Écoutez d’abord son chant et son meilleur chant et un autre encore. Ah! On le connaît, celui-là! Il a ponctué les soupers de mon enfance. Je revois les rayons du soleil couchant dans notre salle à manger, et je l’entends encore, lui, chanter. Depuis notre arrivée ici, ma mère me demande si j’entends son chant, mais elle non plus ne savait pas mettre un nom sur l’oiseau en question. Eh bien je l’ai vu, moi, et identifié (pour celui-là, je ne me trompe pas… non?), et ensuite par pure curiosité j’ai été écouter son chant sur mon CD de chants d’oiseaux… Bingo! (Je lis en ligne qu’on décrit son chant comme étant une sorte de Où es-tu Frédéric, Frédéric, mais chez nous, ça n’a jamais été où es-tu… j’ose& Allez, j’ose: chez nous, on a toujours dit Cache ton cul, Frédéric, Frédéric!) C’est le bruant à gorge blanche (Zonotrichia albicollis, white-throated sparrow), mon petit copain! Et il suffisait d’en voir un pour les remarquer!
Vous voyez ce jaune? C’est sa zone supralorale. Peurdon? Je m’informe pour vous. D’abord, le lore, c’est l’espace compris entre la partie antérieure de l’œil et la base du bec (source). Alors la zone supralorale? Lorsque le sourcil s’arrête au niveau du lore et ne continue pas derrière la tête, on parle de bande supralorale ou plus simplement de supraloral (source). Voilà toujours deux nouveaux mots appris!
C’est un autre oiseau qui fait son nid au sol, sous les branches et les fourrés (j’allais écrire fouillis…), et là je commence à me dire qu’il faudrait acheter du ruban jaune façon intervention policière pour éviter que quelqu’un (euh… oui, ça serait un de nous… mais je ne surveille pas tout, tout le temps, vous savez!) ne déplace les tas de branches qu’on a entassés ici et là (en fait y a un ici et un là, pas plus!). J’ai peur de déranger, moi!
Comme l’auteur ici, mon Homme a entendu le bruant à gorge blanche chanter… la nuit! Mon petit ami s’est déjà fait appeler pinson à gorge blanche, mais la Commission internationale des noms français des oiseaux en a décidé autrement; de même, les parulines étaient le plus souvent appelées fauvettes. Ne chicanez pas trop vite au sujet de la confusion que ça peut créer: c’est pour moi que la Commission a fait ça! Mais oui! Car je suis traductrice! Voyez:
Au cours des derniers siècles, les noms communs d’espèces d’oiseaux ont évolué à un point tel qu’au sein d’une même langue, la même espèce pouvait avoir un nom différent dans une région ou une époque différente, ou le même nom commun pouvait renvoyer à différentes espèces. Les auteurs proposant des listes uniformisées de noms communs d’oiseaux font remarquer qu’ils proposent cette mesure dans l’intérêt des ornithologues devant communiquer à l’échelle internationale et des traducteurs, écrivains et réviseurs qui ont de plus en plus besoin de références normalisées en matière de noms d’oiseaux. (Source)
Mon bruant à gorge blanche possède une autre caractéristique, heureusement unique: il me pousse, après chacun de ses chants, à emprunter le ton du lecteur de noms d’oiseaux sur le CD d’identification pour dire (oui… chaque fois…) Brrruant à gorge blan-che.
il a le sourcil jaune, mais aussi la belle gorge blanche d’où il tire son nom!!! Moi c’est la gorge que j’ai remarqué la première fois… C’est qu’on peut en avoir toute sorte en même temps des bruants.
Oui! Il y en a de toutes sortes ici (j’apprends doucement mais sûrement!)! Mais à cause de lui et des colibris à gorge… rubis… je dis maintenant que Tango… est un labrador à gorge noire, hihihihi! 🙂
J’ai mis mon amie Dolomedes par chez nous!!!
Et il va falloir que je la regarde de plus près — j’ai quelques photos de « bibittes » à identifier, et celle-là ressemble à trois que j’avais dans… mon évier!
Ok, lui que j’appelle chickadee, mon ex appelait frédéric. Là je me déniaise.
LOL – Chickadee, c’est la mésange: https://www.campagnonades.com/2009/12/mesange-a-tete-noire/
Mais… comme moi qui utilisais « moineau » pour n’importe quel petit oiseau, je pense que les anglos, effectivement, peuvent faire la même chose avec « chickadee » (et puis c’est un si joli mot!) 🙂
Pour les anglophones, un « chickadee » est n’importe quel petit oiseau noir et blanc qui vit dans les pins blancs et qui chante « chickadee-dee-dee » en fin d’été. (En d’autres mots, je pense que c’est mon ex qui se trompait.)
Le sigle pour les petits oiseaux difficiles à différencier est «LBJ», ou «little brown job».
LBJ: je note et j’utiliserai! Y tout plein de LBJ ici!
Les mésanges ici ont passé tout l’hiver à chick-a-dee-dee-er. Mais ce matin avant 6 heures, j’entendais le bruant à gorge blanche, et… il ne finissait même pas son chant! Je me suis dit « merde, si les oiseaux trouvent qu’il fait déjà trop chaud… »
J’avais pas mal raison! 26 degrés à 6h quand je suis partie avec le chien… 32 degrés 45 minutes plus tard quand je suis revenue! Au secours!