Parmi les plantes sauvages que je connais depuis toujours mais dont personne ne m’a jamais dit le nom (dans ce cas-ci, je ne crois pas que ma source originale, un garçon à peine plus vieux que moi qui m’avait dit qu’on appelait ces fleurs des pétards, était très fiable, même s’il est vrai qu’une fois sèches, les fleurs produisent un petit poc! quand on les écrase entre deux doigts… ah mais attendez: le MAPAQ donne raison à ce garçon!). Voici donc… le silène enflé (Silene vulgaris, bladder campion)!
Ça vous dit quelque chose, ce nom, Silène? C’est un personnage mythologique, précepteur et père adoptif de Dionysos, dieu de la vigne, du vin et de ses excès ainsi que du théâtre et de la tragédie. Ah, dit vite comme ça, ça n’a l’air de rien, mais attention: c’est du culte de Dionysos qu’est né le théâtre grec… et dont découle donc tout notre théâtre! Silène, lui, représente l’ivresse.
En faisant quelques recherches pour vous parler de cette plante (qui m’intéresse surtout pour son identification), je me suis aperçue que peu de renseignements éminemment intéressants sont offerts. C’est peut-être justement parce que ce n’est pas la partie aérienne de la plante qui est fascinante:
La plante est remarquable par sa racine pivotante forte et munie de nombreuses racines secondaires s’étendant profondément dans le sol. (Source)
Ah, mais j’ai trouvé mieux! Le silène est comestible! On trouve une recette de soupe ici et on y dit que le silène a une saveur subtile qui rappelle les petits pois. Dans la patrie de Don Quichotte, on utilise le silène enflé pour faire une gaspacho. Les jeunes pousses et les feuilles peuvent être ajoutées aux salades. Et moi qui pensait que c’était juste une plante sauvage!
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