Il y a là 284 caïeux, séparés à la douleur de mes doigts (non mais essayez; vous m’en reparlerez quand vous aurez trois livres sur quatre de faites…). Quatre variétés biologiques. À partir du haut à gauche et dans le sens des aiguilles d’une montre: Legacy, Music, Siberian et Bogatyr. Et j’ai tout planté début (presque début…) octobre. Sous un soleil de plomb, ce qui est quand même ironique. Maintenant… on espère. Et on mange les quatre kilos (pas livres, kilos…) achetés à une agricultrice du coin en attendant!
Comment se fait-il que j’aie acheté mon ail encore cette année? Bonne question. C’est la mouche du poireau qui tient la réponse, la môzusse. L’an passé j’ai perdu une partie de ma récolte à cause d’elle. Et mea culpa, car je n’avais pas fait la rotation de quatre ans minimum que j’aurais dû faire pour les plantes de même famille. Y avait eu poireaux et oignons dans ce lit-là pendant les deux saisons précédentes et… ben voilà. La chose pond et creuse et ruine le bonheur de la gousse et de sa consommatrice. Et en minant ma récolte 2012, le parasite a aussi sapé mon effort de plantation et sucé mon enthousiasme jusqu’à la moelle. Alors bref en 2012 je ne voulais juste PAS planter d’ail. On en a acheté, faute de récolte de qualité. Ça m’a fait suer. On en a manqué tout l’été, et je refusais d’acheter l’ail chinois. Poudre d’ail, tu m’as sauvé les papilles en attendant.
Alors voilà. Pour 2013, j’ai viré folle. Quatre variétés, un demi-kilo chacune. Et loin, loin, loin du lit des mouches 2012. Tellement loin que ce n’est pas au potager principal qu’on trouve l’ail, mais dans le potager secondaire, dont je n’ai même pas eu le temps de vous parler. Deux lits carrés d’un mètre et demi de côté feront pousser chacun deux variétés au printemps. Et le foutue mouche, j’en surveillerai l’arrivée. Parce que là, vraiment, ça devrait être assez: je devrais en 2014 avoir assez d’ail pour en manger toute l’année ET semer mes propres caïeux. Non mais!
Bon, je crois que je dois faire ma sortie du placard en admettant ma lecture régulière et silencieuse des Campagnonades. Loin d’être une vampire, c’est l’ail d’aujourd’hui qui m’interpelle, mais aussi ce sont tes différents billets écrits précédemment sur cette culture qui font que j’en ai planté l’été dernier dans mon petit potager de la banlieue de 8 pi X 16pi. Eh oui, quelle influence!
Donc, moi aussi j’ai eu des teignes du poireau qui se sont attaquées à mon ail. J’ai failli perdre ma récolte d’ail. J’ai appelé un jardinier d’une serre potagère biologique de ma ville natale. Voici les conseils qu’il m’a donnés (peut-être les connais-tu déjà?!)
1) Planter les bulbes vers le 1er novembre. Il semble que ce ne soit pas si nécessaire que ça que de les couvrir de paillis après les premières gelées. Bon, je peux présumer que cela dépend du couvert de neige atttendu. (enlever le paillis et la neige vers le 1er avril, s’il y a lieu)
2) À partir de la mi-mai, vaporiser les plants de BTK. C’est un produit biologique (bactéries) qui attaque les larves. Pour ma part, je les ai arrosés jusqu’à quelques jours avant ma récolte. J’avais trop peur de perdre ma récolte!
3) Deux semaines après avoir cueilli les fleurs, récolter les bulbes.
4) Oui, il faut faire une rotation des lieux de cultures. Pas seulement pour contrer la teigne du poireau, mais il y a une ou des maladies susceptibles de se développer et qui feront perdre toutes cultures d’ail. Mais là s’arrête ma culture générale de l’ail!!!
Le reste, je crois que tu le maîtrises mieux que quiconque!
Donc, pour cette année, je n’ai pas encore planté mes propres caïeux. J’attends le lendemain de l’Halloween…on verra bien ce que ça donnera!
Waou je fais planter de l’ail à distance! 🙂
Je ne sais pas où tu habites mais ici le 1er novembre, le sol va être frette-frette-frette (remarque qu’avec le mois d’octobre qu’on a eus… il pourrait aussi faire 25 degrés!). Je note que vaut mieux tard que tôt, cependant! C’est bon: je peux déculpabiliser de pas avoir planté fin septembre! 🙂
BTK, je note aussi. J’ai une tendance plutôt… anti-produits. Mais on verra: faudra bien que je lutte au besoin! L’ail vaut ça!
Deux semaines? C’est trop tôt! Je récolte les fleurs au mois de juin! Les bulbes seront trop petits alors!
La rotation, espérons que j’aurai appris ma leçon! Je prends des risques parfois, et je paye le prix… parfois aussi! N’empêche, cette année j’ai eu de nouveaux lits de culture, ça va me faciliter la vie l’an prochain (je sais déjà où seront les tomates du potager 6.0, youpi!).
Bonne chance pour l’ail de cette année, et… continue de briser le silence: j’aime ça! 🙂
Il y a une lune que j’aurais dû répondre, mais ce sera pour aujourd’hui. Trop de choses à faire.
Le jardinier bio qui m’a refilé ses trucs et conseils est dans la même ville que la maison des naissances où tu as accouché. Peut-on présumer que vous êtes dans la même région géographique? Pour lui, que je demeure à la première banlieue nord de Mtl ne semblait pas faire de différence.
Aussi, toujours selon ce qu’il me disait, la grosseur des bulbes est directement proportionnelle à la grosseur du caïeu planté. Un gros caïeu = un gros bulbe. Qu’on le laisse plus longtemps en terre ne ferait donc pas grossir plus nos bulbes. Je dois admettre que j’ai tout de même récolté à la mi-juillet, tout d’un coup que je récolte trop tôt et qu’ils soient tous trop petits….
J’ai planté mes 25 caïeux le 29 oct.. Je n’ai malheureusement pas plus de place que pour ces 25-là. Je suis à penser à louer des parcelles de terrain chez mes voisins pour en avoir plus…
Mais bien que tu aies planté début octobre par un soleil de plomb, je pense que la nature est bien forte; elle en a vu d’autre. C’est pas dit qu’on n’aura pas une belle récolte l’une et l’autre!!!
Ah merci d’être revenue!
Étrangement, non, pas du tout le même climat entre la Maison de naissance et ici. On a un bon mois de retard sur la fonte de la neige et probablement quelques semaines d’avance pour le gel. Ils ont le fleuve et le sud, j’ai des montagnes (faut pas capoter) et des vallons. Je le sais parce qu’au printemps quand on va voir les oies, on est en souliers dans un peu de bout sur la rive sud, et on a de la neige aux genoux ici!
J’ai pensé à toi le 1er novembre! On avait eu de la neige le 28, mais le 1er novembre… quand je me suis levée il faisait plus de 14 degrés! Sol pas trop gelé, non!
Les parcelles chez les voisins: j’adore l’idée! M’est avis que pour quelques légumes en échange, bien des gens laisseraient les sympathiques voisins cultiver un coin de terrain! Qui sait?!
Le BTK c’est ce que j’ai utilisé moi aussi.L’année dernière j’ai perdu les 4/5e de mes fleurs d’ail car j’avais réagi trop tard.Cette année je m’y suis pris plus tôt et je n’ai perdu que le 1/5e de mes fleurs.Alors l’année prochaine je traiterai encore plus tôt.Moi non plus je n’aime pas utiliser de produits mais l’ail je ne pourrais pas m’en passer alors…..Je récolte mon ail fin juillet,début août.
Bon bon… BTK je trouverai et utiliserai! Perdre de l’ail, c’est trop décourageant, je veux éviter de le refaire!