire: c’était un plaisir!

Pour nous comme famille, l’aventure en raquettes a commencé il y a… ouille, déjà huit ans! À ce moment-là, on faisait 90 minutes de voiture pour sortir de la ville et venir… tout près d’ici! Ah mais on en a aussi fait au parc Belle-Rive, sur la rive du fleuve dans l’Est de Montréal (un parc magnifique) et ailleurs. Le Coco s’est révélé être un expert naturel de la raquette (sauf qu’évidemment à six ans on a plus d’énergie à l’aller qu’au retour… c’est d’ailleurs lors d’un retour que j’ai compris que c’était fini: je ne pouvais plus le porter sur mon dos! Enfin, qu’il grimpe sur mon dos, pas de problème. C’est juste que… mes genoux… ont refusé de se déplier ensuite!). Au moment d’acheter nos trois paires, d’ailleurs, comme le Coco approchait du poids limite pour les raquettes d’enfant, on a choisi de lui acheter plutôt un modèle pour femmes, le même que le mien. Ça s’est révélé être une trrrrrès bonne idée, car ces raquettes-là lui font encore! (Oui bon, l’Homme ayant perdu du poids, il risque de perdre ses raquettes pour celles du Coco dès l’an prochain…)

Ce qui faisait que je savais d’avance que j’aimais la raquette, c’est que j’en faisais enfant. Avec des raquettes traditionnelles, en babiche (que serait ce mot sans Passe-Partout?). On allait dans la montagne derrière se cueillir un sapin en raquettes, et j’en ai gardé un souvenir manifestement mémorable. Or ici on fait un peu pareil: c’est derrière qu’on trouve nos sapins de Nowel… mais si près que les raquettes sont superflues. N’empêche: je les aime, mes raquettes, et ça me fait un petit quelque chose de leur dire bientôt À l’an prochain!

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