C’est congé, on annonce beau et chaud, profitez-en bien!
Avant d’être décrétée Fête nationale des Québécois, la Saint-Jean-Baptiste a d’abord été une fête païenne puis une fête religieuse et enfin, une fête patriotique, du moins au Québec. Célébrée le 24 juin, la Saint-Jean-Baptiste est associée au solstice d’été, jour le plus long de l’année qui correspond habituellement au 21 ou 22 juin. Antérieures à la Saint-Jean-Baptiste, les fêtes du solstice d’été, tout comme celles du solstice d’hiver qui se produisent autour du 21 décembre, font l’objet de réjouissances collectives dédiées au soleil. Pendant ces quelques jours où le soleil est à son point le plus haut, on allume des feux sur les hautes terres une fois la nuit tombée pour prolonger par la lumière la clarté du jour. Véritables cultes solaires, les fêtes du solstice d’été chez les peuples anciens se passent sous le signe du feu qui symbolise la lumière.
Eh oui, notre Saint-Jean est une autre de ces fêtes païennes reprises par l’Église catholique qui ne voulait surtout pas que les impies s’amusent et préférait récupérer tout ce qu’elle pouvait pour le travestir. Célébrons au moins le fait que la Saint-Jean se fête de nouveau dans la joie, le plaisir et la célébration du soleil et de ses feux (plutôt que par des processions de gens endimanchés et la célébration de messes interminables)! Je nous souhaite, Québécois de tous crus et à tous crins, d’oublier pour un jour préjugés, méfiances, peurs et culpabilités. Célébrons ce que nous sommes, sans honte ni remord. Embrassons notre terre et notre histoire, et festoyons!