Ce billet s’inscrit dans une série pour le vendredi sur les Campagnonades. J’y parle de notre réalité de l’apprentissage hors des murs de l’école.
Petite recherche ce matin sur le verbe évaluer. Il vient du latin valere, qui veut dire 1) Valoir et 2) Étre valable, être valide. Donc on évalue pour déterminer la valeur et confirmer la validité.
Je cite la conclusion d’un article de Louise Leduc:
Ces dernières années, les pressions qu’ont eues des enseignants pour gonfler les notes ont illustré que ce n’est pas là une science exacte et que le bulletin donne une idée générale de la progression de l’enfant.
«Les pourcentages et les moyennes sont là pour rester», affirme Roberge
L’élève, ou plutôt la progression, les aptitudes de l’élève sont évaluées à l’école. On leur assigne une valeur. Ensuite on se sert du bulletin, qui exprime le résultat de l’évaluation… pour donner aux parents une idée générale de cette progression.
Vous savez quoi? Je suis d’accord avec cet énoncé! C’est précisément pour cette raison que je trouve qu’en apprentissage en famille, l’épreuve d’évaluation (le test, l’examen, comme vous voulez) n’est tout simplement pas pertinente. La progression, je la vois (sa valeur et sa validité!), et je suis le parent: problème réglé.
C’est une ancienne première de classe qui écrit ceci. J’ai aimé collectionner les beaux résultats, moi, oh que oui. On [les adultes… vraiment pas les enfants!] me félicitait, j’aimais ça. Je me sentais brillante. Et je ratais complètement de vue que l’objectif, c’était d’apprendre [pourtant je suis certaine que l’école voulait comme moi le beau résultat chiffré… comme le ministre actuel qui devait lui aussi aimer collectionner les beaux gros chiffres sur ses bulletins]. J’ai eu plein de 100%, au fil des ans, pour des notions apprises par cœur, pas intégrées, jamais comprises ni apprises et aussitôt oubliées. Mais ça faisait de beaux bulletins. Ah ça oui.