Bon, on va encore passer pour deux gnochons. Oui hein bon quand la vérité fait mal elle n’en demeure pas moins la vérité. Chez l’Homme grandissant il y avait bien un foyer (plutôt décoratif que calorifiquement bénéfique, sait-il maintenant). Chez la Campagnarde bien jeune, il y avait un foyer (deux en fait, une conception magnifique de mon grand-père) et un poêle à combustion lente. Oui, d’accord, mais nous n’étions pas alors responsables de ces choses, et nous ne faisions qu’en profiter. Sur comment les entretenir, nous ne savions rien. C’est pourquoi quand Manon parlait de briques réfractaires, je n’avais qu’une vague idée de la chose. Durant les fêtes, le compagnon de ma mère a sonné l’alarme, cependant. Notre pauvre poêle à bois devenait dangereux à force de perdre ses briques morcelées (bon, personne n’a couru de risque, faut pas paniquer, mais je l’ai fait un peu quand même)!
Vroum vroum vers la petite ville pas loin, hop chez le quincailler, c’est standard ces briques-là après tout (j’ai parfois de ces idées, moi…)… et l’Homme de revenir avec une caisse de briques à feu (oui bon réfractaires mais si vous souhaitez être compris…). Le lendemain, il nettoyait le poêle à fond (ah c’est que c’était dans le genre dû…) et en retirait toutes les vieilles briques. Une affaire au bas mot de quelques… heures. Pour ensuite approcher les briques supposément standards du poêle et réaliser que… frouche de frouche, ça passera pas. Résultat? Une soirée au froid dans la salle familiale, parce que pas moyen de remettre les vieilles briques en morceaux, et pas question d’utiliser le poêle sans ses composantes essentielles. *Soupir*
L’histoire se termine bien, par contre. Fallait… regarder derrière le poêle (non mais quelle idée). Pour voir, clair comme de l’eau de roche, qu’il s’agit d’un poêle Drolet. Et que le nôtre est peut-être un modèle qui n’est plus fabriqué, n’empêche que ses briques, un peu moins longues que les fameuses briques standards, sont encore fabriquées et qu’on pouvait soit en commander (euh… et geler en les attendant!) ou trouver chez les spécialistes (à un peu plus d’une heure de route, dans le bout de Joliette). L’Homme est parti à l’aventure, revenu bougonnant un peu parce que notre poêle a besoin de tant de briques… et d’une demi-brique, qu’il devait couper lui-même (ça a bien été, contrairement à nos craintes de devoir retourner encore loin-loin), a installé les nouvelles briques et, le sourire revenu, a fait un nouveau feu (sont pas belles, peut-être, ces briques neuves-là?).
Surprise: non seulement les nouvelles briques protègent notre poêle comme il se doit (et nous, donc!)… elles sont aussi fichtrement plus efficaces pour capter et diffuser la chaleur. Au point que c’est toute la ventilation de la maison qui s’en trouve améliorée, l’air chaud forçant maintenant l’air froid de l’étage à redescendre devant le poêle se faire réchauffer! Comment ils disent, déjà? Deux pas en arrière, un pas en avant? Dans ce cas-ci, on parle de moins de cent dollars de briques pour garder encore longtemps un poêle à bois qui fait un bon travail, et le prix de sbriques, on l’économisera en mazout d’ici une saison ou deux. Gnochons au départ, sans doute, mais on apprend! Et on apprend pour vrai hein: le site des poêles Drolet offre aussi tous les manuels des poêles (ouf)!
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Coucou vite vite…
J’ai pas de mérite, je connaissais pas non plus avant que le ramonneur vienne ramonner l’automne où on a emménagé dans notre maison (depuis c’est mon homme qui fait le ramonnage).
Après le ramonnage, le gars a ouvert le poêle pour nettoyer et nous a mentionné qu’il manquait beaucoup de brique à feu dans notre poêle (c’était pas notre rocket dans ce temps-là). Nous on avait à peu prêt la même expérience que toi avec ça. Une chance il nous aussi dit que ça se trouvait à la quincaillerie.
En passant le coeur de notre rocket est fait avec de telle brique lui aussi et il y a une compagnie à Montréal qui fabrique plein de grosseur et modèle de briqus réfractaire, même du sur mesure!!! Ils offrent aussi de la poudre de ciment pour se faire nos propres briques réfractaire…
Les quincailleries tiennent généralement des briques de 1po et/ou 2po d’épaisseurs.
C’est exactement ce qu’ils avaient ici. Et l’épaisseur était la bonne! (Donc… ouin, non, pas pareil!) Attention donc de pas faire la gaffe d’aller à la quincaillerie avec juste un petit bout de brique! 😉
Je note, je note, pour l’entreprise montréalaise! Je me souviens que tu avais parlé de ton futur four à pizza, non? (Le rêve, tu parles! Quoique je crois qu’ici on va viser le four à pain/pizza dehors avant celui en-dedans (qui devra attendre de nombreuses années je crois), question de faire mon pain même quand allumer le four pour réchauffer la maison ne sera plus une bonne idée (par moins quelque, c’est facile à oublier, mais…!))
Dans la série « pas rapport », toi qui as de la culture, tu saurais valider que « attendre avec une brique et un fanal » est un grand mécompris et qu’on l’utilise à tort ?
Bien oui j’ai déjà lu quelque part que c’est un signe de bienvenue d’attendre quelqu’un avec une brique et un fanal. Ça me semble logique.
Avant la folie furieuse des vroums vroums, on se déplaçait en calèche et les lampadaires et le panneaux de signalisation étaient rares. De plus, on chauffait au bois, et les ventilateurs niet. On mettait des briques chaudes aux pieds des lits pour les petits petons frileux. On en déposait aussi aux pieds des passagers de la calèche.
Donc quand on disait ‘Je vais t’attendre avec une brique et un fanal.’, bien, le fanal servait de phare dans la tempête, et la brique servait de réconfort après le dur voyage.
Me gourres-je ?
Je trouve ceci ( http://www.journallanouvelle.ca/Construction-et-immobilier/2008-01-23/article-786396/Attendre-quelquun-avec-une-brique-et-un-fanal/1 ) qui semble crédible… sauf que… je ne vois nulle part de nom d’auteur!
Ça sonne drôlement comme une Capsule linguistique de Guy Bertrand, mais il n’est pas nommé et on ne la trouve oas sur son site ( http://www.radio-canada.ca/radio/francaisaumicro/ ). Mon dictionnaire des expressions québécoises ne parle que de ce que le texte appellerait la version moderne de l’histoire.
Bref, pour ce soir je ne sais pas! 😉
>Bref, pour ce soir je ne sais pas! 😉
Merci pour l’effort ma belle bandite.
Mais sans piton, ça t’aurait pris combien de temps pour te rendre en calèche à la plus proche bibliothèque, sans brique et sans fanal ?
Vives le piton ! À bas le papier !
Hé, hé !
Vingt-cinq minutes à pied le long d’un chemin magnifique, sans plus.
Sauf que la bibliothèque de référence, mon cher, je l’ai chez moi. Le piton est pas fiable que yable (citer dans un contexte professionnel un texte qui n’a pas d’auteur est un manque de rigueur intellectuelle épouvantable, et le publier est ridiculement non professionnel également). Sans piton, je me fie à mes ouvrages de référence. Ils sont en papier mais ils sont FIABLES.