En ville, dans notre appartement, seules trois fenêtres et une porte-moustiquaire permettaient aux chats de se mettre le nez au vent. Ici? J’ai perdu le compte, mais ça dépasse vingt. Des fenêtres partout, de tous côtés, à tous niveaux. Ici, Esteban montre son minois à partir du studio (ce que j’appelais la salle d’art, mais qui a été rebaptisée pour cause de bilinguisme familial!). Quand les trois matous auront décidé que le temps est venu d’affronter la bête (Tango), ils y gagneront quelques fenêtres de plus!
Mais, campagnarde, pourquoi ne pas laisser tes minets aller dehors puisqu’ils sont maintenant félins campagnards? Parce que, bon. Allez, d’accord, je vous réponds, mais vous allez le regretter, je vous avertis tout de suite. Ce n’est même pas une question de puces et de tiques (quoique…). Mes matous, bien griffus mais habitués au confort du salon et des lits, n’iront pas dehors (du moins pas librement) pour ne pas que leur vie prenne fin abruptement. Vous me répondrez que les vôtres chassent en plein air sans problème. Je vous répondrai à mon tour que quand j’étais petite (très, très près d’ici), nos chats (plutôt sauvages) se faisaient prendre dans les collets que les braconniers installaient pour les lièvres, et que ce n’est pas quelque chose que je veux vivre à nouveau. J’ajouterai sans que vous le demandiez que les braconniers, chez nous, n’ont pas la cote. Qu’ils sont une espèce que je n’ai aucun problème à appeler mauvaise ni à souhaiter éradiquer. Et je cite l’AAPFQ:
Si vous êtes témoin d’un acte de braconnage, rapportez-le à un agent de protection de la faune en communiquant avec S.O.S. Braconnage au 1 800 463-2191.
(La maison a l’air déserte pendant que je travaille… allez, venez, vilains, que je vous observe un peu pour peaufiner ma délation!)
Moocah, Tao et Esteban resteront donc bien à leur aise à l’intérieur, à humer par les fenêtres et à ne chasser que les insectes (mes fameuses protéines volantes non identifiées) et les petits mammifères qui auront le malheur de prendre la maison des chats pour la leur. Un intrus averti…