Vous vous souvenez de mon vrai de vrai pain, qu’on peut faire en moins de cinq minutes chaque jour? Oh qu’il a progressé depuis! Oh que oui!
D’abord, quelques ajouts et précisions sur le billet d’origine. Pour la pierre à pizza et à pain, comme l’a dit Manon, vous pouvez préférer des briques réfractaires. Si vous en avez qui traînent, n’hésitez même pas: ça sera bien moins cher! Et sinon, eh bien en hiver en région il est bien possible qu’elles soient tout simplement plus faciles à trouver, alors…!
Je vous avais dit que ma pâte était moins lâche que prévu… si ça vous arrive, la prochaine fois mettez un peu plus d’eau dans le mélange. J’ai mis « trop » d’eau par erreur une bonne fois (un tiers à une demi-tasse), et le pain a été bien meilleur!
Ensuite, pour ce qui est de la levure, mon bouquin dit bien que le type choisi n’a pas grande importance. Or j’ai ici de la levure à pain dite traditionnelle et de la levure à pain pour robot-boulanger (elle est plus fine). Je commence à croire que ce n’est pas un hasard: quand mon pot de traditionnelle achève et que je complète avec une cuiller de levure plus fine, le résultat finit par être plus savoureux! Je ne vous conseille pas d’acheter mille sortes de levure, non, mais plutôt de ne pas vous en faire si vous finissez par en mélanger!
Durant les fêtes, je me suis lancée dans une autre pâte, celle qui me donnait un pain de seigle rempli et orné de graines de carvi. Succès le jour même ici, et ensuite plus du tout: c’est que ce pain atteint sa pleine saveur le lendemain, et que pour nous, cette pleine saveur (celle du carvi plutôt que du seigle) était de trop. Mais mais mais! Y avait là une technique qui m’a plu. Et que j’ai fini par jumeler, pour voir, à une autre suggestion du bouquin et à mon inspiration. Ça nous donne, en grande primeur, la couronne au sésame bicolore!
Alors pour faire la couronne, on fait exactement comme pour le pain en boule. Une fois la boule de pâte bien formée avec les bouts en dessous, vous la percez avec vos deux pouces et vous formez une courronne (on dit que le trou au centre doit avoir environ trois fois le diamètre de la paroi de la couronne) que vous posez, comme pour la boule, sur la planche à pizza saupoudrée de semoule de maïs. Ça c’est la théorie. Ma pratique à moi c’est que la couronne de pâte va vouloir se refermer pas mal et ne pas garder son beau trou bien rond. Pas de stress: on reviendra dans dix minutes remanipuler la chose et reformer la couronne, et ça ira (hein que je commence à me détendre!)!
Ensuite, le truc avant la mise au four, c’est de ne PAS saupoudrer le pain de farine pour y faire les incisions (qu’on fera comme les rayons d’une roue). On utilise plutôt un mélange d’eau et de fécule de maïs pour badigeonner la couronne et permettre au couteau de passer sans coller. Pour obtenir le liquide en question, qui va donner au pain une belle croûte presque lustrée, on mélange 2,5 ml de fécule de maïs avec un peu d’eau pour faire une pâte, on ajoute 125 ml d’eau et on mélange bien. Ensuite passez au four à micro-ondes de 30 à 60 secondes, pour que le liquide devienne vitreux. Badigeonnez (et conservez le reste jusqu’à deux semaines au frigo) et faites vos incisions avant de mettre au four (et là pour la couronne, je trouve que ça va drôlement mieux si on s’arme d’une spatule! Elle ne finit pas parfaitement ronde, mais je m’en fiche!).
L’étape que j’aoute pour le plaisir, c’est celle où je profite du badigeon pour que s’y collent des graines de sésame. Elles ajoutent couleur et saveur, et depuis que je les ai dénichées dans une épicerie du coin qui offre tout ce qu’il faut pour faire des sushis, j’en mets partout!
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Hihi!
Ça évolue avec le temps le pain!!!
Ah, Manon… t’as toujours raison! 🙂
Tu m’en avais touché mot quand je posais des questions de pâte à pizza, et je commence à voir un rayon de lumière au bout du tunnel! Déjà que j’ose y retoucher une fois la chose mise à lever, quelle évolution! (C’est pour ça que c’est bien, partir de l’ignorance absolue: on peut beaucoup évoluer!) J’ai même fait mieux: y avait une couronne dont je trouvais les incisions trop peu profondes. J’ai ouvert le four et joué du couteau! Quin toé! 🙂
(Je sais pas d’où je tiens ça, cette espèce d’idée que tout doit être parfait tout le temps et du premier coup (ok, du deuxième…), mais c’est tenace. Heureusement… moi aussi!)
🙂
T’es combattive!
Pour la levure… chus rendu que je prends les blocs de levures fraîches (aussi appellées « à boulanger » je crois), c’est ben plus économique!!!
J’ai acheté un paquet chez Mayrand cet automne pour 2.79$ et j’en ai seulement le 1/4 d’utilisé jusqu’à ce jour. Un paquet est composé de 2 blocs d’une lb (454g) chacun. Donc un total de 908g de levures.
Ben oui ya une date de « best before » mais on peut quand même garder au frigo et utiliser les levures beaucoup plus longtemps que ça (si on se fie à l’étiquette, c’est entre 2-4 semaines avant de périmer). Avec le temps la levure devient moins efficace et on met juste un peu plus de levures à chaque fois qu’on fait du pain.
Pour ta recette du billet de ton vrai de vrai pain, ça me prend actuellement 30g de levures fraîches, en automne ça en prennait 15-20g. (ici aussi on s’entend que ça marche encore avec 15-20g, ça prend juste plus de temps pour que le pain lève parce qu’il y a moins de levures bien actives certaines étant « mortes » ou trop affaiblies avec le temps).
Eh ben. Je vais chercher, pour la levure en bloc. Jamais vu ça! (Et je n’irai pas virer à Montréal pour des courses, no way madame! Déjà que je ne vais pas voir ma mère…!)
Tes blocs… ça s’effrite? Je comprends pas quelle texture ça a… (Dans mes petits pots, la levure est comme en granules, plus fines pour le robot, plus grosses (c’est relatif) pour la levure dite traditionnelle.) Tu y vas au poids même pour ça? Ayoye. J’y vais en millilitres, ou il me faudrait sortir la balance électronique, et même là, que de troube! (T’es heureuse dans un labo, toi, hein? 🙂
Mes petits pots de levure durent quand même un bout de temps. Faut dire qu’on est deux, parfois trois, pas six, et que je ne mange pas beaucoup de pain (étrange, je sais…)! Mais… dans l’épisode de la Petite séduction tourné à Saint-Paulin, tout proche, on voyait un chef qui pétrissait sa pâte. Et sur le comptoir juste à côté, un pot de levure comme le mien mais… trois fois plus gros! HEILLE! Où il a trouvé ça dans mon coin, ce monsieur-là? Pour le moment… je le sais pas!
Je me disais qu’aux Trois-Rivières y devait ben y’avoir queque part où y’aurait un grossiste ou une distribution alimentaire quelconque (même Joliette ont le leur!), je pensais donc pas à Mayrand à Montréal directement pour toi 😉
Un bloc de levure fraîche ce n’est pas en granule pentoute et ça s’effrite effectivement. (genre un gros bloc humide qui s’effrite). Les levures en granule, je les prenais avec la cuiller à mesurer, mais pas la levure fraîche. La levure fraîche vient emballée en bloc rectangulaire.
De mon oeil de fille de lab, c’est une grosse culture de levure en suspension dans un liquide de bouffe (eau, sel, farine) dans un maudit gros fermenteur en inox. Le liquide de bouffe contenant beaucoup de levures en suspension (parce qu’elles se sont multipliées) a ensuite été centrifuger pour séparer les levures du liquide de bouffe (milieu de culture). On « découpe », pèse et emballe les levures pour la vente. (Mais je ne sais pas exactement c’est comment en industrie alimentaire quand ils le font, car moi je travaillais pas en industrie alimentaire! C’est juste l’image qui me vient en tête!)
Tu pourrais t’en faire à la maison dans un tit pot de verre avec de la farine, du sel et de l’eau!!!
Y doit, oui, y doit. Donne-moi quelques années pour le trouver et y aller (je déteste magasiner, je déteste ça, ça a pas d’allure, alors il faut que ce soit une trrrrrrrès bonne journée pour que j’aie envie de risquer de la ruiner avec un achat impossible ou difficile ou du trafic, ou…!)! (Même si je savais où et comment et combien et tout, donne-moi des mois!)
J’imagine mieux la chose, merci. Au poids, donc, la chose effritée!
Euh… Manon j’ai pas coulé ma chimie de secondaire 4 mais je l’aurais mérité. Je te lis, je vois des images bien léchées du genre CSI (mais dans ton texte y a du contenu, donc c’est pas pareil, lol)… et je comprends rien. Je crois savoir que la levure est classé parmi les champignons, mais à part ça…
bah je dis juste que les bébittes se sont multipliées, pis que comme y’en a beaucoup, si on les fait tourner vitevitevite ben elles vont couler dans le fond du pot pis se séparer du liquide (ça fait tout plein de tites amies ben ben ben tassées dans un motton)
faut pas t’en faire avec mon délirum parfois 😉
Euh… ok, j’avais saisi l’idée générale, mais faut commencer par ajouter des bébittes au ti-pot de verre avec de la farine, du sel et de l’eau, non?
oui, mais t’en as dans tes granules 😉
Ahhh! Tu veux dire qu’en théorie, je pourrais… multiplier la levure, comme Jésus les poisons? (hahahahaha)
Hélène j’arrive pas à retwitter ton article si je clique sur TwitThis rien ne se passe…….le problème est de moi ou y a un bug?
En tout cas tu es courageuse de faire du pain comme ça. Ai essayer une fois et ça ressemblait à une roche plus qu’à du bon pain. ;O)
Ahhhhh Denise t’as trop raison! C’est ça qui arrive quand on part trop longtemps: les araignées tissent des toiles, la poussière s’accumule… et les petites souris ont fait des trous dans mon site! Je vais voir si je peux pas régler ça vite-vite…
As-tu essayé cette méthode-là, avec la pâte faite d’avance et tout? Celle de « mon » vrai de vrai pain (https://www.campagnonades.com/2010/04/du-pain-du-vrai-pain/)? Parce que vraiment, y a pas de courage à avoir, juste un peu de patience (mes premiers pains étaient bons, mais pas bons comme mes couronnes le sont maintenant!)!
C’est réglé je crois!
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