Lutrin et soutien

L’allaitement maternel est évidemment la meilleure solution pour un bébé (si ce n’est pas évident pour vous, vous partez de loin: faites vos recherches, là j’ai pas trop le temps de vous aider… j’allaite!). On dit que l’attitude du père est un facteur déterminant pour la réussite et la poursuite de l’allaitement (les résultats d’un sondage ont récemment été diffusés à ce sujet; je ne vous y envoie pas, parce que le sondage a été réalisé par une entreprise qui a des cossins à vendre et par un soi-disant institut qui ne fait que rédiger une série d’anglicismes atroces sur son site Web et est tout sauf impartial: c’est un lobbie, pas un institut). Quand j’ai lu ça, j’ai probablement fait une grimace d’incompréhension. Mon Homme, bien évidemment, m’appuie (dans tout ce que je fais et c’est réciproque!)… mais… je ne vois pas trop en quoi son opinion change grand chose (on parle de mon corps et d’une tâche qui me revient nécessairement, après tout…). Et s’il était rébarbatif, si mon Homme était un homme de Cromagnon… il serait pas mon Homme, voilà tout! Jusqu’à présent, le facteur qui m’a le plus aidé pour allaiter… vous devinez?

Non, c’est pas le foutu coussin d’allaitement. Tout le monde voulait que j’en aie un, j’en ai un, donné (merci à ma belle-soeur sans qui j’aurais songé à dépenser!), et il est inutilisé… sauf quand une amie vient me visiter et allaite! J’utilise des oreillers pour ça, merci: ils sont plus pratiques (leur format varie et je peux en laisser un peu partout) et je les avais déjà! Et au lieu d’une housse, une couverture de bébé fait l’affaire, merci (pas mal plus facile à mettre, enlever, utiliser et laver).

Non, ce ne sont pas les compresses d’allaitement, même si elles sont bien pratiques. J’aime celles de Bébé d’amour et celles que la même amie m’a offertes, en chanvre. Celles en flanelle sont… inutiles.

Non, ce ne sont pas mes soutien-gorge Bravado, même si je les adore et les trouve plus que pratiques (merci à Alison qui m’en a parlé la première!). Ce ne sont même pas les deux hauts Momzelle que j’ai acheté pour quand je sors (parce qu’à la maison, un chandail à capuche fait le travail, et encore: quand il faisait plus chaud j’étais en soutien-gorge tout simplement. Je suis chez nous après tout!).

Non, ce n’est pas la télévision avec notre trucmachin qui permet d’enregistrer (de un, les émissions qui jouent le jour… bof! De deux, la télé est en bas et je ne me déplace pas tant que ça pour allaiter, je le fais pratiquement où je suis!).

C’est plutôt… le lutrin du Coco, ce lutrin acheté pour ici (par opposition au lutrin pliant et portatif qu’on lui a offert pour qu’il ne quitte plus sa guitare)… jumelé à des romans appartenant au domaine public (heureusement, j’aime le dix-neuvième siècle!) et à mon imprimante. Parce que tenir un livre, on oublie ça! Et que j’ai beau aimer les magazines, je passe à travers rapidement et la quantité de pub (que je refuse de lire… et même de regarder!) qu’ils contiennent me force à tourner les pages très souvent (or mes mains sont requises ailleurs, on s’en souvient!). Mais ne pas lire et passer des heures chaque jour à regarder dans le vide… m’est impossible. Une tablette électronique, vous dites? Quelle dépense farfelue, qui ne réglerait rien, puisque le meilleur de ma solution, c’est de voir quatre colonnes à la fois, donc deux pages complètes en format lettre, avant de devoir tourner la page (sans compter que les foutues tablettes, comme tous les gadgets électroniques, eh bien… personne ne semble penser à la responsabilité épouvantable qu’elles entraînent, de la mine où leurs matériaux sont extraits à leur récupération toujours non prévue! Non seulement je refuse consciemment cette responsabilité autant de fois que possible, mais j’entends bien ne pas la refiler à ma fille!). Oui, je gaspille du papier. Du papier recyclé, mince, que d’ailleurs je me ferais un plaisir de passer à la suivante si quelqu’une d’autre se trouve dans une situation similaire (j’ai maintenant plusieurs romans!)! Ma fille profite du lait et moi… je profite de son alimentation pour me nourir la cervelle (et ne pas virer folle, un vrai risque quand quelque chose m’empêche de lire). Houra!