Là où j’habite, pour la télé, on a le choix… entre Bell et StarChoice (maintenant Shaw Direct). Comme Bell n’offre pas ici le téléphone (et ne l’a jamais offert de mémoire de campagnarde), je ne voyais pas l’avantage que l’entreprise pouvait m’offrir, d’autant plus que je n’ai eu, à la maison et dans mes emplois passés, que des problèmes (et des gros) avec Bell. J’ai quand même fait ma petite recherche. J’ai été jusqu’à clavarder avec deux employés. Le premier, avec qui j’échangeais en français, m’a transférée sans réplique à une anglophone que je soupçonne fortement d’habiter en Inde et de ne pas vraiment comprendre l’anglais, tant le délai était long entre mes inscriptions à l’écran et ses réponses vagues et peu grammaticales (je pouvais presque entendre les demandes répétées à un collègue pas loin pour traduire dans sa langue mes questions plutôt claires et directes). J’ai fait un choix définitif quand ladite dame m’a demandé le nom de mon village… en anglais. (Ésoute, chose, tu peux le prononcer en inglishe si tu veux, mais… Elle n’a jamais pu trouver mon village. Ben merci madame, merci.)
Avec Shaw? J’ai pu tout faire en ligne. Abonnement, choix des postes, choix des décodeurs. On m’a expédié le récepteur vidéo personnel (un peu trop rapidement! C’était avant le déménagement, et le bureau de Purolator le plus proche est à Trois-Rivières!), et ensuite j’ai appelé pour planifier l’installation de la soucoupe (auparavant j’avais perdu beaucoup de temps à tenter de m’assurer que la soucoupe était possible, mais c’était inutile, car autour de la maison on a un accès direct au ciel tout le tour, alors…). Le rendez-vous a été pris… pour le lendemain! Un installateur très gentil, venu de pas très loin, a tout branché. Très méticuleux, il insistait pour trouver le meilleur chemin pour que les fils soient cachés. Moi? Je lui disais de ne pas s’en faire: si quelqu’un passe assez de temps dans le couloir du sous-sol pour regarder le haut des murs et passer un commentaire sur la laideur des fils, je l’expulse, un point c’est tout! Tout fonctionnait à merveille… jusqu’à une semaine plus tard, après une série d’orages violents.
Dans la situation où j’étais (pas de réception), le site Web de Shaw m’indiquait de les appeler. Oh merveille, quand j’appelle, le système automatisé m’offre de me rappeler d’ici sept minutes! Ce qui a été fait: je n’ai eu à attendre qu’environ une minute… pour passer ensuite un bon quarante-cinq minutes avec le technicien le plus compétent que j’ai rencontré depuis longtemps. Quand il me fallait attendre, il m’expliquait son raisonnement, en y allant par étapes. Ceci m’indique cela, et maintenant nous allons essayer de… (Au point que j’ai pu moi-même régler un problème récemment). Eh bien même s’il fallait que l’installateur vienne régler le problème (deux jours plus tard, moins de 48 heures, et il a mis 10 minutes à tout régler!), au moment de raccrocher j’avais la télé (seul pépin, je ne pouvais plus enregistrer… big deal!)! Comme service à la clientèle, j’ai rarement vu mieux!
Voilà pour Shaw. Quant aux produits qu’elle offre, eh bien… je m’ennuie de Vidéotron. La télécommande de mon RVP est mal foutue et répond avec de drôles de variations (l’avance rapide va deux fois plus vite que le rembobinage, et ce que je change dans les options n’a aucun effet), le menu est affreux et brouillon, l’appareil lui-même offre moins de fonctions que celui (comparable) de Vidéotron (un seul enregistrement à la fois, et une liste des enregistrements dans un ordre plutôt alléatoire) et infiniment moins d’options, et le français de Shaw dans ses communications fait peur (j’ai passé l’âge d’excuser cette grave lacune parce qu’il s’agit d’une entreprise ontarienne). Comme quoi rien n’est parfait, mais j’ai au moins la satisfaction de donner mes sous mensuels à une entreprise qui me traite bien (quand je parle à ses employés et représentants, du moins) et qui ne me demande pas le nom de mon village en anglais. Il faut dire que, si je comprends bien, Shaw se spécialise dans les régions plus éloignées, et c’est un baume pour moi, parce qu’honnêtement il n’est pas long en région qu’on se rend compte que le reste du Québec (lire: les villes) se fout éperdument de nous.