Devinez comment on a découvert qu’on a, sous une grande épinette, un magnifique (ahem) spécimen de sumac à vernis (Rhus vernix; synonyme Toxicodendron vernix, poison sumac)? Des ampoules urticantes étrangers sur le bras de l’Homme. Coucou, dit la plante, me voici… moi, la soeurette de l’herbe à puce et de l’herbe à pou. Impossible de se méprendre et de la croire sumac vinaigrier avec ses fleurs blanches. Les feuilles sont pennées (en forme de plume), composées de folioles (les gens qui n’ont pas fait la recherche dirotn comme moi que c’est plutôt un nombre impair de feuilles, mais bon, hein) en nombre impair (toujours une feuille terminale). Et remarquez la tige rougeâtre.
Maintenant… quelle partie du sumac à vernis a pu attaquer mon Homme et lui causer cette dermatite majeure? Impossible de le savoir: TOUTES les parties de la plante sont toxiques (elles contiennent de l’urushiol) pour les humains, des racines aux baies blanches (et la chose demeure sur les vêtements, les animaux domestiques (qui eux ne sont pas affectés, mais!), etc., tant que le tout reste sec, et ce… pendant des années!). Des botanistes disent même que c’est LA plante la plus toxique ici (devant la maison, youpi…) Et là, ma question… c’est que faire (c’est en plein là où la puce pourrait trouver génial d’aller jouer sous un grand arbre!). Car la plante a, semble-t-il, tendance à réapparaître même quand on enlève ses racines. En tout cas, il faut la jeter dans un sac de plastique, car en la faisant brûler, on ne ferait que créer une fumée toxique qui pourrait causer de graves problèmes pulmonaires! (C’est vraiment du joli cette affaire!) La seule bonne nouvelle (surtout pour vous!), c’est que c’est une espèce assez rare, qui ne pousse généralement que dans les tourbières et autres endroits humides (que fait-elle sous mon épinette, bordel?)
hum, je crois bien que j’en ai ici… mais je ne me suis jamais pré-occupé d’elle ni mes enfants d’ailleurs 😛
Si c’est ça… touchez-y pas!
en fait, je crois qu’on a les 2, poison ivy (herbe à puce) et poison sumac (sumac vernis).
Mais comme on ne fait pas de réaction cutané à ça ici, ben j’ai peiné à les reconnaître au début à travers des autres feuilles et pousses du sous-bois.
Euh… l’herbe à poux, ça il faut être sensible pour y réagir (je l’arrache mais c’est pour nos visiteurs à la fièvre des foins, nous ça change rien), mais l’herbe à puce, c’est tout le monde, il me semble… du moins selon ce que je lis et ai lu et vu. Et le sumac à vernis (qui est supposé être TRÈS rare), c’est pire. Je veux pas avec mes maigres connaissances avoir l’air de remettre en question ton identification, mais… ça me suprendrait quand même un peu que ce soit « tout le monde sauf Manon, son chum et ses enfants »!
« On estime que neuf Nord-Américains sur dix sont sensibles
à l’herbe à la puce et qu’ils réagissent à 50 microgrammes
d’urushiol, ce qui correspond approximativement au poids
d’un grain de sel. Certains individus hypersensibles
réagissent au contact d’aussi peu que 2 microgrammes
d’urushiol. Le degré de sensibilité varie considérablement
d’une personne à l’autre, mais aussi au cours de la vie d’une
personne. En général, les enfants sont plus sensibles que les
adultes. »
http://www.mddefp.gouv.qc.ca/pesticides/permis/code-gestion/cpe-indesirable/herbe-puce.pdf
Et ça se développe, pour ceux qui sont pas sensibles…
oui je sais, j’ai dis qu’il y en a dans le coin, pas qu’on passe notre temps à ce frotter dessus.
Quoique pour poison ivy c’est en allant au compost, je sais que j’ai touché très souvent pis je ne réagis pas (pour l’instant) et j’ai vu aucun de mes enfants avoir ce genre de dermatite (à présent). Une des nouvelles voisines réagi beaucoup par contre.
poison sumac, c’est dans les coins marécageux du bois, donc on va pas si frotter non plus.
Ah vous vous roulez pas dedans? 😉
Ici on va devoir garder deux yeux sur la petite: ce qu’elle veut, c’est donner un bec à CHAQUE fleur. Oui, elle m’accompagne dans les jardineries. Elle ADORE ça! 🙂
(Faut aussi qu’elle apprenne à regarder qu’il y a pas d’abeille, de guêpe, etc.!)
Mais merci, hein: encore une fois j’apprends grâce à toi! 90%, c’est pas tout le monde! 🙂
Je te raconte pas quand la nouvelle voisine (7-8 ans, fille de la ville à son arrivée)est partie explorer le bord du chemin à côté de la foret en petite short et manche courte l’été de son arrivée.
Oui elle a eu une mega réaction / démangeaison, elle s’y frotte moins maintenant.
C’est comme ça que j’ai su ce que c’était… parce que nous on avait eu nada depuis notre arrivée ici.
Comme on dit, je vais toucher du bois pour que ça demeure ainsi.
Ah ben j’ai fait pire que la petite voisine mon premier été! En jupe longue mais que je relevais avec ma main, en sandales et t-shirt, et pas au bord du chemin! En plein bois dense! L’Homme et moi on est revenus avec toutes sortes de dermatites, des démangeaisons terribles (mais que la douche a calmé, donc pas si mal que ça: on a été chanceux!). Deux imbéciles!
Je n’avais jamais réfléchi à ça: petite je ne m’en faisais pas avec ces choses-là. Et je suis convaincue que j’avais une certaine immunité à plein de trucs, perdue depuis et qui revient peu à peu (les mouches et maringouins, entre autres, me piquent de moins en moins. Quand j’étais petite, presque jamais!)