Il y a vraiment longtemps que j’aime cuisiner. Et j’aime les outils. Faites le calcul, et je me retrouve avec beaucoup, mais beaucoup de cossins, de bébelles et de gugusses de cuisine (en vrac, cuiseur à riz, mijoteuse, wok, ensemble à fondue, machine à popcorn… où mettre tout ça?). Généralement… dans une cuisine minuscule. Cette fois-ci (la bonne!), la cuisine comporte suffisamment d’armoires pour plein de trucs, mais y entreposer les plus gros éléments me ferait perdre un espace crucial. Je les ai donc installés, depuis mai… sur le plancher. Ah c’était joli. J’avais un plan, qui vient de se concrétiser: installer dan sla salle à manger la bibliothèque que vous y voyez. Sauf que la fameuse bibliothèque était en bois brut. Et que, contre le mur orange, je la voyais d’un vert pomme éclatant. En fait, j’y tenais. Et au moment du déménagement, mes idées étaient bien arrêtées. Je voulais une peinture à l’aspect émaillé, qui donnerait un fini lustré. Vert pomme, vous m’entendez? Ouais. Il m’a fallu, oh, disons quelques semaines pour commencer à comprendre la leçon de la nouvelle propriétaire de maison: les idées tu auras, mais à la réalité tu les adapteras. Mon bel émail vert, je ne l’ai pas trouvé. Et les trucs sur le plancher se sont mis à m’énerver de plus en plus (bof, il en reste…) à mesure que le reste prenait meilleure allure. Un bon jour dans un centre de rénovation, j’ai craqué. Oublions le vert, optons pour la couleur la plus vive (la seule…) que je vois devant moi. Rouge ce sera. Enfin… après la couche d’apprêt.
Installons donc tous les morceaux de la bibliothèque au garage sur des boîtes de carton (parce que ça, on n’en manque pas!). J’avais simplement oublié de pense rà un tout petit détail… il faillait peindre les deux côtés (enfin, tous les côtés!) de chaque morceau. Ouille. Résultat? À deux, à la faveur de nos moments de répit et d’anti-découragement, on a mis environ six semaines à finir le boulot! J’ai envie de dire qu’on voulait vraiment s’assurer que chaque couche soit sèche avant d’appliquer la suivante, mais… vous me croiriez? Enfin, tout est terminé, installé, ancré, et je suis très heureuse du résultat (et du vide à certains endroits du plancher!). Sans compter que j’ai appris une autre leçon: petit train va pas si loin ni si vite, mais il se rend quand même!