J’ai dit à l’Homme de me rapporter cinq ou six douzaines… une poche, quoi. Sauf que je dis beaucoup de choses. Alors le pauvre Homme, quelques heures plus tard, plusieurs kilomètres plus loin, ne savait plus trop. Combien de douzaines la campagnarde a-t-elle dit? Elle a parlé de poche, il me semble… Allons-y donc avec deux, qu’elle ne me renvoie pas encore à l’aventure!
Deux poches. De six douzaines… chacune. Ça fait… beaucoup d’épis de maïs, ça. Beaucoup. Mais ça tombait bien: il y avait chez nous, ce week-end-là, deux ados. Profitons-en! À quatre, on a épluché cent épis de maïs bicolore et magnifique (c’était à la fin juillet, et on a mangé autrement les autres épis). Un bon truc: s’installer devant le tas de compost! Ensuite, j’ai pu mettre à profit le brûleur extérieur au propane et le gigantesque chaudron que j’avais demandé et obtenu l’an passé pour mon anniversaire (je n’ai pas regretté avoir depuis acheté le trucmuche, sorte de méga passoire, qui s’insère à l’intérieur du chaudron géant!). Vingt-cinq épis à la fois, hop, on fait bouillir un petit quatre minutes, puis on laisse refroidir.
Ah oui: c’est du maïs en crème que je voulais obtenir (y fallait voir la face de ma mère quand je lui en ai parlé! Ben oui, mais… une fois que je me suis demandé comemnt on pouvait faire son propre maïs en crème, c’est pas étonnant que je fasse un essai. Fallait juste que je me pose la question!), et Bernardin en a la recette dans sa bible pour les conserves. Du maïs en crème, parce que rien d’autre ne saurait donner un pâté chinois digne de ce nom. Or en boîte de conserve, le maïs en crème renferme souvent pas mal de sel et de sucre. Et aussi… et surtout… on peut oublier d’en acheter (j’ai déjà le cerveau en purée enceinte, je peux seulement imaginer AVEC le bébé… et SANS le sommeil). Or, me suis-je dit, si j’en ai dans mes conserves… Ben voilà. C’est pourquoi les ados partis, l’Homme et moi avons égrené les 100 épis mi-cuits, pour obtenir 14 litres de grains de maïs.
Pour chaque 500 ml de grains de maïs, me dit la recette, on ajoute 250 ml d’eau bouillante. Donc 7 litres d’eau bouillante pour moi. On porte le tout à ébullition, et on laisse bouillir pour trois minutes, puis on met dans des pots Mason de 500 ml (le livre mentionne bien pas plus de 500 ml, sans dire pourquoi), qu’on doit passer à l’autoclave (oui, hein, du maïs sucré c’est… pas acide!) pendant 85 minutes. Résultat? L’opération complète a pris trois jours (!), mais elle a été réussie et complétée, pour un total de 36 pots de 500 ml de maïs en crème. De quoi faire du pâté chinois pour un an (en utilisant deux pots chaque fois, car tant qu’à faire un pâté chinois… j’en fais deux: un pour le repas et un qui sert de repas du midi pour un jour ou deux)!
T’as un bon chum. Pour la même commande, j’aurais rapporté une douzaine de poches de betteraves.
Ah maudine les betteraves! Une autre affaire que j’espère avoir le temps de faire!
Mais tsé Gawi… si c’est toi que j’avais envoyé… tu serais parti avec une liste écrite! 🙂