Je reviens sur la peur dont j’ai parlé vendredi (et j’en reparlerai ces prochains jours, il le faut, et ce n’est pas un 1er avril qui me fera rire cette année). Je tiens à citer les mots suivants, de Thierry Pardo. (Le gras est de moi.) Pour aujourd’hui, restons dans la philosophie.
Je suis consterné d’apprendre que le ministre Roberge veut généraliser les examens ministériels pour les enfants n’allant pas à l’école. Bien que ce soit maintenant habituel, le fait de confondre « droit à l’éducation » et « obligation d’examen » demeure une arnaque conceptuelle, éthique et pour tout dire d’une bêtise ordinaire crasse. Encore une fois, on se pare « du gros bon sens » du fond de taverne afin de faire passer une contrainte normative pour un droit. C’est une recette éculée du populisme débutant qui fait passer l’obligation pour un droit, la sécurité pour de la liberté, la conformité pour de l’égalité, et la niaiserie pour un projet politique.
Thierry Pardo, Nouvel assaut de la norme imbécile au Québec!, 28 mars 2019
À celle-là j’ajoute la suivante, d’Ivan Illich. Je la dédie à l’actuel ministre de l’Éducation du Québec.
Que celui qui est parvenu à la maîtrise de son art renonce à se poser en modèle unique, en détenteur des sources du savoir, et l’on croira plus volontiers à sa sagesse.
Ivan Illich, Une société sans école