Ces jolies grenouilles sont nées sous le pinceau de Charlotte Nicolin. Montréalais, honte à vous si vous ne connaissez pas déjà son atelier-boutique du Vieux Montréal! C’est justement en nous y promenant un bon soir que nous avons découvert la galerie et sommes entrés. Attention, je vous parle d’une autre époque, car l’Homme et moi avions alors un autre projet: emménager ensemble, Coco compris, pour la première fois! C’était il y a une maison achetée, un appartement et une maison louée, ça!
Moi, je suis tombée en amour avec Cinq grenouilles (et aussi Les myrtilles, et là je vous étonne, hein? Ouin ben vous saurez que les gens surprenants sont surévalués, ok?) . L’Homme, lui, a choisi le Fantôme. Ah, je dis ça comme ça, comme si on n’avait pas passé plutôt deux heures qu’une à farfouiller et à admirer… Quand je parlais d’époque… il faut y replonger. Nous étions (plus) jeunes et (beaucoup plus) pauvres. Acheter deux tableaux, même reproduits, c’était une folie pour nous. L’Homme avait dans sa poche des sous données par ma mère pour son anniversaire avec ordre de se faire plaisir (pas de payer une maudite facture!), et j’ai déclaré que je paierais le reste. Nous vivions dans deux appartements remplis de boîtes, nous approchions d’un déménagement qui a fini par prendre huit heures vers une maison où les murs étaient encore blancs… mais nous nous étions fait plaisir, et nous avions acheté ensemble, à l’unison, nos premières oeuvres d’art!
Une fois la maison (louée) peinte, vous pensez bien: ces tableaux sont les premiers que j’ai accrochés! De même ici, j’ai trouvé important de leur trouver un coin bien à eux. De reproductions choisies avec soin (choisir une couleur de cadre avant la couleur du mur, faut le faire!), encadrées et emballées avec tendresse par le monsieur (je n’ose dire employé… ami de l’artiste? compagnon? je me suis mêlées de mes affaires, et je ne sais rien!) à la galerie, ces oeuvres sont devenues un petit morceau de notre histoire (et j’aime notre histoire!).