Voici une recette qui me vient tout droit de ma mère, qui la servait parfois en entrée. Ce n’est pas une recette de haute gastronomie, pas un plat que je ferais pour recevoir, et pourtant… Et pourtant, quand le Coco sera vieux en plus d’être grand et qu’il partira vers son propre chez-soi, je serai très fière de lui avoir légué cette recette à mon tour. Pourquoi? Parce que pour quelques dollars, quatre ingrédients et peu de préparation, même l’étudiant le plus fauché (qui aura la sagesse d’opter pour les produits génériques et de faire des réserves en cas de rabais!) et le cuisinier le plus débutant (mettons dès 5 ans, avec aide pour le four!) peuvent nourrir leur homme. J’ai déjà été fauchée et étudiante, et je peux l’affirmer: même en changeant de variété de pâtes chaque jour, les nouilles au beurre, on s’en écoeure!
Le plus important (en fait pas du tout, mais laissez-moi être moi), ce sont les coquilles. Vous en voyez une en céramique ici, mais j’en ai aussi qui sont de véritables coquilles (peut-être de pétoncles géants, je ne sais pas: les pétoncles sont les seuls fruits de mer que je déteste; ah, y a aussi les bourgots*, que j’aime mais que je soupçonne de m’urticarifier…), et les coquilles de thon goûtent bien plusse meilleur dans des coquilles. Oui bon, vous pouvez les faire en ramequin ou en casserole, mais… En tout cas.
Alors, chers étudiants fauchés, comment se fait-on à manger? Ah que c’est simple! Rassemblez une boîte de crème de champignons, des biscuits soda (à émietter: je garde un gros sac refermable pour ça, que j’écrapou avec mon rouleau à pâte; pour un étudiant, un keg vide fera l’affaire au lieu du rouleau! Le sac est pratique par contre, car on peut y laisser les miettes de trop pour la prochaine fois), un peu de lait et une boîte de thon. D’abord, verser l’eau du thon dans quatre petits bols et distribuer ceux-ci à vos quatre chats. Ah c’est pour humains que vous souhaitez cuisiner? Dans un bol, mélanger à la fourchette trois quarts de la crème de champignons (laisser le reste dans la boîte, ajouter un peu de lait et bien mélanger à la fourchette), le thon et les miettes de biscuits soda (dont la quantité varie selon la texture; le mélange doit être bien humide mais pas coulant). Répartir dans les coquilles, et verser le mélange de lait par-dessus. Enfourner à 350 F pour environ une demi-heure. C’est tout (et ce sera chaud, attention!)!
Mais ça, bien sûr, c’est la recette de base, qui réussit toujours à être faite parce que ses ingrédients traînent partout, tout le temps, dans nos armoires. On pourrait utiliser d’autres craquelins, voire de la chapelure, ou de la crème de je-ne-sais-quoi, ou remplacer le thon par du saumon, etc. Ça serait bien, tout ça, et je vous encourage, mais moi… je vais continuer de faire le classique de mon enfance, merci!
*Essayez bourgot dans le GDT poulefonne. Est-ce que je parle de buccins? de bigorneaux? Je ne sais pas. Ce que je sais par contre, c’est que c’est pas l’OQLF qui va changer les panneaux artisanaux qui ponctuent les routes de la Côte-Nord en été, annonçant les gâteries de la mer fraîchement pêchées…
Étudiante fauchée, je suis. Cette recette, j’essaierai. Merci =)
Étudiante fauchée témoigne-t-elle aussi du fait qu’on se tanne des nouilles au beurre? 😉
Je ne me tanne pas (j’en mange très peu)… Et ça me rappelle ma tendre enfance où ma mère, écoeurée que mon cher frère et moi ne voulions rien manger, nous faisait des nouilles au beurre… Mais je suis écoeurée de la sauce spaghat à Mama haha.
Haha!
Ping :Technique de panure à maman, variante campagnarde | Les campagnonades