Voilà bien quatre ans que je cherche la meilleure façon (pour moi/nous) de transformer le sumac vinaigrier (dont j’ai un bosquet mâle, les femelles aux beaux fruits étant plus loin, heureusement pas trop proches de la route). Et là, enfin, j’ai réussi à arriver à un résultat qui me plaît, mais alors là, infiniment! On peut facilement obtenir une sorte de limonade avec le sumac: il suffit de récolter quelques têtes fleuries et de les écraser dans de l’eau (j’ai vu un test en ligne et je dirais chaude, l’eau, chaude: ça vaut mieux pour extraire la saveur et la couleur) puis de filtrer. Voilà une boisson désaltérante, à sucrer au goût, qui renferme tout plein de vitamine C. (Il ne faut pas laisser tremper longtemps quand on procède ainsi, car les tiges renferment un latex amer qui affectera le goût du liquide.) Et vous pouvez congeler le résultat… sauf qu’il perdra de sa saveur avec le temps, j’en ai fait l’essai.
Au lieu de faire simple, on peut se compliquer la vie un peu. C’est-à-dire récolter beaucoup d’inflorescences (il y aura des insectes et des araignées dedans, ne paniquez pas et relâchez-les dehors) avant septembre (les pluies répétées finissent par faire tomber les petits poils qui renferment le bon goût acidulé qu’on veut obtenir), et se donner le trouble de détacher les petites baies velues des tiges. On peut le faire avec les mains, en écrasant les fruits, ce qui est efficace mais finit par être douloureux (si vous pensez que vos mains ne portent aucun minibobo, vous allez découvrir si vous vous trompez…). On peut aussi les couper aux ciseaux, ce qui ne récupère pas autant de baies, mais est plus rapide. J’ai fait un peu des deux, et je me suis donnée beaucoup de mal et de temps pour vraiment enlever la grande majorité des bouts de tiges. Je me suis dit que le temps gagné en allant faire ma récolte dehors au lieu d’à une quelconque épicerie pouvait être mieux passé à trier la chose. Ça a donné ceci.
J’ai ensuite couvert le tout d’eau et j’ai laissé tremper un bout de temps. J’ai ensuite tout vidé dans mon sac à gelée géant, et j’ai mesuré que j’avais trois litres de liquide (J’ai gardé les baies filtrées: elles sont au déshydrateur poru devenir assaisonnement). Trois litres, c’est l’équivalent de douze tasses. J’ai donc ajouté le double de sucre, soit 24 tasses, et j’ai porté le tout à ébullition avant d’empoter dans des pots stérilisés gardés chauds. J’ai obtenu près de huit litres d’un sirop rose magnifique à la saveur divine. Et là, si on veut se faire de la limonade au sumac, rien de plus facile: il suffit de quelques cuillerées de sirop dans un verre d’eau! À essayer aussi sur des crêpes, dans une crème glacée maison, dans un cocktail… j’ai plein d’idées!
Peux-tu croire que j’ai jamais essayé encore le sumac!
Je vais finir par m’y mettre. Mais cette année est disons différente. J’ai presque rien mis en conserve à date… mais on a gossé sur le terrain en bipbip. De l’investissement pour les années futures que je me dis!
Et tu gagnes du temps en me laissant faire mes essais de sumac 😉
Ici rien n’avance comme je voudrais. Mais ça… c’est comme ça. Je pourrais en parler mille heures ou me taire. Je me tais!
(J’en suis à 250 pots cannés en 2013, et tu me sers d’excuse quand mes hommes trouvent que je vire folle. Je dis ben VOYONS DONC! Manon canne des MILLIERS de pots, elle! (et dans me tête, j’ajoute « attendez que ça soit le temps des tomates pour vrai, vous allez voir! »))
Ben à date pour 2013 je suis tout juste à 500 pour l’instant. Mais, oh mais le gros de la saison est même pas encore arrivé! Sauf que d’ici octobre effectivement ce sera proche 2000.
Ayoye. J’ai pas autant de pots! (Et c’est pas demain la veille même si j’ai l’oeil ouvert et que je ne refuse rien!)
Mais aussi je suis encore à décider ce qui vaut la peine pour nous (de la sauce à spag faite, bof, mais des tomates pour faire ma sauce à mesure, oui — pour moi c’est plus agréable comme ça). Ah oui: pis j’ai une job à temps plein et une puce plus jeune que tes moineaux! (Faut que je me le rappelle, parce que si je m’écoutais je ne ferais que canner. Sauf que quand on achète ce qu’on canne ça finit par coûter cher (oui juste la moitié de l’année mais… faut se rendre à l’autre!)!) Et je canne seule, seule, seule… pendant les siestes, après les dodos… ouf. Finalement je vais arrêter d’en parler: je fatigue à y penser!
Ping :Mélasse (et vous ne devinerez pas la suite!) | Les campagnonades
magnifique. je suis à l’instant en train de faire du sirop. j’ai lu APRÈS que la sève était hautement toxique. J’ai coupé les minis tiges après la grosse cocotte. J’espère que je serai correcte. Je pensais faire du vin avec les boutons bouillis. je vais en garder un peu pour le déshydrateur. Tu fais quoi avec après être déshydrater? passser au robot pour les réduire en poudre?