La question se veut presque une boutade, car j’ai donné quelques mères de kombucha autour de moi et je crois bien que personne ne s’est rendu jusqu’au bout du processus (ah, sauf une amie, à qui il suffit de dire gingembre pour qu’elle fasse tout ce qui est nécessaire!). Or le bout du processus ce n’est pas obtenir un premier kombucha (ce qui est déjà louable), mais bien persévérer jusqu’à obtenir le kombucha idéal pour soi! La vérité? Mes recettes 11, 12 et 13 étaient fort réussies, mais c’est depuis la recette 20 que j’obtiens un liquide divin, une boisson agréable, fruitée, pétillante (un peu), dont on ne se lasse pas (la puce à moins de 21 mois disait déjà KOM-BU-TSA en réclamant nos bouteilles (attention, elle en boit plus qu’on pourrait le croire!)). Comme nous achetons peu souvent des jus (ma fille ne sais pas ce que c’est: elle pense que c’est du kombucha et est déçue chaque fois: tant mieux!) et des boissons gazeuses, ça nous change du lait et de l’eau qui sont notre ordinaire.
Un petit rappel pour commencer: si vous êtes découragés avec le kombucha ou que vous n’avez pas le temps de vous en occuper, il suffit de mettre la mère au frigo dans un pot fermé avec/dans du kombucha. Voilà, elle est en dormance, elle vous attendra! (Ou attendra que vous rencontriez quelqu’un qui en cherchait justement une désespérément!)
Ensuite. Vous avez fermenté, embouteillé, goûté. Et c’est pas super bon. Ne jetez rien! La prochaine fois que vous ferez du kombucha, reprenez la recette de départ. Au lieu de 355 ml de kombucha (ah tiens, d’ailleurs! J’en mets plutôt un litre entier, moi, parce que je garde mes mères dans des pots Mason d’un litre!), mettez-en. Beaucoup! Vous pouvez remplacer une partie de l’eau (2,5 litres) ou avoir plus de liquide dans votre contenant, c’est tout. Et là attention: plus vous ajoutez de kombucha soit-disant raté, et plus votre nouveau kombucha délicieux sera prêt rapidement. Au lieu de 7 à 14 jours, regardez donc dans 4, 5 jours… pour moi ça suffit ces temps-ci, et je suis en train de vider le frigo de ces bouteilles que je gardais avec un peu de dépit.
Et sinon, si votre résultat est hyper vinaigré, pas buvable… l’autre idée, c’est de faire du vinaigre, tout simplement! J’en ai un pot en préparation: plein de kombucha trop vinaigré et d’eau (dans laquelle j’avais dissous plus de sucre) avec une mère là-dedans. Je vais voir toutes les quelques semaines, mais dans quelques mois j’aurai un vinaigre de kombucha. Original, vous dites? 🙂
De mon côté j’en suis aux essais dans la deuxième fermentation (le moment où j’ajoute du jus de gingembre dans le kombucha avant de l’embouteiller et de le laisser à la température de la pièce encore quelques jours). J’ai des essais qui m’attendent: citron, gingembre et citron, et eau de noix de coco (une envie du Coco transformée en projet, la noix de coco: on se découvre toute une passion pour sa saveur!).
Le « vrai » goût, ça serait intéressant à découvrir… mais l’important, du moins pour moi, c’est que JE le trouve bon et que j’aie envie de le boire. J’en ai faits qui je considérais comme « à la limite »… j’en buvais un et le reste restait là, attendant que l’Homme le veuille. Finalement c’est meilleur pour mon moral (et mon kombucha!) de le recycler dans la prochaine recette!
Y a aussi que je ne suis pas une experte en matière de saveur de kombucha. Je connais celui de Crudessence/Rise et le nôtre, c’est tout. Et le mien est aussi bon, maintenant, que le leur!
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