À la fin du printemps, quand je sème et plante au potager, c’est toujours pareil: je ne me fais pas à l’idée que petite plante deviendra géante. Je vois des trous (qui n’existeront plus en juillet…) et ça vient chercher mon sens de l’efficacité. Autrement dit? J’capote! Cette année les trous ont été bouchés avec du céleri, du céleri-rave et encore plein d’autres choses. Entre autres par de petits épinards de Nouvelle-Zélande ou épinards d’été ou… tétragone (Tetragonia tetragonioides, New Zealand spinach). Petits? Seulement au départ. Épinards? Non, pas vraiment! Mais ils en ont la saveur approximative et ne partent pas en graines, mais se cultivent à merveille tout l’été. Et s’utilisent comme des épinards!
Un gros avantage de la tétragone, en plus de pouvoir être belle et bonne tout l’été? La tétragone est la seule représentante de sa famille (Aizoaceae), donc sa rotation au fil des potagers est des plus faciles. Et si je croyais que c’était pour moi une toute nouvelle plante quand j’ai saisi la caissette en jardinerie, c’est signe que je dois relire encore mes livres de jardinage, car Larry Hodgson en parle dans Potager. Les petits plants maintenant grands (et je ne les ai même pas pincés comme j’aurais pu et dû le faire!) prennent maintenant un demi-lit, coincées entre des fleurs comestibles et des concombres. C’est parfait: je ne vois plus de trou et je n’ai pas à rajouter de paillis, car la tétragone couvre son propre sol. Youpi!