Pour Noël ma fille a eu un boulier. Eh bien croyez-le ou non, mais je parlais d’un boulier pour elle moins d’une semaine avant! (Ma mère et moi pensons souvent aux même choses au même moment, c’est… spécial!) Ma mère a appris à compter avec un tel boulier. Moi j’y pensais pour une introduction aux mathématiques (non, pas à 15 mois: calmez-vous! Je suis étrange, mais pas de façon aussi cliché!).
J’apprends que ce boulier qui ressemble à un que j’ai eu enfant (par son type) est un boulier russe (et non chinois ni japonais) aussi appelé Stchoty et que je ne suis pas si folle, car de très vastes régions du monde utilisent encore différents abaques pour apprendr eà calculer et… calculer, ensuite. Quoi, pas de calcultarice sur leurs téléphones, ces élèves? Eh ben. Après vous me direz qu’ils sont encore capables d’avoir une conversation en écoutant vraiment la personne devant eux et qu’ils savent apprendre des trucs par coeur? Ben voyons. (Vous sentez combien je me retiens pour ne pas sombrer dans un monologue anti-téléphones soi-disant intelligents? Musique en cacanne, mauvaises photos, pouces en compote, ondes pas sûres, faux sentiment de socialisation et de sécurité (de la part des parents, ce dernier): je n’aime pas ces machins-là et je ne comprends pas qu’un parent dise autrement que oui dès que tu pourras te l’offrir et payer les frais mensuels SI x y et z. M’enfin. C’est moi et je n’ai pas besoin d’être plus qu’une dans mon camp pour m’y camper. Bref ce boulier…)
Le boulier est une forme d’abaque (d’abacus en latin et ddu mot grec signifiant table à poussière (poétique!)). En fait comme on peut le remplacer par des cailloux, tout porte à croire que j’aie là un spécimen de besoin créé par le marketing antique! Ah mais voilà, il faut en mettre plein la vue des écoliers. Aujourd’hui il faut du gadget et du rechargeable, pas des cailloux (quoique regardez dans les poches de votre enfant urbain quand il revient d’un tour à la campagne… on s’en reparlera!). D’où le boulier coloré!
Pour le moment ma fille aime bien faire bouger les billes (et préfère ça à un jeu à piles à côté du boulier sur sa nouvelle petite table). Pour le calcul, on y reviendra, dans quelques moisannées!
Hey vieux, j’ai pas souvenir d’avoir « enseigner » des mathématiques à mes enfants… mais on dirait qu’on en fait toujours sans s’en rendre compte avec tout ce qu’on a sous la main et pis que les enfants gobent ça comme des éponges chez nous.
anecdote, mon bébittologue disait hier avant le souper, « demain soir après souper ça va faire 3 repas de plus que 10 que j’ai aimé. »
Sa grande soeur de répliquer: « heille il est bon dans les langages/phrases mathématiques. »
J’ai trouvé ça ben drôle.
En effet il était rendu avec le diner à 10 repas en ligne qu’il aimait, Pour souper on mangeait des macaroni qu’il aime et en a demandé pour son lunch d’aujourd’hui. Pis je lui avais déjà dis que pour ce soir j’allais faire de la pizza, qu’il aime aussi.
😀
Je dis Un deux trois quatre et ma puce dit QUATTE! 😉
C’est super encourageant, cette propriété des éponges! 🙂
Ici l’Homme et le Coco sont des traumatisés des mathématiques. Faudra y aller doucement… et que je prenne les devants. Pour réhabiliter le papa! 🙂
Tu me fais penser …
Alors que fiston avait 3 ans presque et demie, je me rendais en voiture avec lui à un rendez-vous… il était 13h37 et mon rendez-vous était à 14h… il m’avait dit « vite maman, il ne te reste que 23 minutes »! J’étais… spataragonflée pour ne pas dire autre chose. Comment a-t-il appris à faire des soustractions avec retenues?????? Aucune idée!
J’me souviens même pas si il y avait un boulier dans notre capharnaüm!
C’est fou c’que ça peut faire comme liens, tout seuls, ces p’tites bêtes-là!
Waou! Il a du talent!
Mon grand est tombé par hasard sur un jeu de cartes vers 20 mois, et c’est là qu’il a commencé à tripper chiffres et quelques mois plus tard, à compter… Comme dit Manon, ça vient tout seul ça, avec ce qu’on à sous la main! C’était fascinant de voir cet aspect de son développement. Quand il a compris le concept de « deux », il s’extasiait chaque fois qu’il voyait DEUX objets (« DEUX mitaines Maman, DEUX! ») et pour lui, les quantités d’objets pouvaient être un, deux ou beaucoup. Ensuite il s’est rendu à quatre tout d’un coup, vers 2 ans, et quelques mois après il n’était plus arrêtable, il avait compris qu’il y avait d’autres nombres après les derniers qu’il connaissait! Mon 2e est moins porté sur les nombres, il est encore à « deux » à 28 mois, mais je sais que ça s’en vient et peut-être pas de la même façon que son frère, et c’est toujours aussi fascinant à voir comme développement!
Elle a passé cette phase-là mais pendant un bout elle, pour deux mitaines, c’était MAIN, MAIN, MAIN! 🙂
Helene, je suis moi aussi une « traumatisée des maths ». Quand j’ai découvert dans un livre – qui portait sur l’enseignement des maths, justement – que l' »anxiété des mathématiques » existe vraiment et doit être prise en compte par l’enseignant, ça m’a, comment dire, soulagée! Ah! Je ne suis donc pas la seule! Ma grande avait aussi la même anxiété: qu’un seul prof, en privé, a traité. Ses résultats scolaires en cette matière ont bondi de plus de 20 points! Il y a de l’espoir!
Mon anxiété mathématique personnelle était surtout liée à un enseignant (celui des débuts de l’algèbre, je suis mal tombée) alcoolique (mon opinion/impression) autoritaire et qui (de toute évidence) n’aimait pas (plus?) les enfants. M’enfin, je m’en suis sortie plus tard et toute seule (mais c’est loin!).
Plus de 20 points, waou! L’approche fait beaucoup! Bon à savoir, ça! Très bon à savoir!
Tu vois, durant toutes mes études secondaires, je n’ai eu qu’un seul vrai prof de maths. Cette année-là, mes résultats se situaient entre 75 et 80 quelques – j’ai sorti mes bulletin il y a quelques semaines et j’ai été soulagée de constater que L’ANNÉE où j’avais eu un vrai prof de maths, j’avais eu des résultats pas pires! Les autres années: prof de bio et prof d’éducation physique comme prof de maths. Les résultats: terribles. Le goût des maths: beurk.
Ma grande a été aidée par une prof de maths passionnée par son sujet, et qui, après la première rencontre satisfaisante a dit à ma fille, en la regardant dans les yeux: tu es bonne M. Tu verras, tu vas t’en sortir et tes notes vont grimper. Beaucoup, beaucoup, beaucoup est dans l’approche. Le prof a tellement un grand rôle à jouer dans l’apprentissage des élèves, c’est fou.
Oui! Enfin, ça doit dépendre des élèves, mais pour moi le titulaire faisait l’année. Ma 3e année? Atroce parce que je n’aimais pas la prof et je m’emmerdais. Au secondaire, j’ai eu la chance d’avoir de TRÈS bons profs de français… et on remarque qu’y a comme un lien avec ce que je fais dans la vie! 😉
Personne n’a remarqué? Y manque une boule à la dernière ligne de notre boulier! 🙂