Croustilles

Toutes les fois qu’il y a un festival ou un jour de marché dans la région, il y a des croustilles maison à vendre. Je résiste à leur odeur alléchante, mais faut croire qu’elles se faufilent quand même entre mes neurones, parce qu’un bon jour de la fin du printemps, j’ai décidé de m’essayer. Ah, je sais ce qui a changé de mon côté: la mandoline! J’ai un mandoline hyper ordinaire, Starfrit sûrement, achetée en épicerie probablement. Et depuis que j’ai un gant à fil métallique (pas encore du teflon ni rien, pas de cote de maille…), je l’utilise beaucoup (et donc mieux). J’en ai une plus chère aussi, plus compliquée (elle peut râper aussi, elle a un petit compartiment en dessous, etc.)… et je la déteste. D’ailleurs je devrais la donner pour faire de la place. L’autre, ma petite mandoline chérie, me sert maintenant tous les jours ou presque, aussi l’idée des croustilles ne me semblait plus aussi complexe. Des tranches minces? Combien tu en veux?

Beaucoup. J’ai choisi de ne rien peler, j’ai juste tranché et fais tremper dans l’eau froide. Ensuite… ensuite (évidemment dans ma vie de campagnarde…) j’ai réalisé qu’il aurait fallu penser à acheter de l’huile. Bon. Dans un énorme chaudron, j’ai donc vidé toute l’huile que j’ai pu trouver dans la maison jusqu’à en remplir le tiers. Ensuite on chauffe (190 degrés au thermomètre si je ne m’abuse) et on plonge les tranches de pomme de terre dans l’huile jusqu’à ce qu’elles soient dorées, craquantes. C’est pas ben ben compliqué, non. On égoutte, on sale un peu, etc. Et on recommence.

On recommence… pendant des heures. DES HEURES. Ensuite? On sert les croustilles en plat d’accompagnement. Le reste? Le reste a disparu en moins d’une heure (pas besoin d’un dessert ce jour-là…).

La leçon que j’en ai tiré est la suivante: des croustilles maison, c’est très bon. Des croustilles maison dans un festival, ça doit être encore meilleur… parce que ça ne prend pas des heures et qu’on ne finit pas le front et le tablier huileux. La prochaine fois? J’achète!