J’voulais vous dire, les copains, les copines… c’est pas vraiment que je prenne une pause réfléchie, là, mais plutôt que je réfléchis et que ça donne une pause. J’ai plein de billets à rédiger et peu de temps, alors le temps est passé autrement (vous connaissez son prénom…). Mais en même temps je réfléchis à notre monde et je ne sais plus. Y a des mots qui me viennent, comme empathie, réciprocité, générosité, gratitude, qui ne sont plus trop trop d’actualité (et je me vois dériver de la même façon!). Il y a quinze, dix-sept ans, bien avant Facebook (j’y pense parce que c’est l’anniversaire, le 10e, de FB, et que donc voilà dix ans que certains amis me fatiguent avec ça — et pourtant je n’avais pas tort de refuser/résister et justement ceux qui insistaient le plus sont ceux qui ne comprennent rien à ce que je dis aujourd’hui, ceux que je perds de vue volontairement), avant même le mot blogue, j’avais mon site (ailleurs), et je bloguais dans le vide. Et maintenant non et parfois je m’ennuie de ce vide qui permettait somme toute d’exprimer ma vérité sans trop de crainte. Maintenant, c’est pas que j’ai un grand public, oh non, c’est simplement que je n’ai plus d’espace pour initiés seulement, ou que cela n’existe plus vraiment, et alors parfois… je ne sais plus. (Mais oui évidemment je peux encore écrire à la main (vos enfants, c’est pas si certain qu’ils vont apprendre ça à l’école, et si vous pensez que j’exagère, attendez un peu et vous verrez…) et en privé! C’est pas ça. C’est encore vague et je divague, là!)
Tout ça pour écrire un billet-signet, qui marque la page, qui dit je ne suis pas morte ni partie, je suis en éments et en tourmois (ça m’est venu comme ça…), en… m’enfin, coeur de l’hiver, besoin de semences, semis à démarrer, bientôt l’été… le temps m’écartèle. Et savez-vous à qui je pense souvent, à quoi? Au fait que les recettes, les informations, les partages que je lis et trouve en ligne… un humain (et fort souvent une humaine!) a fait ce travail-là. Généreusement. Souvent plus que gratuitement. Et c’est rare qu’on s’y arrête. Qu’on remercie. Qu’on demande à l’autre comment il va, vraiment. Qu’on prenne le temps de ressentir et d’exprimer la gratitude qui est souvent bien méritée. M’enfin, je dis pas ça pour recevoir des fleurs: c’est le contraire. Je n’en offre pas assez non plus, et je me pose une question un peu bête et froide et inutile: à quoi bon? Je reviendrai quand je voudrai et quand je pourrai (ça pourrait être tantôt tant cette pause n’a rien de décidé!), que j’aie la réponse ou que j’ai cessé de me poser la question… ou pas. Y a d’autres éléments aussi, comme le côté public de la chose, des choses. Ironique quand on sait. M’enfin.
À celles, à ceux à qui j’en dois ou qui en veulent: bises et remerciements! Je ne reviens pas: je ne suis pas partie!
C’est un espace de liberté, qu’on choisit, quand et comme on veut.
Pour soi… et pour partager…
Et surtout; pour le plaisir!
Tchin; au plaisir!