Cette année depuis l’arrivée bien tardive du printemps, j’entends le début d’Un beau grand slow de Richard Desjardins:
L’hiver s’achève, c’est dûr à croire mais on a passé à travers.
Ce n’est pas que l’hiver ait été particulièrement terrible (rien comme celui de 2015 avec ses deux mois à -30!), mais, comment dire… j’écris ces lignes à trois jours de mai et il y a encore de la neige – pas juste dans le bois, mais sur mon terrain aussi. Beaucoup de neige, donc, mais on a été presque épargné par le verglas. Mais un hiver avec un mini enfant, c’est quand même plus éprouvant et compliqué (juste sortir dehors devient plus complexe). Et enfin, le printemps lent, eh bien! Il correspond un peu à ce que je ressens en m’éloignant infiniment des réseaux sociaux. Je ne veux plus rien savoir, voyez-vous. J’ai longtemps résisté à Facebook avant d’y plonger (un peu beaucoup pour améliorer le sort de mes Campagnonades, j’avoue), et maintenant, en toute connaissance de cause, je recule en me disant, la tête allant de droit à gauche et de gauche à droite J’avais pourtant raison… L’isolement apparent (réel, en fait, et pire qu’avant mon inscription, mais c’est aussi vraiment fascinant) que cela cause, cependant, de ne même plus aller dire ici et là qu’un billet nouveau est publié (oui, ici!), est dur à prendre. Une autre addiction qui s’en va. J’accepte et je continue mon chemin.
Mais le printemps, pour y revenir, est bien là. Il a pris la forme de mille juncos ardoisés tout d’abord. Ça met de la vie, un groupe de juncos! Et ça contribue à faire lever le nez de la Campagnarde un peu, question de se nettoyer les yeux dans tout ce bleu (où j’ai la chance de voir plein d’oiseaux de proie, ces jours-ci)… geai bleu en plein vol y compris!
Comme une torpille. Comme… un manchot dans l’eau!
Les bourgeons de nombreux arbres se préparent: les feuilles seront pour bientôt. Ça fait du bien de les voir.
Les merles aussi sont revenus et sautillent sur mon terrain.
Et aussi, les colverts sont revenus!
Tout le monde se dégourdit les pattes… et les ailes! (ici un pic chevelu)
On a même eu des preuves de progéniture (mais cet oeuf-là n’était pas viable).
On trouve aussi des déchets, au printemps. De moins en moins le long des chemins où je passe, cependant, parce que fille et moi ramassons tout ce que nous pouvons. Et je le fais avec moins de rage, maintenant, même si ça me décourage pour ce que ça dit sur l’absence d’intelligence et de réflexion de mes congénères. N’empêche, je ramasse. Parce que la prochaine fois que je passerai, ce déchet-là, je ne le reverrai pas. Même les mégots m’écoeurent: je les ramasse. Ça, j’aurais envie de le hurler aux passants et aux voisins: non vos mégots ne sont pas magiques, s’ils disparaissent c’est parce que QUELQU’UN s’en occupe. Mais bon, s’énerver ne sert à rien, et tout ce que je peux faire, c’est éduquer de petites personnes qui ne tolèreront pas eux non plus de voir sans le ramasser un déchet éhonté. (Aussi? J’ai trouvé 5$ sous la neige qui fondait, alors… ma récolte en vaut parfois la peine, ha!)
Et comme toujours, la première fleur de la saison – vous souvenez-vous de son nom? Elle qui pousse le long des routes et des endroits dérangés, qui fait sortir, chose étrange, sa fleur avant ses feuilles, la belle en jaune qui n’a rien du pissenlit?
Eh oui, c’est le tussilage, mes amis!
Et je trouve ça très réjouissant et joli!
Ici,le printemps est un peu plus avancé.Il n’y a plus de neige,l’ail est sorti de 3 à 6 pouces,les bourgeons des amélanchiers sont tout gonflés et on a entendu les 1ères grenouilles le 26,11 jours après le départ définitif du couvert de glace sur notre belle Batiscan.Côté rapaces,il y a un Busard St-Martin qui vient planer régulièrement au-dessus du champs et un Faucon Émerillon est venu se percher 2 fois dans le bouleau en face de la maison.Mais,, ma rencontre la plus saissisante, je l’ai vécue vendredi soir dernier.J’étais en train de râcler dans le potager quand ,soudainement,un petit oiseau s’est mit à crier de panique.J’ai levé les yeux pour voir voler en rase-motte,directement vers moi,une Crécerelle avec le-dit petit oiseau entre ses serres.Elle était tellement près ,qu’elle a dû faire un crochet pour ne pas me rentrer dans les genoux!Elle a prit de la hauteur après m’avoir dépassée et est allée se percher dans un grand tremble de l’autre côté du chemin.Wow!Je suis restée saisie quelques minutes!
Wow! Ici on a une petite buse, de nombreux et habituels urubus, et on a vu des pygargues (un immature entre autres) et des buses pattues. Aussi un épervier de Cooper. Et… une biche, que mon Homme a fait déguerpir du côté opposé à la route! 🙂