Coupeuse de feuilles… et de pétales!

Vous connaissez cette fleur? Aidez-moi, alors, car tout ce que je sais et peux affirmer, c’est qu’elle pousse sur un côté de la maison et fleurit au début août (photo prise le 10; pratique, quand même, d’avoir la gachette photographique facile et de nommer les fichiers selon leur date!). Sur la photo ci-dessous, on voit mieux le feuillage… et on remarque (enfin, je viens de remarquer…) une bibitte qui m’observe!

Évidemment, les mignonnes fleurs ont attiré mon attention. Mais ce sont les trous dans les pétales qui l’ont retenue. Comme je dis souvent: ouatte de phoque? Qui pouvait bien passer sa matinée à jouer du poinçon sans gêne dans mes plates-bandes? C’est le Jardinier paresseux qui m’a lancée sur une piste, bien des mois plus tard. Sous toute réserve, je dirais maintenant que l’on voit ici le résultat du travail d’une (ou de plusieurs) abeille coupeuse de feuilles, ou découpeuse, ou encore mégachile (Megachile, leafcutting bee). Et pourquoi madame découpe-t-elle mes pétales? Mais pour en tapisser son nid! (Faites une pause ici et imaginez-vous dans un logis couvert de bout de pétales… je ne sais pas pour vous, mais moi je souris béatement!) Larry Hodgson m’avait déjà dit de ne pas m’inquiéter: le prélèvement de bouts de pétales ne cause pas de dommage notable à la plante, et ma petite amie ailée est une excellente pollinisatrice (bon signe donc, qu’on la trouve chez moi!). Tout de même, elle est spéciale, cette abeille solitaire:

Peu d’insectes s’aventurent à déplacer des objets en volant. Pourtant, une mégachile femelle peut transporter des centaines de morceaux de feuilles ou de pétales découpés pour construire ses nids.

L’abeille se met à voler juste avant que le morceau se détache complètement de la feuille. Puis, elle s’envole avec son fardeau pour se poser un peu plus loin. Elle ajuste alors sa charge, la tirant vers l’avant pour l’agripper fermement à l’aide de ses mandibules et de ses deux premières paires de pattes. Durant le transport, le morceau de feuille est parfois plié, la partie bombée touchant le dessous du corps de l’insecte. Celui-ci se retrouve comme à cheval sur la feuille.

Lorsqu’elle découpe une feuille ou un pétale, l’abeille s’agrippe au bord à l’aide de ses pattes arrière. Son corps agit alors comme un compas pendant qu’elle décrit un cercle avec sa tête. L’insecte taille la forme avec ses mandibules, coupantes comme des ciseaux, à mesure qu’il tourne sur lui-même. En modifiant sa position, la mégachile peut aussi changer son découpage au besoin. Les chercheurs ont noté des variations dans la forme des morceaux de feuilles ou de pétales selon leur utilisation. Des pièces plus ou moins ovales semblent généralement utilisées pour tapisser les parois des cellules, alors que des morceaux ronds ou des petites feuilles entières servent à fabriquer les cloisons des cellules et le bouchon de fermeture du nid. (Source)

 

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