Je vous parlais de feuilles de fraisier, vous (oui, vous et vous!) m’avez parlé de feuilles de framboisier! Eh bien j’en ai acheté (j’ai voulu cueilir, j’ai trouvé des renseignements parlant de tiges de deux ans, je me suis gratté le crane en me demandant comment je pouvais bien deviner l’âge des tiges, j’ai oublié la chose, et finalement j’en ai vu en vrac à l’épicerie et j’ai acheté, car pour trois dollars je me suis évité de recommencer le cycle gratte-gratte-gratte-oublie — non mais avec la grossesse je commence à accepter que j’ai à trop auquel penser, et que mes limites, je les atteins, alors aussi bien ne pas me montrer trop dure envers moi-même!). Et j’ai infusé comme on le dit, 30 minutes, avant de goûter. Et c’est… plutôt infect! Bah, enfin… c’est juste pas trop bon, non. Ah! Mais j’en ai parlé à une sage-femme, qui a rigolé avant de me dire de le boire froid (ce que je faisais et oui, c’est moins pire) en ajoutant du miel! Ah! Voilà qui a tout réglé! Une demi-cuillerée dans une tasse de boisson froide, et la chose se boit beaucoup mieux (beauCOUP!). Et quand on en boit quatre tasses tout au long de la journée, trouver ça bon c’est quand même agréable!
Alors pourquoi la tisane de framboisier? Parce que c’est un tonique utérin, m’a dit la sage-femme, pas étonnée du tout de ma question (quand on leur demande si on peut prendre tel ou tel truc pendant la grossesse, les sages-femmes ne répondent pas par un simple oui ou un raide non: elles sont curieuses des pourquois, et elles évaluent les avantages et inconvénients; j’ai ainsi continué de prendre ma vitamine B et mon supplément de calcium-magnésium, qui semblent éloigner le bruxisme; pour l’infusion de framboisier, aucune hésitation: vas-y, m’a-t-elle dit!). Paraîtrait que ça aide l’utérus à produire, le moment venu, des contractions plus efficaces (aucun risque de les déclencher: c’est bébé qui choisira le moment de dire coucou, ça y est, tout est prêt!). Au-delà de ça… je ne sais pas trop. C’est le genre de domaine pour lequel j’hésite à m’aventurer sur le ouebbe, car on y trouve autant d’anecdotes que de niaiseries. Mais qui dit tonique et utérin me dit que boire ce thé sera encore une bonne idée après l’accouchement, question d’aider l’organe à retrouver sa taille et son emplacement (j’ai bon espoir en ce qui concerne mon corps et son retour à la normale: à moins de deux semaines du jour J prévu/estimé, je n’ai encore ni varice ni même la moindre vergeture, ce que je trouve vraiment surprenant et très réjouissant! D’autant plus, maintenant que j’y pense, que je ne m’en suis jamais fait avec ça. Bébé fera à mon corps ce qu’il fera, voilà tout!).
—-
Mise à jour sur ma route avalée:
Les travaux ne sont pas finis. Ils s’étaient éloignés, ils sont revenus. Trois jours de suite maintenant que tout tremble ici et que je vis dans le bruit. La circulation se fait sur une seule voie et mon entrée unique est à demi bloquée la moitié du temps (pas du tout stressant…), sans qu’on m’avertisse ou que je sache à qui parler pour qu’elle soit dégagée. La façon de voir le verre à moitié plein? Je ne regrette plus du tout de ne pas pouvoir (question de distance de la maison de naissance et de disponibilité/nombre des sages-femmes) accoucher à la maison. Non seulement je paniquerais en songeant aux sages-femmes prises dans les travaux en chemin, mais ma sacro-sainte quiétude campagnarde n’est tout simplement pas au rendez-vous. (Évidemment, je prévois commencer mon congé le 23 au plus tard et les travaux devraient se terminer… ben oui, le 23. Sauf que moi, je ne repousserai pas cette date-là. Eux, c’est moins sûr!) Je vous promet de profiter infiniment du retour de mon silence ambiant quand il reviendra.
Allo!
Aussitôt que j’ai vu le titre du billet je savais… Je savais que tu commençais à en boire. Pas très bon goût hein?
J’aime bien le fait que ta sage-femme t’aie suggéré de la boire froide avec du miel. C’est vrai que l’important c’est de boire l’infusion de feuilles de framboisier. Chaud ou froid, on s’en fout!!!
C’est vraiment le début de la fin…
Bonne journée et repose toi autant que tu le peux pour être en forme après avec bébé.
Louise xx
Ça goûte… méchant, en effet! 🙂
(Mais vraiment avec le miel c’est correct!)
Je promenais le chien ce matin et je me suis rendue compte que je suis en déni complet. Pas pour le bébé et son arrivée prochaine, non: pour le gel au sol qui s’en vient et mon potager pas défait du tout! Espérons que le gel attende à après le 23, début de congé.
D’ici là, je pense qu’une sieste par jour s’imposera. Vraiment après 38 semaines, ok, j’avoue… je commence à ralentir. Un peu. Hahahahaha! C’est vrai, juste un peu! Je fais bonne équipe avec les hormones: normalement, devoir ralentir, ça ne me ferait pas rire!
(Bon là tout tremble tellement que je pourrais avoir des contractions et pas m’en rendre compte…)
La tisane de framboisier fait effectivement des miracles pour tout replacer après l’accouchement. Pour le goût (et un peu de variété…), tu peux aussi la mélanger à d’autres feuilles ou fruits. Avec des framboises séchées, c’est très bon.
Pour ce qui est des vergetures, je ne veux pas péter ta bulle (quoique ce n’est pas dit que ça va t’arriver non plus), mais les miennes sont apparues 48 heures avant la naissance de Monsieur, d’un coup. Schlack! Un beau soleil autour du nombril et de belles lignes le long des seins, qui se sont gonflés en prévision de l’arrivée de fiston. Remarque, elles ne me dérangent pas le moins du monde. Je les appelle mes souvenirs de grossesse, étape de ma vie que je ne veux en rien effacer.
Hahahaha! Bof, tsé… je m’en fiche pas mal. Les pressions sur le corps de la femme, blablabla, moi je n’y adhère pas, alors je n’en ressens pas.
(Tout ce blabla justement autour de Nelly Arcan, que ça m’emmerde! Elle avait choisi de se laisser écraser par les attentes démentes de l’oeil d’autrui et de jouer à fond ce jeu-là, c’était un choix et elle aurait pu en faire un autre, qu’on ne vienne pas me dire « oh pauvre petite démolie par le gros méchant monde qui la voulait comme ci et comme ça! » (Ce qui n’enlève rien au drame somme toute banal et commun de la maladie mentale qui empêche, elle, de voir la sortie possible — je suis juste vraiment écoeurée qu’on présente une auteure que je trouvais sans talent comme une grande philosophe de la condition féminine (voyons donc!)! Ouf, désolée pour cette… montée de lait!))
Comme je viens de terminer « Trick or Treatment » de Singh/Ernst http://www.trickortreatment.com/ je suis très sceptique à propos des soi-disant vertus de plusieurs traitements de médecine alternative (y compris les herbes). Les études cliniques concernant les infusions de feuilles de framboisier n’ont pas été conduites avec un nombre suffisant de sujets pour en prouver innocuité. Néanmoins, le peu de données recueillies à ce jour semble pointer dans la bonne direction : réduction en moyenne de 10 minutes du travail de seconde phase, réduction de l’utilisation de forceps, réduction de l’administration de médicament pendant le travail. Mais pas assez de recherche n’a été fait pour manifester beaucoup d’enthousiasme.
« With such a degree of uncertainty, firm conclusions are difficult. The evidence available to date implies that some herbal medicine products are associated with risks. Yet only a few attempts have been made to define the risk of specific herbal medicine products and those that have been published lack statistical power to produce conclusive results. It therefore seems imperative that this area be rigorously investigated. Until definitive data emerge, the best advice is to consider all herbal medicine products contraindicated during pregnancy/lactation and to inform our patients accordingly. »
Source: http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1471-0528.2002.t01-1-01009.x/full
Tu sais quoi? Moi, plus j’en apprends, plus c’est au sujet des médicaments d’ordonnance que je suis sceptique. Et des études dans les super « peer-reviewed journals » (ce qui en fait ne veut rien dire…). (Ceci dit sans que ça affecte la validité potentielle de tes renseignements!)
Y a un grrrrrrros problème avec les sous derrière tout ça. Entre autres avec le fait que quand un truc ne peut pas être breveté, tiens donc, les études sont rares et les effets ne sont — comme par hasard — pas trouvés/prouvés. De la même façon, quand j’ai demandé à une sage-femme de me confirmer que rien n’a prouvé que les échographies (qui ont remplacé les… radiographies!!!) ne causent aucun dommage aux foetus, elle m’a fait remarquer que personne ne veut vraiment financer ces études-là, personne n’ayant à y gagner… (Principe de précaution mon cul…)
(Et côté médicaments d’ordonnance, ouf, les problèmes sont nombreux. On nous ment à tour de bras et le gouvernement gobe les études biaisées produites par… les fabricants. Ouf. Sans parler des problèmes éthiques épouvantables qui sont tout simplement institutionnalisés dans le financement des universités et de la recherche qui s’y fait — mes années de boulot en transfert technologique m’ont bien fait comprendre qu’une université, c’est tout SAUF un lieu de transmission du savoir libre d’interférences…).
Enfin. Plus je vieillis, plus j’en apprends, plus je sais que je ne saurai jamais trop vraiment. Merci beaucoup d’avoir pris le temps d’écrire tout ça, mais je vais continuer de faire confiance aux sages-femmes.
Voici le meilleur conseil que j’ai lu, celui qui a le plus résonné en moi (c’était dans un truc sur l’allaitement, mais ça s’applique à plus que ça): Faites-vous confiance et faites confiance à votre bébé. Pour moi… c’est pas mal ça! 🙂
Je ne parlais pas des médicaments d’ordonnance, ni des échographies, ni d’aucun autre sujet de médecine conventionnelle mais d’un cas précis d’utilisation d’herbes pour des fins médicinales. Il semble qu’à chaque fois que j’exprime mon scepticisme à l’endroit des médecines alternatives, on détourne le sujet vers les problèmes perçus, entretenus, réels ou inventés envers la médecine conventionnelle. Je ne prête pas des mauvaises intentions à ceux qui prescrivent des traitements de médecine alternative mais je constate un manque de rigueur scientifique dans leurs processus de recherche.
Il faut distinguer la pratique médicale de la recherche médicale. Le médecin dans son cabinet ne fait pas de recherche. Il peut aussi être plus ou moins déphasé par rapport à l’état actuel de la recherche. Si la recherche prouvait que, par exemple, l’échographie amène des risques qui dépassent les bénéfices, la pratique de la médecine en serait modifiée après un certain temps. Je rejette l’énoncé que personne n’a rien à y gagner. La recherche est là pour faire progresser le savoir et d’améliorer la pratique. Cette motivation existe bel et bien et que c’est de l’obscurantisme que de prétendre que la science est corrompue.
Les différentes organisations ont différents niveaux de crédibilité. Santé Canada endosse l’homéopathie en approuvant un numéro sur les produits homéopathique alors que la science n’a jamais pu prouver quoi que ce soit à l’endroit de l’homéopathie. L’OMS a déclaré que l’acuponcture était efficace pour traiter une multitude de conditions alors qu’elle a réduit la portée de son rapport quelques années plus tard (ce qui n’est jamais mentionné par les acuponcteurs). Je crois qu’il faut justement lutter pour rétablir la crédibilité des organismes de santé qui ont la responsabilité de nous protéger. Sinon, c’est le chaos.
P.S. Trucs pas brevetables = pas d’étude concluante: totalement faux. Y’a des tonnes d’exemples.
des tonnes des deux côtés alors 😉
Pour en revenir directement au thé de framboisier, « Mais pas assez de recherche n’a été fait pour manifester beaucoup d’enthousiasme » versus très nombreuses comment dire… « preuves » anecdotiques(?) (y doit y avoir un meilleur terme?), j’ai tendance, oui, à me ranger plutôt du côté de la sagesse populaire, du moins quand j’y vois du sens/de la logique, et d’autant plus quand une autorité ou plusieurs (que je juge digne(s) de confiance) me confirment être du même avis.
Côté manque de rigueur, je suis d’accord. (Il en manque de façons différentes pour les médicaments aussi, cependant.)
(La motivation existe, oui. Mais la recherche va où les sous la mènent. Trrrrrrrès souvent.)
Ensuite tu cites « The evidence available to date implies that some herbal medicine products are associated with risks. » Eh ben ça, c’est indéniable.
Discussion très intéressante, qui s’en vient de plus en plus verticale… dans le sens de « mise-en-page » 😛
Cela dit, je ne voudrais aucunement donner l’impression que je vise à réduire la confiance que tu as en ta sage femme (je doute que je puisse avoir un tel impact sur toi, de toute façon, ha ha ha). Ça serait assez maladroit et un mauvais timing, pour le moins. Je ne suis pas du tout en croisade contre les sages femmes, au contraire. J’ai été personnellement traumatisé par l’expérience de l’accouchement (mais surtout du post-partum) médicalisé et je ne peux qu’envier ceux qui ont la chance de pouvoir vivre ce moment ailleurs qu’à l’hôpital.
Pour être précis, je dirais que je suis pour qu’on préserve les mécanismes nous permettant d’objectivement évaluer les prétentions et risques des différents traitements, peu importe le type de médecine en cause afin de pouvoir appuyer notre confiance envers la médecine sur des éléments rationnels. Je trouve ça débile qu’on prescrive autant d’antibiotiques et ce, malgré tout ce que dit la recherche médicale. Je trouve ça débile qu’on vende en pharmacie des produits homéopathiques (parfois ne comportant aucune molécule active tellement le produit est dilué). Tout ça a pour effet de brouiller la confiance envers ceux qui sont supposés s’occuper de notre santé. Le risque est un retour en arrière sur certains progrès accomplis par la médecine. Par exemple, les mouvements anti-vaccination font des victimes mais pire encore, ils détruisent la confiance que la population a envers la médecine ce qui à son tour crée d’autres aberrations. Ça me désole, même si je comprends pourquoi on en arrive là. Bref, je veux avoir de bonnes raisons de faire confiance à mon médecin.
(Même si j’ai pas encore de médecin.)
Je suis également pour que l’on ait de bons (d’excellents!) mécanismes permettant d’évaluer objectivement les différents traitements (de leur production à leurs effets secondaires). Je sais qu’on n’y est pas pour les produits naturels, mais le problème (ou plutôt, un autre problème, tu as raison!) c’est qu’on n’y est pas non plus pour les médicaments. Tu parles d’antibiotiques (tu as raison), je pense aux anti-inflammatoires, dont on tait ou on minimise les effets secondaires (on a vécu ici en famille un cas qui aurait pu nous mener dans un désastre atroce) et qu’on prescrit à tout le monde tout le temps (j’ai réglé le problème en disant à mon médecin que je ne les prendrais pas; il a noté, surpris, que j’avais une possible intolérance. Ben oui… comme tout le monde…)
Ah là, pour l’anti-vaccination, je suis de ton côté. Sauf qu’on nous ment aussi parfois. Le fameux Gardasil, entre autres… (http://www.protegez-vous.ca/sante-et-alimentation/gardasil.html) C’est vraiment frustrant que les histoires de gros sous fassent que l’objectivité est perdue dans le brouillard. C’est pas normal de demander à chaque citoyen de faire enquête: un moment donné, il faut qu’on puisse faire confiance à quelqu’un, quelque part!
Tiens depuis avant-hier qu’on nous répète le contenu du rapport sur la collusion et qu’on nous dit que le ministère du Transport n’a plus la compétence d’évaluer les travaux qu’il commande… c’est un peu le « feeling » que j’ai avec les médicaments (au sens large, là, incluant tout ce qui est supposé soigner). On laisse les grandes compagnies présenter leurs preuves biaisées comme étant la vérité. Or l’idée de la multinationale bienveillante, qui fait pour le mieux de l’humanité… j’y crois pas du tout.
Pour le goût: on me dit sur Twitter qu’on peut acheter de la teinture mère si le goût ne passe vraiment pas. J’ai aussi appris qu’on peut consommer le framboisier en capsules.
Pour celles qui font le choix de ne pas suivre les mises en garde incluses dans ce qu’a lu mon ami Gawi! 🙂
La tisane de frmaboisier, j’en buvais avant d’être enceinte pour mes douleurs mentruelles, j’en boit enceinte pour le tonus utérin (ça ne sert pas qu’en prévention de l’accouchement, mais pour faciliter toute la grossesse, avoir un meilleur tonus utérin aide entre autre à mieux oxygéner le placenta, donc du coup à diminuer les fausses contractions, surtout utile lorsqu’on a eût beaucoup d’enfants, on peut commencer à en boire à 12 semaines), je compte en boire encore après. Le framboisier, c’est l’herbe des femmes tout simplement. Je la bois nature et chaude et je ne trouve pas ça mauvais au goût, tant mieux pour moi!
Le moment approche à grands pas pour toi, bonne rencontre avec bébé bandit.
Mais oui, tant mieux! (Faut dire que moi… j’aime à peu près n’importe quoi si on met du miel dessus/dedans/partout!)
Oui, la rencontre approche. Mais c’est drôle, je m’attends à dépasser 40 semaines. Aussi je n’ai pas d’angoisse d’attente ni d’impatience. (Et aussi? Laver le plancher à quatre pattes, c’est pas trop mon genre. J’ai plutôt le style « achetons une vadrouille industrielle avec un beau gros seau bien coloré et solide… et laissons cettetâche à l’Homme! » Hahaha, je devrai me trouver un autre cliché que celui-là!)