Juin 2007. Le Coco et moi allons passer une fin de semaine chez des amis en Mauricie. En partant, je sais que j’ai vraiment besoin de ces quelques jours de repos. Depuis quelques jours, j’ai une certaine douleur dans les avant-bras… Après randonnées, visite à la ferme, baignades et rigolades, tout va bien au moment du retour. Retour qui se fait dans une fourgonette assez âgée, le Coco et moi assis tout à l’arrière. On a dormi. Et je me suis réveillée pour constater, rigolant, que le Coco dormait la bouche ouverte, la tête vers l’arrière. Ah oui c’était marrant. Jusqu’à ce qu’il se réveille, le cou atrocement coincé. Bon. On a tous vécu ça et on a survécu. Mais, maudite affaire, la climatisation lui arrivait dans le cou, et il a vraiment mal. On était encore loin de Montréal. N’écoutant que mon instinct maternel, j’ai retenu le Coco, plaçant mon bras gauche derrière son cou et appuyant férocement ma main à la paroi du véhicule. De la droite, je retenais sa poitrine. Il avait encore mal, mais au moins ne subissait plus les cahots et les nids de poule qui redoublaient ses plaintes de douleur. On arrive à la maison, nos amis ne savent plus quoi faire pour le soulager, lui a encore mal. On monte les bagages à l’appartement, on jase. Dix minutes plus tard, le Coco n’a plus mal. Tout va bien!
Ah oui? Eh bien moi j’ai encore mal aujourd’hui. Ah c’est bien l’instinct maternel, très bien. Vous le savez: quand les petits ont mal, on ferait n’importe quoi pour les soulager. Ouin. Mais des fois, vaudrait mieux y penser un peu, parce qu’eux ont de petits corps fastastiques de capacités, tandis que le mien commence à être usé. J’ai réussi à me causer une épicondylite de belle envergure. Épiquoi? Un tennis elbow, si vous préférez. Un bobo à l’épicondyle. Je dis bobo plutôt qu’inflammation, parce que la chose est peu claire. Au sens où les tissus ne sont probablement pas inflammés comme tel. Mais bon, ça c’est ce que je commence à comprendre. Sur le coup, la douleur était atroce, constante, débilitante. Je ne pouvais pas ouvrir la porte du frigo à l’aide de mon bras gauche, c’était à ce point. Écrire à deux mains sur un clavier était un calvaire de chaque instant.
J’ai fini par aller voir un médecin. Trois heures d’attente pour me faire dire qu’il était impossible que je ressente ce que je décrivais (!). Il m’a envoyé voir un physiothérapeute qui s’est gratté la tête sans comprendre, et m’a prescrit des anti-inflammatoires que je n’ai pas pris (parce que toutes les fois que j’en ai pris, j’ai eu les effets secondaires et c’est tout). La douleur a continué. A empiré. Mon travail était un calvaire. Puis j’ai consulté une chiropraticienne, que j’ai vue longtemps. Après chaque traitement, j’aurais voulu arracher mon bras. Mais quand même, le progrès était là. Quand il a cessé, le progrès, j’ai ajouté la massothérapie. Et là j’ai beaucoup appris (pas que ce soit réglé encore, mais c’est un processus et il est enclenché): j’ai ignoré les messages de mon corps (faim, fatigue, douleur…) assez longtemps pour que mon cerveau ne sache plus qu’en faire ou ne les reçoive plus. J’arrivais en disant que non, je n’étais pas stressée, pas fatiguée… et je grimaçais de douleur pendant que mes tensions se faisaient travailler, avant de roupiller sur la table de massage! J’ai aussi essayé l’acuponcture. Ça me détendait quelque chose de rare, mais n’a pas aidé mon coude. (Par contre la détente est trrrrès bonne pour moi pour d’autres raisons!)
Qu’est-ce qu’on fait pour se débarrasser d’une épicondylite? À vrai dire je ne le sais pas. La mienne va avoir trois ans, et j’en suis rendue à des réflexions sur la douleur chronique (un sujet qu’on peut explorer à fond, malheureusement, l’Homme et moi…). Par contre, j’ai agi tout de suite en 2007, côté ergonomie. J’ai changé mon fauteuil de bureau pour un fauteuil qui me convient vraiment. Je me suis procurée une tablette à clavier entièrement articulée. J’ai trouvé un logiciel de reconnaissance vocale en version bilingue pour pouvoir dicter mes textes (ça fonctionne bien après peu de temps, mais il faut être oeil de lynx en révision!). J’ai lontemps utilisé ce trucmuche que vous voyez sur la photo, et je l’utilise encore pour certains mouvements et activités. Je me suis habituée à dormir sur le côté droit, même si je me sens tellement mieux du côté gauche (sauf au réveil, quand je veux arracher mon coude avec mes dents…). Le moment venu, j’ai trouvé un vélo qui convient à mon problème (je ne dois pas m’appuyer sur mes bras!). J’ai mis de la glace souvent et longtemps (enfin, à coups de quinze minutes, mais pendant des mois). J’en mets encore parfois et j’ai recours à l’acétaminophène quand c’est simplement trop (en spm, entre autres, car je perds alors ma belle tolérance à la douleur… ah qu’elle est belle… hmph… elle ne m’aide pas trop trop, cette fichue tolérance…). Ce qui manque encore et toujours? Du repos… prolongé.
J’ai cru qu’en arrivant ici tous mes maux s’envoleraient. Ça a presque été vrai: de mai 2009 à la fin de l’hiver 2010, j’ai eu moins mal. C’est que j’ai maintenant d’autres mouvements à faire faire à mes bras que la course sur clavier! Le désherbage, le déballage des boîtes de déménagement, le travail au potager: rien n’a envenimé ma douleur. Eh non. C’est vraiment mon travail qui me mène à souhaiter une coudectomie. Pour ça, je n’ai pas de solution rapide. Par contre, si la douleur s’est ravivée récemment, je me souviens encore de sa gravité ancienne, et je peux un peu me rassurer: c’est pas… si pire que ça. Ouin. Alors… j’ai repris mes étirements. Et je me dis que, mautadine de mautadine, je devrais reprendre le yoga, comme je le dis depuis… 2007. La solution est là, je le sens, du moins pour moi (je ne sais pas si c’est une solution pour arrêter la douleur ou pour mieux vivre avec elle, mais à ce point-ci…!). Allez, un petit coup de pied à mon propre derrière…
J’avoue qu’ici la chiropratie a fait quelques petits miracles… et ce à plusieurs repises.
Première fois, j’avais 17 ans… sur les planchers de danse des boîtes de nuits je faisais semblant de ne pas avoir mal à mon pied, mais durant la semaine au cégep… quel calvaire! C’est à cause d’un prof d’éduc qui me voyais « bouetter » continuellement que je me suis ramassée chez le chiro pour corriger la mauvaise guérison de mon pied cassé quand j’avais 11ans.
Dans les dernières années c’est d’abord pour ma 2e cocotte et ses otites à répétition que nous y sommes allés. La fille était tanné des antibiotiques au 2-3 mois. Depuis la cocotte n’a plus eu d’otites. Maman a pris rendez-vous pour elle aussi… après 3 grossesses y’avait quelques trucs à replacer!!! Entre autre, une cage thoracique qui avait ouvert de +15cm lors de la première grossesse… Évidemment ça ne revient pas, mais ça m’avait causé un de ces mal de dos ça qui m’empêchait de dormir! Maintenant c’est arrangé et je dors sans me réveiller par un inconfort dans le dos m’obligeant à me lever en pleine nuit.
Mon chum est allé lui aussi… ça l’a détendu beaucoup et son sommeil fut amélioré énormément.
J’ai coupé court hier (enfin court) une attaque à mon ordi… Dans ce temps-là je ferme la valve de l’internet!
J’en étais à t’écrire que nous somme rendus au stade de chercher pour s’occuper de cette partie de notre corps nous même… Le yoga, l’anti-gymnastique, le Tai Chi ou autre… Autant de chose qu’on n’aurait pas exploré avant…
J’adore le yoga. Le problème, c’est de me convaincre de le faire moi-même toute seule. C’est pas comme s’il y avait un centre ouvert 24 heures à côté, mettons! (Même à Montréal je ne trouvais rien qui me convenait — on s’entend que s’il faut faire 20 minutes de voiture, je vais trouver des excuses pour ne pas y aller?!). Le pire? Je suis vraiment dans les excuses, parce que j’ai des DVD qui me feraient du bien. Je faisais les routines à Montréal, dans notre mini salon-salle à manger, alors pourquoi pas dans notre grande salle familiale? Ah mais tsé le plafond est bas… Tu vois comment je suis? 😉
ici ya pas d’excuse de pour le plafond bas!!!
mais il faut trouver ce qui nous convient… démarche à faire-là… la procrastination embarque vite parfois 😉
Oui, et la fatigue aussi (même si une séance de yoga redonne de l’énergie au lieu d’en enlever, c’est pas évident de me convaincre de ça AVANT!). Et c’est bien le pire: je sais que le yoga me convient! J’ai suivi je ne sais plus combien de sessions de cours pour débutants (le maudit cours intermédiaire n’était jamais offert faute d’inscriptions), je sais ce que je fais, je sais que j’aime ça, que ça me fait du bien, etc. C’est juste une attitude immature/d’enfant: quand tout est fini, le boulot, les tâches, etc., j’ai juste envie de m’écraser, pas de… yoguer! M’enfin, une chose à la fois!
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