Après avoir été convaincue que j’en ai déjà parlé mille fois, j’ai fini par comprendre que je n’ai jamais vraiment parlé d’herbes salées. Ah pardon, d‘herbes-salées-du-bas-du-fleuve traditionnelles-selon-ma-moman! Je crois bien que chaque famille, chaque moman qui en fait, a sa recette, ses instructions et ses lubies côté herbes salées, et ma moman à moi, elle m’a dit:
Cerfeuil, sarriette, livèche et queues d’oignon.
Si vous savez garder un secret, je vous dirai que j’ajoute de la ciboulette et d’autres herbes quand j’en ai trop cueillies — sauf du romarin, de la sauge et de la menthe qui sont trop puissantes mais qui pourraient être salées séparément –, mais pour l’essentiel, je suis les directives de ma mère. Et si une de ces herbes vous déplaît particulièrement, oubliez-la, c’est tout… ou habituez-vous! Ainsi le cerfeuil m’aide à m’habituer un peu, très, très doucement, au goût de l’anis, que je déteste. La sarriette, elle, est en voie de réhabilitation, car j’en avais abusé adolescente (si vous voulez tout savoir j’ai voulu suivre une recette naturelle pour stopper la diarrhée en buvant des infustions de sarriette et non seulement ça ne fonctionne pas, mais c’est aussi particulièrement dégueulasse; c’est pas parce que c’est écrit danns un livre de hippies jauni que c’est vrai!). Tant qu’à ça, la livèche m’a permis de finir par apprécier le céleri (c’est chose faite); maintenant que je l’écris, y a que les oignons là-dedans que j’ai toujours aimés!
Tout l’été, j’ajoute dans un grrrrand pot Mason (1,9 litre) mes herbes ciselées et du gros sel. En quelles quantités et proportions? Au pif, ma chère, au pif! Je brasse le tout et je le remets au frigo. Oui, y a moyen de ne pas réfrigérer. Non, je ne m’y connais pas assez pour me sentir sécurisée!
Et pourquoi je fais ça? Pourquoi je sacrifie espace de frigo et grand pot? Ah, parce que les herbes salées règlent tout. (Bon, pas tout; elles ne seront probablement pas très utiles pour nous débarasser de taches tenaces, qu’elles soient sur un vêtement ou en politique, mais presque tout!) Je vous donne un exemple, bien utile tout l’hiver: la soupe. N’importe quelle soupe, ou bouillon ou potage. Vous préparez votre concoction avec ce que vous voulez, bouillon, viande, nouilles, légumes, légumineuses, et après quelques heures à mijoter, ça ne goûte que fade? HA! Les herbes salées sont là pour vous sauver! Une cuillerée, une, et toute la marmite devient savoureuse!
J’ai tellement intégré mes herbes salées à ma popotte que je sale beaucoup moins mes mets qui vont bouillir ou mijoter: je sais ainsi que je pourrai magiquement les relever! Non seulement ça me permet de préserver des tonnes de fines herbes, mais ça me procure un ingrédient/assaisonnement fidèle, qui réussit toujours les missions que je lui confie.
Bon une autre affaire que je vais devoir faire!Tu as le don de me donner le goût d’essayer des choses.Merci!!!!
🙂 Suffit d’y penser au début de l’été, dans ce qu’on plante, et ça se fait presque tout seul!
C’est une véritable bénédiction des déesses cette affaire-là! Ça te réveille un souper de janvier avec le rappel des effluves de l’été!
Wow, Spécialiste, tu es en feu! Quel commentaire savoureux! 🙂