Si vous avez suivi les commentaires qui apparaissent sous ce billet, vous avez peut-être été voir cette vidéo de la Maison de Barbapapa. Eh bien c’est fou comme fiction (barbapapesque, ici) et réalité se rejoignent. Si ici les machines ne mangent pas les maisons (heille, faudrait me passer sur le corps avant!), elles gobent bien l’asphalte (par contre, ne vous inquiétez pas, y avait bien un chauffeur, ce n’était pas une machine autonome comme dans le dessin animé!). Eh oui, le moment est venu (dixit Transports Québec) de refaire la route ici, du village auquel nous sommes rattachés au suivant (et nous… on est entre les deux). On nous parle de circulation en alternance sur une voie ou l’autre, avec feu de circulation ou monsieur à drapeau et panneau. Ça c’est la théorie.
Maintenant ma petite angoisse… c’est que je vais accoucher avant la fin des travaux. Et que sans cette route-là… on reste ici, pas trop le choix (oui bon j’aimerais mieux accoucher à la maison, mais j’aimerais bien, si jamais ça se concrétise, que les sage-femmes puissent venir me rejoindre! Déjà pour aller à mon dernier rendez-vous on a dû faire la course avec un camion vide-fossé, devant lequel on a pu passer de justesse!). J’étais donc contente de voir les travaux progresser rapidement. Contente, oui… à part le bruit. Des hommes habitués à travailler avec beaucoup de bruit qui arrivent devant chez moi (la route n’est pas directement à côté, et pourtant…) et jasent à plein poumons dès six heures du matin, des bip-bip de camions qui reculent, des POW de chargement lâché, des klaxons, des vibrations… j’en ai eu de toutes sortes la semaine passée. Et quand ça a cessé… soulagement. Enfin je retrouvais mon calme chéri, mes grillons et oiseaux gazouillants. (C’est correct, hein: un peu de désagrément tous les trois ans et c’est fou comme on apprécie notre bien-aimé ordinaire!)
Ça a donc cessé. L’asphalte arrachée, les fossés ont été creusés (leur végétation arrachée) des deux côtés, des tuyaux (ponceaux) retirés et changés, les entrées refaites par-dessus. En tout cas… c’est ce que j’ai vu et constaté. Notre deuxième entrée (semi-condamnée — ou enfin, totalement inaccessible par un véhicule à partir de l’intérieur à ce point-ci) a été refaite de l’extérieur, et les fossés reprendront leur végétation au printemps, j’imagine. Entre-temps, quelques voisins ont chez eux un tas de terre dégueulasse, plein de débris et de cochonneries, ou encore des tuyaux, neufs ou ancestraux (bien hâte de voir si tout sera nettoyé et à quel point, mais simple curiosité). Le gros du travail s’est déplacé plus loin pour le moment.
Or… l’entrée principale, ici, n’a pas été touchée, et on ignore pourquoi. En fait on s’en doute un peu… le ponceau sous notre entrée semble être relié au ponceau qui mène du lac des voisins devant au ravin à côté de chez nous. Or donc… pour le changer, faudra non seulement creuser profondément… mais aussi nécessairement fermer la route et nous empêcher de sortir. Revoici l’angoisse. Car si on nous empêche d’aller du côté de la maison de naissance, le détour sera au mimimum d’une trentaine de kilomètres… sur chemin extrêmement cahoteux (ou, au choix, de beaucoup plus de kilomètres sur meilleur chemin…). Étant donné que je suis déjà à une heure de la maison de naissance… je ne la trouve plus très rigolote, cette histoire. Sur Québec 511, on parle d’une entrave mineure. Oui. Sauf si, le jour J… La question est donc… y a-t-il moyen d’en savoir plus, et si oui… comment?
Et si c’est pas la voirie le problème le jour où je vais devoir me rendre à la maison de naissance… on parie que ce sera le Festival de la galette? 😉
Je ne veux pas vendre le ponceau avant son installation complète, mais ce matin un ouvrier est venu me demander si je comptais sortir dans les prochaines heures (non), car ils en étaient à changer le ponceau sous mon entrée. Ça valait la peine de me le demander: ils étaient déjà installés, le ponceau prêt, ne restait finalement plus qu’à creuser (si j’avais voulu sortir ils en auraient eu pour une demi-heure à défaire leur ouvrage, bravo). Là la maison tremble, le bruit est infernal, mais le projet semble avancer. Évidemment… l’Homme a appelé pour dire qu’il s’en venait. Eh bien ce sont deux hommes qui devraient sauter la clôture, puisque le mien est averti et en vaut donc deux.
Plus de cinq heures de bruit infernal et de tremblements de maison. C’est pas complètement fini (assez pour qu’on puisse très bien sortir, quand même!). Pfffffffffffffffff. Je manque de tolérance pour le vacarme, c’est fou.