Bien avant mon sirop de sumac vinaigrier, cet été, j’ai transformé deux melons d’eau. J’en ai fait plusieurs choses dont je devrai vous reparler, mais avec le jus, je voulais faire un sirop de melon, en ajoutant simplement du sucre et en faisant bouillir. Ou en fait, ça n’a pas commencé comme ça. Je voulais au départ transformer le jus d’un melon en gelée. Et je l’ai fait. Mais ma gelée, même cannée, restait liquide. Du sirop donc. Aussi j’ai racheté un autre melon et j’ai vidé mes pots de gelée pas prise dans le même chaudron que le nouveau jus et du sucre encore.
Et j’ai fait bouillir. Et bouillir. Et je trouvais que ça n’épaisssissait pas. Du moins pas à mon goût. Le plafond de la cuisine commençait à se picoter de sucre (meeeerde, j’aurais dû y penser!)… j’ai envoyé le chaudron sur le rond électrique dehors sur la terrasse en allant y jeter un oeil et une cuiller régulièrement. Mais j’ai fait bouillir la chose vraiment longtemps et… le jus est passé d’eau beau rose bonbon pastel à… de la mélasse. J’vous jure, on regardait dans le pot et c’est le mot qui venait en tête: brun, épais, visqueux, collant. De la mélasse.
Une petite recherche m’a menée à un article (ici) dont l’auteure avait trouvé un livre de recettes qui parlait de mélasse de melon d’eau comme ingrédient et qui a fini par trouver une méthode pour la faire… et l’a faite. Semblerait que les colons faisaient de la mélasse de melon d’eau! Quand on y pense un peu c’est fort logique: ils avaient de l’espace pour laisser courir les melons, du bois pour entretenir un feu longtemps et besoin d’un édulcorant pour l’année entière. Mais à ce que je sache, c’est bien la première fois que je reproduis une technique datant de la colonisation… sans le savoir et par mes propres expérimentations (ratées, oui)! (En plus, Manon avait parlé de mélasse de grenade et j’avais été intriguée, mais en faisant mon bouillon de melon, je n’y pensais pas!)
Pour le moment mes litres de mélasse de melon ont été mis en pots. J’ai ramené la chose à presque ébullition avant de verser dans des pots chauds, et je ne m’inquiète pas trop pour leur contenu: on laisse bien la mélasse achetée dans le garde-manger! (Et là je vois que Manon a fait bouillir ses pots de mélasse de grenade dans l’eau pendant cinq minutes, alors je m’inquiète un brin, mais si j’ai à perdre quelque chose cette année et que c’est la mélasse de melon… je pleurerai moins que si c’était autre chose!)
Tiens de la mélasse de melon…
Là tu parles d’une affaire plus facile à trouver par ici 😉
en passant c’était plus pour pas prendre de chance mon 5 minutes car c’est déjà ben ben sucré la mélasse (la grenade ça se trouve moins ici que le melon 😉 )
Pas de grenadier dans mon potager non plus 😉
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