Le printemps passé, quand j’ai eu la bonne idée d’ouvrir un peu les yeux dans les broussailles et que j’ai vu des parulines (à flanc marron et à croupion jaune), j’ai aussi pu apercevoir cette jolie grive fauve (Veery, Catharus fuscescens). J’apprend aujourd’hui qu’elle venait de revenir… et qu’elle est sans doute déjà repartie, car la jolie a ses quartiers d’hiver… au Brésil!
Grande migratrice, on la dit. Et comment:
La Grive fauve migre de nuit, le groupe restant sur fond de ciel noir et cessant de voler une demi-heure avant l’aube. (…) La Grive fauve peut parcourir plus de 285 km en une nuit, à la moyenne d’environ 25 kilomètres par heure. Elle navigue généralement à des altitudes qui varient de 200 à 1 000 m, mais certains groupes volent parfois au-dessus de 2 000 mètres. (Source ici, à suivre pour entendre son chant)
Elle mange des insectes, de petits amphibiens et de très nombreux fruits.
On la trouve dans les sous-bois, dans les boisés de pins et de chênes, près des cours d’eau… tout cela correspond très bien à l’endroit où je l’ai vue!
Et c’était une observation mutuelle…
Et cette description-là correspond aussi à ce que j’ai vu (même source que plus haut):
Lorsqu’il réside sur son territoire de nidification, c’est un oiseau solitaire, plutôt timide et réservé, préférant chercher sa nourriture sur le plancher des forêts ou dans les fourrés. Dans les autres endroits, il se montre plus confiant et il est plus facilement approchable. Il s’aventure alors à découvert, sautillant puis marquant des temps d’arrêt pour retourner les feuilles. La plupart de ses actions sont rapides, déterminées mais empreintes de dignité.
Mais je ne l’ai pas revue cet été: j’ai été (certes!) ailleurs occupée, mais surtout, surtout: les feuilles! Dès que les feuilles ont garni les arbres, j’ai perdu de vue plein de jolis oiseaux. Rendez-vous le printemps prochain, ma belle grive!