Une autre plante à fleurs sauvage, considérée (donc) comme une mauvaise herbe (que l’on puisse qualifier de mauvais une fleur bleue me sidère, m’enfin…), voici la chicorée sauvage (Cichorium intybus, wild chicory). Mauvaise? Allons donc! Si moi j’aime ses fleurs (bleues, dois-je le répéter?), eh bien je peux apparemment en faire un thé, mais ce sont surtout les racines profondes de la chicorée qui lui donnent son intérêt (pour l’amatrice de café en moi du moins!):
la racine est beaucoup utilisée en Europe comme substitut de café, comme allongeur de café et pour donner du goût. On peut bien la mélanger avec des grains de café pour avoir plus de réserves de café. La présence de chicorée dans le mélange avec le café donne une couleur plus intense ou une saveur et un arôme plus durable.
On peut aussi utiliser ses feuilles en salade, et elle a une longue histoire d’usage médicinal:
Pendant des siècles, les herboristes employaient la chicorée pour guérir les maladies du foie, l’hydropisie, les poussées de fièvre, les évanouissements et les « passions du cœur ». On peut en faire une décoction en faisant bouillir les feuilles ou la racine dans de l’eau ou du vin. L’application sur la peau des feuilles meurtries de chicorée peut réduire les enflures et les inflammations.
Je vous suggère la lecture de la source de ces citations, le blogue fort utile d’Amélie Bigras (qui semble malheureusement abandonné ces dernières années). On trouve maintenant la chicorée à l’état sauvage dans presque tous les lieux habités, et, comme celles du tournesol, ses fleurs se tournent toujours vers le Soleil (voici le lien vers la notice de la Flore laurentienne). Cliquez sur la photo ci-dessus pour la voir en grand format (je ne me pète pas trop les bretelles en disant que ça vaut le coup!)
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