D’abord, qu’on se le tienne pour dit: bleu, c’est mieux. C’est comme ça, vous ne pouvez rien y faire. Et mes amis geais bleus, en plus de n’avoir que peu en commun avec le Blabla des Contes de la forêt verte (je me demande encore à quelle espèce animale appartenait le mièvre Toubon (deuxième bibitte en partant de la gauche, avant le rat musqué et Garenne, le lapin)… c’est que ça m’a plutôt traumatisée, veuillez excuser…), ont un autre avantage: ils trouvent, comme moi, que les commissions scolaires ont exagéré et que c’est pas à cause de quelques allergiques qu’on va se priver de manger des pinottes! (Enfin, arachides, ce que vous voulez, mais je me souviens trop bien du sentiment de dépourvu ridicule, la veille de l’épicerie, quand venait le temps de faire un lunch pour un petit difficile qui aime pourtant n’importe quoi au beurre d’arachides, pour ne pas avoir encore une dent et demi contre les foutues écoles publiques qui veulent absolument que vous passiez quatre heures à lire leurs règlements à la rentrée pour ensuite passer le reste de l’année à les voir ne jamais les appliquer! Grrr! Me semble que si j’avais un enfant allergique je l’éduquerais correctement au lieu de faire chier 99% des parents — ou enfin, 99% de ceux qui sont assez nigauds pour suivre les foutus règlements. Malgré les autres, personne ne meurt que je sache.) Bref, le geai bleu… 😉
Le geai bleu est donc bleu (un point en sa faveur) et mange (ici et suivant le conseil de ma mouman)… des arachides en écale (preuve ci-dessous!). Il a donc suffi, pour l’attirer… de lui en donner. Depuis, au moins cinq ou six geais bleus différents font des allers et retours entre le bois à l’arrière, où manifestement ils vivent, et le boisé à l’avant (aussi connu comme télé des chats).
Vous pouvez en lire bien davantage ici, mais… voici d’abord le petit fait qui a attiré mon attention (c’est… peu dire!):
En période de mue, le Geai bleu prend souvent des «bains de fourmis». Les substances sécrétées par ces insectes apaiseraient ses irritations cutanées.
Euh… pardon? Une campagnarde qui se respecte ne peut pas lâcher cette information comme ça, à l’aveuglette que je te pousse sur le dos de la cuiller de la cerise sur le sundae! De kocé que ça mange en hiver, un bain de fourmis?
Pendant la mue, ou changement de plumage, il se peut que le Geai bleu pratique le «formicage», terme qui désigne l’application de fourmis ou de leurs excrétions sur les plumes pour les soigner et les lisser. Il arrive souvent que le Geai bleu trébuche sur sa propre queue dans son ardeur à appliquer des fourmis sous ses ailes avec son bec. Selon une hypothèse récente, le formicage s’expliquerait par l’irritation de la peau pendant la croissance des nouvelles plumes. Peut-être les excrétions des fourmis soulagent-elles cette irritation. On sait également que les oiseaux peuvent se servir d’une variété de substituts, tels que les fruits, le tabac, la moutarde et le vinaigre pour le formicage. Un amateur qui avait apprivoisé des Geais bleus en avait observé un qui utilisait divers jus de fruits, amers ou aigres, et même de la lotion capillaire; un deuxième geai n’employait que de la lotion. Un troisième Geai bleu, en captivité chez une autre personne, exposait ses plumes à des cigarettes allumées. Cet étrange comportement mérite une étude plus approfondie. Toute observation de formicage de n’importe quelle espèce d’oiseau vaut la peine d’être signalée à une revue d’histoire naturelle de votre région. (Source)
Je ne sais pas pour vous, mais moi, si je voyais un oiseau se foutre des fourmis partout… eh bien non seulement je voudrais appeler quelqu’un, mais je voudrais aussi que la personne à qui j’en parle s’intéresse à la chose (par opposition, par exemple, à appeler en renfort de gros hommes avec une camisole de force…)!
Comme bleu c’est mieux, je te souhaite:
Un passerin indigo
Un merlebleu de l’Est
Une paruline bleue
Une sittelle à poitrine rousse
Une sittelle à poitrine blanche
Une crécerelle d’Amérique
Une hirondelle bicolore
Une hirondelle a front blanc
Une paruline du canada
Peut-être un martin-pêcheur d’Amérique
Les merlebleus, on en a eu plusieurs à la fin de l’été (c’est un billet pas encore terminé)! Les sitelles, on en a vu quelques-unes. Pour le martin-pêcheur, pas trop loin au lac. Et tu as oublié le héron, appelé Great blue heron en anglais 🙂
Pas vu d’hirondelle encore, pourtant on en avait toujours quand j’étais petite (faisant leurs nids sur les lampes extérieures, au grand dam de mes parents).
J’ajoute que « mes » geais bleus se passent le mot dès que je jette des arachides par terre: ce matin, levée tard, je les ai entendus s’appeler de très loin et j’ai vu de mignonnes torpilles volantes arriver à toute allure en appelant les autres plus loin! Heille, les boys, la bonnefemme a mis les pinottes!
Effectivement, les geais bleus ont la réputation de « chien de garde » dans le bois!
Je n’avais jamais remarqué que le héron était bleu. On en a par ici. Il était dans notre rue un moment donné, on avançait tranquillement en auto. Il partait à voler et se reposait quelque mètres plus loin (mais encore dans le chemin). Il a dû se pousser 3 fois avant de se décider à aller se poser sur le terrain d’un voisin. On a faillit le pousser jusqu’à notre maison!
On en a un qui se promène l’été entre notre étang et le lac des voisins en avant. Tango le fait lever sans s’en rendre compte, et quand je regarde le héron il fige. Dès que je détourne les yeux pour allumer l’appareil photo, pouf, il se pousse! 🙂
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