C’est moi, bien sûr (celle qui vient enfin de comprendre qu’elle peut porter une camisole de maternité… sous un chandail ordinaire, ce qui règle plusieurs problèmes à la fois!). Avec ma bédaine de trente-sept semaines (qui n’est plus si petite, avouez!). Dans le miroir de ma chambre, et dans le miroir poussiéreux qui sera (nettoyé puis) réinstallé dans la chambre de bébé, où je me suis assise pour rigoler avec mon appareil photo avant de finir de peinturlurer. Trente-sept semaines, ça veut dire que bébé, s’il arrivait maintenant (depuis samedi passé en fait!), ne serait pas prématuré. Que la grossesse est à terme. Et que moi… je tombe des nues. Janvier, février, mars, avril, mai, juin, juillet, août: c’était long, quand même. Et là? Là tout se bouscule. Comme si j’avais su que ça arrivait mais sans le réaliser ni le comprendre vraiment. Là… ouille. Je prendrais deux autres mois! (Ah, mais je ne les aurai pas!)
Branlebas de combat. Quelques achats, beaucoup de dons reçus (jusque d’Ottawa, avec mille mercis à ma belle-soeur!). Peinture en catastrophe, tri de millions de vêtements. Tout est loin d’être réglé, et une partie sera improvisée. Ça va aller. Je n’ai pas peur de ce qui se passera le moment venu: je lâcherai prise et tout ira bien. C’est d’ici ce moment-là que je m’énerve et m’inquiète, m’active et me turlupine. Tant de soucis à mettre de côté, même quand les solutions ne pourront qu’arriver avec le long terme. Tant d’inconnu à traverser en cherchant à rester calme.
Pourtant vraiment, le bébé et son quotidien ne me font pas peur. M’emmerder entre quatre murs, me languir de solitude? Pas pour moi. Surtout que ma vie sociale se passe beaucoup en ligne (justement, faudra un peu arranger mon portable pour ne pas y chercher des tonnes de mots de passe qui n’y sont pas, ce genre de trucs-là…). La fatigue des premières semaines? Ma mère m’aura d’ici là réglé le cas de mes repas (suffira de cueillir et de cuire quelques légumes!). Mon Homme, qui est un papa exemplaire et qui adore déjà son nouveau rejeton, sera avec moi, et bébé tant attendu avec nous, ne sachant probablement que faire de toute notre attention (tout endormie soit-elle!). Les couches sont trouvées (je devrai vous en reparler), la chambre prend forme. Non vraiment, bébé ne me fait pas peur: c’est le reste qui est à régler qui me rend anxieuse. Prochaine étape: régler ça! Je ne m’inquiète pas non plus de mon humeur à venir. Je connais les risques et les symptomes. Et puis mille choses m’ont préparée déjà. Les gens oublient que j’ai connu le Coco à quatre ans, qu’avoir une troisième personne dans ma relation avec l’Homme n’est que… normal, finalement! Qu’on est bien comme ça. Et mes chats et mon chien, eux, m’ont appris infiniment sur le non-verbal, sur l’amour qui s’exprime par des soins et des gestes doux. Que nous avons déjà vécu, en famille, trois longues convalescences qui nous ont chamboulé mais auxquelles nous nous sommes adaptés. Donner sans recevoir en retour rien de concret (pendant un bon bout de temps, mais avec de bonnes raisons!)… je connais. Rien là pour me troubler. (Ne pas être en mesure de tout faire dans la maison? Mais c’est déjà ma réalité! Pas de quoi m’énerver!)
Côté grossesse, tout continue d’aller à merveille. La bédaine, même plus imposante, me dérange à peine dans mes mouvements. N’empêche que je sens le microcampagnard à l’étroit, que d’instinct je le sens plus près de sa phase d’achèvement, que je commence à avoir hâte de retrouver mes vêtements ordinaires et mes… souliers! Que des images externes me viennent: tout récemment j’ai senti un pied de minibandit, et j’aurais voulu l’embrasser (le croquer, oui!). L’heure du rendez-vous approche! (Et oui, ma valise commence à se préparer, tout doucement…)
Quel beau texte: touchant, lucide, annonciateur. Ces moments que tu t’apprêtes à vivre sont parmi les plus beaux de ma vie. J’étais comme dans un cocon. Je me les rappelle avec des larmes dans les yeux. Ce matin, je retournerais bien dans mon cocon…
Ah mais moi hier je souriais en voyant tes jolies demoiselles avec leurs vêtements et leurs sourires de la rentrée! 🙂
stay calm, indeed, and all will pass according to plan
my thoughts are with you and I wish you two the very best as the due date approaches 😉
Thank you 🙂
Everything can only go well: my plan is to let go and work with the baby, as simple as that. I’m really not worried!
J’adore ta dernière photo, tu es toute jolie, radieuse et tout sourire 🙂
Bonne fin de grossesse! Et quand bébé sera là, prends ton temps. Tu n’as pas besoin de venir à l’ordi tout de suite, fais-le quand tu seras prête, nous on sera capable d’attendre et content(e) de te voir quand ce sera le bon moment pour toi.
🙂
Non seulement je me trouvais drôle, mais Zia n’arrêtait pas de passer entre le miroir et moi… j’ai plusieurs photos avec en vedette… son trou de pet! hahahaha!
L’ordi, le moment venu, sera plutôt une bouée et un lien qu’une obligation. Du moins… je crois! 🙂
« On verra bien », c’est mon leitmotiv!
Très beau billet, j’aime ton calme qui transpire dans tes écrits. Je sens que tu es très prête pour l’accouchement et pour la suite. Je suis certaine que tu vas adorer cette expérience indescriptible en émotions de toutes sortes.
Je te souhaite une très belle fin de grossesse et un accouchement formidable.
Louise xx
Tu aurais dû me voir l’air quand une amie (plus vieille et sans enfants) m’a demandé si on m’avait « appris à accoucher »! Hé! Mon corps le sait, suffira de l’écouter! 🙂
Merci pour tes souhaits!
Plus que quelques semaines ou même quelques jours avant le moment tant attendu!
Je vous souhaite à tous(Toi,Bébé Bandit,l’Homme,le Coco et tes amis canins et félins) une rencontre toute en douceur et tendresse.
Manon a bien raison.
Nous attendrons patiemment de tes nouvelles.
De mon côté,les berceuses sont apprises et les p’tits plats sont congelés.
Alors Peit-Fils peut arriver quand il le veut!
Reste à voir si belle Belle-Fille et toi allez accoucher le même jour.Ça serait drôle non?!À suivre….
🙂
Merci!
Belle-fille a trouvé un nom, elle? Nous… ça a peu avancé. On a trouvé des seconds prénoms… c’est pas mal tout. Ah, et le nom de famille! Hahahaha! Ben quoi, deux sur trois… c’est bon, non?
Pour le moment il y a consensus mais,sait-on jamais?
Pour le nom de famille c’est fait aussi ,mais là ,Grand-Papy est un peu déçu.
Son nom ne se perpétuera pas .
Mais avec 4 noms de famille possibles,faut faire un choix et c’est les noms féminins qui l’ont emporté des 2 côtés.
(Dis-le pas à mon Homme, mais ça me fais un p’tit vl’ours!)
Hahahaha! Ici… pas question que le nom de mon père soit perpétué, car il meurt avec moi (seule enfant du seul gars de la famille), et j’en ai décidé ainsi il y a plus de 20 ans. Les choses seraient peut-être plus complexes si mon grand-père adoré avait survécu à ma grand-mère, une personne de qui je n’ai rien de bon à dire (mais alors là, rien). Je suis surtout contente de m’éviter le trouble du changement de nom pour moi, car avoir eu un enfant en célibataire, c’est ce que j’aurais fait!
L’autre soir, je dis à mon Homme qu’il faudrait bien trouver un prénom. Il me demande… si on a des livres de prénoms! Eh ben… torpinouche, ça doit bien être le seul sujet de l’Univers auquel je devrais m’intéresser mais sur lequel je n’ai ABSOLUMENT pas l’intention de me procurer un livre! Et c’est quoi cette question? D’habitude, se tourner vers les livres… c’est MA réaction! 😀
Bon, là je farfouille dans la Banque de prénoms (http://www.rrq.gouv.qc.ca/interactif/pr2i121_prenoms/pr2i121_prenoms/pr2sprenoms.aspx)… y a là des surprises, quand même (ben… pour moi qui ne fréquente pas les écoltes primaires ni les CPE en tout cas!). Comme… presque plus du tout de Manon, presque plus de Julie (mais plein de Julia!)… et mes chats Esteban, Zia et Tao qui ont des copains humains! (Désolée, Moocah! Désolée, Tango!)
Je connais un petit Esteban justement!
Manon est surtout populaire en Europe de ce temps-là…
Oh la superbe bedaine!!!
Oh le superbe sourire!!!
Oh la superbe maman!!!
Bonne attitude, maman bandit!
(Va falloir que j’apprenne à t’imiter dans la zénitude!)
Et comme disent les autres, pas de presse pour le retour à l’ordi…. MAIS ON A HÂTE QUAND MÊME!!! Hihi!
Bonheur, bonheur, bonheur.
Ah tu sais la zénitude, ça va, ça vient 😉
(En fait pour moi ça varie selon le sujet. Bébé = zen; d’autres trucs = panique totale, et d’autres encore = culpabilité de l’enfer… mais là justement, je compartimentalisationne! 🙂