Certains dimanches campagnards ne sont pas tranquilles, mais commencent par une campagnarde qui fait de la pâte à tarte dans son batteur sur socle. Comme si sa vie en dépendait. Et peu importe que la recette de Ricardo imprimée et coincée dans mon gros cartable dise au robot: ça se fait aussi bien au batteur — je l’ai testée! Neuf fois plutôt qu’une, j’ai donc placé dans le bol 2,25 tasses (560 ml) de farine, 1 ml (1/4 c. à thé) de sel, 180 ml (3/4 tasse) de beurre non salé froid, coupé en dés et 90 ml (6 c. à soupe) d’eau glacée (parfois un peu plus, selon le résultat). On active d’abord pour mélanger farine et sel, puis on ajoute le beurre et quand il est défait en petits morceaux on ajoute l’eau pour que la chose prenne en boule et on arrête la machine. On façonne deux disques qu’on met dans la pellicule plastique et qu’on réfrigère avant de… défrigérer pour ramener à la température de la pièce. Ça suffira pour… une tourtière ou tarte à deux abaisses. Oui mais moi j’avais plein de viande cuite… sans savoir combien de tourtières ça donnerait. J’ai donc rempli le frigo de pâte en me disant que je ferais des tartes aux pommes avec le reste.
Viande cuite, ai-je écrit? Oui: boeuf et porc haché, avec marjolaine, piment d’Espelette, piment de Cayenne, sel de céleri, poivre, oignons, ail… mais aussi oeufs durs, olives vertes et noires et poivrons. Parce que la dernière fois que j’ai fait des empanadas (je croyais vous en avoir parlé… et le billet semble être resté dans ma tête!), je m’étais dit que ça serait bon, ce mélange, en tourtières. J’ai donc fait des… tourtipenadas! J’ai fini par en faire six. Le reste de pâte s’aditionnant, j’ai fait une abaisse de plus… et finalement j’ai aussi fait quatre tartes aux pommes (contenant chacune cinq pommes: j’étais tannée d’éplucher!), dont une est plus étrange (voir la première photo) parce que j’ai fait son dessus en cercles découpés dans mes restes de pâte (j’ai besoin de plus de pratique, mais c’est un début qui promet).
Et ce qu’on fait avec les restants de pâte vraiment restants? On les étend sur une plaque à biscuits, on ajoute sucre et cannelle et oeuf battu et on enfourne. Ça donne des genres de biscuits qui disparaissent vite. Presque magiques!
Bon à savoir que ça se fait aussi au robot, cette pâte. (Quoique ça me donne une raison de sortir mon robot.)
J’aime bien l’idée des tortipenadas! Ça plairait à mon mari! (Moi, tout ce qui a rapport avec de la pâte à tarte, c’est plutôt bof. Surtout que je déteste en faire.)
Mais comme j’ai promis à mes deux hommes de leur congeler des pâtés au poulet avant d’accoucher, va bien falloir que je m’y résoude. Tu as déjà essayé de doubler la recette pour en faire plus en une seule fois. J’y ai pensé l’autre jour, mais je n’ai pas osé…
Franchement j’aurais dû! (Ben dû donc dû!) Mais j’étais partie pour la gloire, rien à faire… D’habitude ça me tente pas non plus faire de la pâte. Là? J’en ai refait cette semaine pour des quiches! J’sais pas ce qui me prend, mais plus on en fait meilleure elle est et je ne me chicane pas avec moi-même: quand ça me prend, je laisse aller! 🙂
Ah oui! Oublié de dire que les biscuits en restants de pâte, la prochaine fois je vais les faire salés! Avec des épices barbecue, même!
Euh… pardon? Pas sûre de comprendre la question… car je n’essaie de convaincre personne et je ne crois en aucune façon que mes méthodes sont les bonnes (j’ai bien dit que la pâte est de Ricardo? Qui l’a prise ailleurs ou en a adapté une autre, voilà tout).
Ping :Une quiche en criant ciseaux | Les campagnonades