Déjeuner pour souper

Anecdote. Enfant, j’ai été souvent en camp de vacances (dans le temps, on partait pour deux semaines entières; maintenant trouver un camp de deux semaines, qui fait l’affaire des parents, n’est pas évident et coûte à peu près autant qu’une greffe de prunelle…). Et lors de mon tout premier camp (j’avais six ans), j’ai vécu une journée spéciale, car organisée pour être à l’envers. Le matin, nous sommes allés manger (en pyjamas!) des hamburgers. Et toutes les activités habituelles étaient renversées, comme si la journée se déroulait de sa fin à son début. Et j’ai adoré (si j’en parle 32 ans plus tard…).

Autre anecdote. Il y a près ou plus (m’en rappelle pu) de dix ans, un bon soir de carence inspirative devant le frigo et le garde-manger, j’ai raconté mon histoire de journée à l’envers à un Homme et à son Coco. Et nous avons déjeuné pour souper. Et c’est devenu depuis un classique chez nous: rien pour souper? On va faire à déjeuner! Ça met tout le monde de bonne humeur. Même moi, qui ne suis pas très friande des déjeuners… le matin.

Je pense que chaque enfant/ado s’est dit, un jour, que quand j’vais être grand(e), c’est moi qui vais décider et si je veux manger des céréales pour souper, ben j’vais manger des céréales pour souper, bon! Je ne sais évidemment pas ce que vont devenir un jour Coco et Puce, mais en attendant… je fais mon possible. Mon possible… pour qu’ils aient à se dépasser, un peu. Des céréales pour souper? Pfff, ce sera du déjà vu. Il leur faudra trouver mieux pour révéler leur propre originalité, parce que les lieux communs auront déjà été trop explorés. Hé!