J’ai eu mon premier appareil photo à dix ans (la première photo que j’ai prise à vie vous en dit long sur l’année de la chose). C’était la prunelle de mes yeux. Plus tard j’ai pu emprunter un Rebel de Canon, alors tout nouveau. Et je suis tombée amoureuse de la photo (entre autres grâce à un cours au secondaire, quelle richesse!). Je me suis débrouillée avec ce que je pouvais m’offrir, des petits 35 mm automatiques (misère). Puis, bonheur et joie inespérés, on m’a offert un Pentax des années 1970 (1960 peut-être, je ne sais, mais il foncitonne à merveille) et plusieurs objectifs. Je suis retombée amoureuse. Au point de m’offrir mon propre Rebel il y a… déjà longtemps. Puis le numérique est arrivé, sans me convaincre de sa supériorité (je demeure non convaincue de la supériorité, mais j’avoue qu’à la quantité de photos que je prends, j’aime bien son effet sur mon porte-monnaie!). J’ai acheté un appareil automatique, mais de qualité, avec une lentille Canon (appareil qui appartient maintenant à ma mère qui me dit qu’il ne fonctionne plus…). Puis j’ai eu un Samsung NV7, un petit appareil pas cher qui n’a l’air de rien, mais ohlàlà les amis, ce qu’on peut s’amuser avec lui! D’ailleurs jusqu’à récemment c’est avec lui que j’ai pris toutes les photos ici.
Et puis… et puis j’ai vachement réfléchi. Longtemps. Et j’ai rêvé d’un reflex numérique. Longtemps. Je les ai magasinés en fantasme. J’ai envié les résultats d’autres photographes, me sachant capable d’en obtenir de similaires… si j’avais le bon outil. J’ai lu, consulté. Rien n’y faisait, j’étais incapable de me résoudre à une telle dépense, d’autant plus que j’avais mon gentil Samsung. Oui, bon, pour une photographe, c’est irritant à la fin de partager son appareil avec l’Homme, de revenir de vacances et de s’obstiner sur qui a pris quelle image. Mais bon, hein, on survit. On fait du mieux qu’on peut. De toute façon, règle générale personne n’explore vraiment toutes les capacités d’un appareil, alors je me suis mise à le faire. Oui… mais. Mais mon oeil de photographe, formé avec la pellicule, en voulait davantage. Frustrait de ne pas pouvoir obtenir le résultat pourtant vu (toujours par mon oeil de photographe).
Alors j’ai dû avoir une discussion franche… avec moi-même. Et voici la vérité qui est très claire et que j’avais pourtant réussi à oublier: j’ai besoin de créer, et si je devais choisir une seule façon de le faire pour toujours et à jamais, ce serait en photo. Pas en mots. (Même moi, ça me surprend, mais pourtant…!) Et je m’en privais. Ou enfin, je me suis privée pendant des années d’ouvrir un chemin pour laisser galoper ma créativité. L’argent c’est une chose, mais la vie… eh bien je n’en ai qu’une à vivre, et elle file à vive allure. Autant la vivre à fond, et m’exprimer comme je le peux plutôt que de me retenir constamment avec des excuses et des devoirs. Des dépenses irréfléchies, j’en ai faites. Assez pour avoir peur d’acheter mon reflex numérique. Mais à force d’y penser, je suis arrivée à la conclusion que je faisais une erreur, que je pensais à l’appareil comme à une folie plutôt que comme à une soupape créative oh combien requise. J’ai rêvé pendant des années, mais une fois la chose mieux étudiée, la décision a été prise rapidement et j’ai agi. Tiens, tiens… c’est un peu l’histoire de notre arrivée à la campagne, ça!
Bonne création!!!
Je regarde également les réflex numérique. Je n’ai AUCUNE base. Mais je lorgne et lorgne… Mais j’ai pas 1000$ à mettre là-dedans. Je verrai bien. Un jour peut-être =)
Lorgne tant que tu veux: ça, c’est gratuit! 🙂
Mais je ne te conseillerais pas un reflex pour commencer. C’est trop lourd, trop complexe, trop cher. Je dirais qu’il vaut mieux trouver son plaisir avec un petit appareil, en l’explorant à fond, pour évaluer le besoin (ou pas) d’un reflex.
Mais bon hein, ce n’est que mon opinion! Ah mais je la soutiens avec ceci… le reflex, c’est surtout le boîtier. J’en ai un beau et un bon, mais… ça ne suffira pas. Il faudra investir (le mot, je le pèse bien!) dans des objectifs de qualité. Donc… on parle vraiment pas de mille dollars, du moins dans mon cas. (Bon ça y est je me prépare ma propre crise de panique, là…)
C’est ce que je fais avec mon petit appareil numérique que mon Homme m’a donné. J’explore les iso en ce moment =)
Ahh pourquoi l’art coûte-t’il si cher?
Je seconde vieux bandit. Vaut mieux explorer avec un petit appareil au départ et voir si les résultats nous plaisent. Si on a, ou pas, besoin de plus pour exprimer sa créativité. Voir (et surtout comprendre) les limites qui nous sont imposées.
@VB: Ahhh les lentilles!! Toujours un choix déchirant. Avec un peu de recul, je peux affirmer qu’il est mieux d’attendre et de se payer « la bonne » que de se presser et prendre un compromis. Mais ça aussi, faut l’expérimenter pour le comprendre, haha! Mais surtout avec ta super caméra, tu vas voir plus facilement les limites de lentilles « moins chère ». Bonne chance! 😀
Ah mais pour cette leçon-là, je comprends déjà! Non seulement on m’a avertie, mais j’ai la lentille de base, qui ne me satisfait pas entièrement, qui suffit pour me convaincre. Mais y a pas de problème: je ne me presserai pas avec ça. Je ferai exactement comme je le conseillais, et j’explorerai mon appareil avec sa lentille pour commencer! 🙂
Et puis Catherine… je prends facilement 400 photos en un weekend. Facilement! Alors imagine faire développer tout ça, si je l’avais pris sur pellicule! L’art… se démocratise malgré tout! 😉
(Et l’art, ce n’est pas QUE l’équipement, hein! 😉