General Lee

Une enfance au Québec dans les années 1980 (fin 1970 et…), je crois que c’était impossible à traverser sans subir (avec joie, je dois m’en rappeler) les affres des séries télévisées américaines (qui valaient quand même mieux que la lutte de la WWF, désolée pour les frères Rougeau!). Je ne devrais pas trop m’en plaindre, puisque j’ai appris l’anglais ainsi, en regardant finalement les versions originales. C’est fou ce que je dois à Three’s Company. (Sans blague. On m’a longtemps demandé comment j’avais aussi bien appris l’anglais [étrange, on ne me le demande plus! on doit me prendre pour une bilingue de naissance…] et je ne savais pas trop quoi répondre, car je l’ai appris toute seule, devant la télé et avec les livrets des cassettes que j’achetais, un dico anglais-français dans l’autre main…) Et l’une des séries que j’aimais tout particulièrement, c’était… Shérif, fais-moi peur. Je devrais avoir honte, mais je m’assume! Au point d’avoir amené Coco voir le film dans lequel jouait Willie Nelson (que j’adore) il y a quelques années. Pour le Coco, ça n’a pas été un très grand succès, mais pour une fois c’est moi qui voulais voir un film qui lui était davantage destiné, alors…! (Bon, c’est pire… me croirez-vous si je vous dis que je crois bien que c’est le dernier film que j’ai vu… au cinéma? Et ensuite on me demande si je ne vais pas m’ennuyer de la ville ici! Ha!)

Le mois passé, en route pour la toute proche Trois-Rivières (tout est relatif, je le répète!), l’Homme a vu General Lee (stationnée tout bonnement à la Porte de la Mauricie)! La campagnarde n’a pas hésité à faire demi-tour pour croquer quelques clichés (c’est l’Homme qui les a pris, en fait). À la question qu’est-ce qu’elle faisait là?, nous avons eu la réponse: elle se préparait pour le festival de la galette de sarrasin! La question qui demeure sans réponse: les portes ont-elles été correctement soudées? (Non, puisque les fenêtres sont fermées! Ah! C’est de la triche! Tout le monde sait pourtant que pour entrer dans General Lee il faut passer par les fenêtres! C’est un scandale!)