Mes déchets ne réussiront jamais à entrer dans un pot Mason (à moins qu’un défi universitaire ne soit lancé aux facultés d’ingénierie de fabriquer le plus gros au monde?), et parfois quand je pense à tout ce que je voudrais améliorer dans mon quotidien côté écologie, je paralyse. Par contre, pour le gaspillage alimentaire? Je n’ai pas grand culpabilité. Ni grand-chose à améliorer. Ce que je jette (et encore)? Des carcasses de poulet, post-bouillon. C’est pratiquement tout.
La façon d’améliorer ça est simple: ne plus manger de poulet. On y est presque: pour faire un bouillon j’accumule les os au congélo looooooongtemps.
Où va le reste de nos déchets alimentaires? Le marc de café et les noyaux d’avocats vont dans le tas de compost (d’ici à ce que je mette en branle mon Opération vermicomposteur!). Tout le reste, oublis de frigo et bouts d’aliments non comestibles, tout va… aux poules. Même les os de porc ou de bœuf, qu’elles nettoient à la perfection. Elles le transforment en paillis (les pelures qu’elles ne mangent pas mais déchiquettent) ou en… œufs! Je ne vois pas de gaspillage!
Alors, à la poubelle, mes os de poulets bouillis? (Oui parce que je ne donne pas de poulet aux poules, et que mon compost n’est vraiment pas assez chaud pour des os, surtout ceux d’oiseaux, qui sont dangereux pour les animaux qui les trouveraient irrésistibles.) Non. En sac, au congélateur. En attendant que je les donne à une citadine, un citadin… pour son bac brun (je donne aussi à une personne qui a un bac brun mes sacs de farine et de pommes de terre). Et voilà le travail!
(Le bac brun pour la collecte des matières compostables n’est pas encore rendu chez nous, les élus régionaux y étant réfractaires, etc. La seule chose qui fait que je ne suis pas super enthousiaste à l’idée, c’est que… je vais devoir payer le bac, alors que je ne l’utiliserai que très très peu: les os de poulet, qui devront quand même aller au congélo jusqu’à la collecte, et les sacs d’aliments compostables, c’est vraiment tout. Pas de quoi remplir même un bac… par an! Je ne voudrais pas non plus du compost qui en résulte [je ne sais pas ce qu’il contiendra, et mes potagers sont biologiques].)
Et pourquoi tu ne l’es enterre pas simplement au fond de la cour?
(et très belles photos!)
Merci!
1) Parce que la cour se trouve gelée sous 5 pieds de neige? 😉
2) Parce que si on creuse creu… on va mettre ça dans la nappe phréatique. (On verra cette année, mais avec la quantité de neige… En 2017, année de glissements de terrain et innondations, le sol de la forêt n’avait jamais séché de l’été (!!!))
3) Parce que si on se donne ce mal (c’est dur, le sol!) on va planter un arbre plutôt.
Mais surtout, là?
4) Parce qu’on raton ou un ours peut sûrement creuser mieux que nous, surtout si on a ameubli le sol! La forêt est juste derrière et juste des deux côtés de nous: on voit parfois des animaux se promener, et ça me va, mais on ne souhaite pas les attirer (une gang de poules mortes est si vite arrivée…). Ni les tuer (des os creux d’oiseaux, une fois cuits, c’est dangereux).
Si on avait une exploitation maraîchère/agricole/autre, si on élevait des animaux à part les poules, on pourrait sûrement réussir à avoir un tas de compost assez chaud pour tout décomposer, mais ce serait tout un projet. En fait quand je rêve de ne plus travailler assise (d’avoir plus grand et de lancer plein de projets), j’imagine de beaux gros tas bien chauds, et ce serait super: on pourrait même y mettre les crottes de chien! Bon ça y est, je rêve! 🙂